SCIENCES

Des aborigènes malaisiens affirment avoir la clé de la paix : l’entraînement au rêve

janvier 31, 2017 12:46, Last Updated: août 31, 2017 13:38
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L’univers est rempli de mystères qui remettent en question notre savoir actuel. Dans la série « Au-delà de la science », Epoch Times rassemble des récits à propos de ces phénomènes étranges pour stimuler notre imagination et nous amener à découvrir des horizons insoupçonnés. Sont-ils vrais ? À vous de décider.

Des chercheurs dans les années 1930 et 1970 ont pris contact avec le peuple Senoi, isolé dans les régions montagneuses de Malaisie. La connaissance du système de rêve Senoi est unique en son genre : il a été considéré comme la clé de la paix et de la clarté de leur société.

Des rapports venant de différents chercheurs ont étudié ce système de rêve et combien la société Senoi a pu être paisible et sans violence à travers l’histoire. Les rapports s’accordent sur le fait que ces aborigènes ont dépassé dans leurs rêves nombre de leurs problèmes rencontrés durant l’état de veille. Ils sont des personnes émotionnellement matures et réservées, avec un bon contrôle de soi et peu de conflit.

En 1934, Kilton Steward a rencontré pour la première fois le peuple Senoi et est resté en sa compagnie pendant environ deux mois, selon G. William Domhoff auteur de nombreux livres sur le sujet. Dans les années 1970, la psychologue Patricia Garfield a également passé du temps avec les Senoi et a fait les mêmes constatations que Stewart concernant leur traitement unique des rêves. Elle a découvert qu’il s’agissait d’une société libre des maladies mentales et de la violence.

« La névrose et la psychose telles que nous les connaissons sont rapportées comme étant non existantes parmi les Senoi… Les thérapeutes occidentaux trouvent cette affirmation difficile à croire, bien qu’elle soit documentée par des chercheurs qui ont passé un temps considérable à observer les Senoi. Les Senoi montrent une remarquable maturité émotionnelle », écrit-elle.

Selon Stewart et Garfield, les Senoi parlent chaque matin avec leurs enfants des rêves que leurs enfants ont fait la nuit précédente. Ils entraînent ainsi leurs enfants à la façon de rêver des Senoi. Cette approche inclut de se faire des amis dans leurs rêves, et même se lier d’amitié avec des forces hostiles (ou si cela ne marchait pas, ils se feraient des amis en rêve pour aider à les conquérir). Elle inclut également d’apprécier les joies de voler dans les airs et d’autres bénéfices du rêve lucide (un rêve lucide est lorsque le rêveur est conscient d’être dans un rêve).

Des gages de bonne volonté peuvent être donnés et reçus en rêve, comme des peintures, des gravures en bois ou des morceaux de musique.

En 1985, Domhoff a compilé dans son livre The Mystique of Dreams le travail de trois anthropologues semblant contredire Stewart et Garfield sur certains points, mais dont les découvertes ont également montré une intéressante approche des rêves dans la culture Senoi. Ces trois anthropologues étaient Robert Dentan, diplômé de l’université de Yale ; Geoffroy Benjamin, formé à l’université de Cambridge et enseignant à l’université nationale de Singapour ; et Clayton Robarchek, ayant étudié à l’université de Californie à Riverside et enseignant à l’université d’État de Chico.

Si un Senoi a un rêve dans lequel un conflit a eu lieu avec un autre membre de la communauté, cette personne cherchera à le résoudre ensuite dans la vie éveillée. Elle expliquera à cette personne ce qu’il s’est passé et lui offrira une compensation s’il y a eu offense.

Les Senoi considèrent le corps comme ayant plus qu’une âme. L’âme principale vit à l’intérieur du front, les autres vies dans la pupille de l’œil et peuvent quitter le corps durant la transe ou le sommeil. C’est ainsi que l’âme agit dans les rêves.

Ce peuple semble suivre les méthodes des faiseurs de rêves, définies sur les principes rapportés par Stewart et Garfield. Tandis que Domhoff pense que ces principes ne conviennent pas pour représenter les croyances Senoi, il a noté certains bénéfices pratiques. Il écrit : « Il peut y avoir certains bénéfices à faire part de ses rêves, tout comme il peut être bénéfique de faire part de ses pensées intimes dans un groupe de soutien. » Dans les années 1990, certains thérapeutes ont également commencé à aider les patients ayant des cauchemars récurrents en les amenant à imaginer des fins nouvelles et plus heureuses à leurs rêves, et à renforcer ces fins en les imaginant constamment dans la vie réelle ou même en les dessinant ou en les écrivant.

Cependant, aujourd’hui les Senoi semblent nier avoir un système de rêve tel que présenté par Stewart et Garfield. Tous les anthropologues s’accordent sur le fait que les Senoi sont devenus très prudents pour s’ouvrir aux étrangers. Ceux ayant maintenu que les conclusions Stewart et Garfield étaient correctes confirment que les Senoi cachent maintenant leurs coutumes aux étrangers et sont devenus encore plus fermés suite à des années de conflit dans la région.

Nous terminerons avec une citation du psychiatre américain et chercheur en rêve J. Allan Hobson de la Harvard Medical School. Dans Le Cerveau Rêvan¸il écrit : « Dans les controverses ayant divisé le champ de la recherche sur le rêve et le sommeil, même après cinquante années d’intenses efforts scientifiques, les psychologues et les psychiatres accusent les physiologistes d’être réductionnistes, tandis que les physiologistes accusent les psychologues d’être dualistes et mystiques. »

Version anglaise : Malaysian Aborigines Said to Have Key to Peace: Dream Training

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