Haute-Garonne: elle aide son neveu en l’accueillant chez elle, il profite de son absence pour changer toutes les serrures

Par Emmanuelle Bourdy
4 mai 2024 19:29 Mis à jour: 4 mai 2024 19:29

Une femme quinquagénaire, qui aidait depuis un an et demi son neveu en difficulté en l’hébergeant chez elle, a récemment décidé de vendre sa maison. Ne voulant pas quitter les lieux, le neveu a profité de l’absence de sa tante pour changer toutes les serrures. Cette femme a dû retourner vivre chez sa mère et n’a plus accès à ses affaires. Elle a déposé plainte.    

Tout a commencé en 2022. Cette femme, résidant à Aucamville – une commune située dans le nord du département de Haute-Garonne – venait de perdre son mari, alors âgé de 78 ans. Durant l’été de cette même année, elle a accepté d’héberger gratuitement le neveu de ce dernier, afin qu’il puisse retrouver plus sereinement un emploi et un logement. Mais, après s’être absentée quelque temps, elle a constaté qu’elle ne pouvait plus rentrer chez elle. Son neveu avait pris la liberté de changer toutes les serrures de la maison, rapporte La Dépêche.

« Je souhaitais l’aider au nom de mon mari »

« J’ai voulu héberger le neveu de mon mari et il m’a mise à la porte ! Je ne peux plus rentrer chez moi », s’offusque auprès de nos confrères Céline, dont le prénom a été changé. « Je suis obligé de vivre chez ma mère, sans mes affaires et mes papiers d’identité. C’est un scandale », ajoute-t-elle.

En plus de le loger gratuitement, la veuve avait même ouvert un compte à son neveu. Elle y déposait régulièrement de l’argent afin qu’il puisse « subvenir à ses besoins quotidiens ». « Je souhaitais l’aider au nom de mon mari », souligne la tante de cet homme de 56 ans.

« Tous mes biens sont à l’intérieur »

C’est en janvier 2024 que la situation s’est soudainement dégradée, lorsque la quinquagénaire a annoncé à son neveu son intention de vendre sa maison. Elle lui a alors laissé un mois et demi pour quitter les lieux, précise-t-elle.

Mais le neveu en question n’a pas bien pris la nouvelle, étant très attaché à cette demeure pour y avoir passé une partie de sa jeunesse. Ne pouvant pas racheter le bien, estimé à 260.000 euros, il a donc décidé d’y rester.

« Au mois de février, je suis allé chez ma mère quelques semaines. À mon retour, il avait changé toutes les serrures. Le portail était également bloqué. Tous mes biens sont à l’intérieur. Une partie de mes papiers d’identité et des chéquiers sont aussi à Aucamville », se désole Céline.

Et pour couronner le tout, le squatteur s’est permis d’ouvrir tous les courriers de sa tante et envisage même de « faire courir des rumeurs » à son sujet si elle « ne lâche pas l’affaire », indique encore la victime dépitée. « Ce n’est pas une personne bien. Je reçois des menaces par messages », mentionne-t-elle, précisant que cet individu malhonnête a fait deux ans de prison pour une escroquerie automobile.

« Je ne dors plus, tout cela est très traumatisant »

De son côté, le neveu de Céline est conscient d’occuper les lieux illégalement mais ne veut pas partir pour autant. « J’ai peur qu’elle vienne tout casser ici. C’est pour ça que je ne lui ouvre pas », se permet-t-il de dire à nos confrères, tentant de se faire passer pour la victime. Il a par ailleurs fait venir sa nouvelle compagne dans la maison.

Par l’intermédiaire de son avocat, la victime a déposé plainte au tribunal judiciaire. Une enquête, confiée aux gendarmes de la compagnie de Toulouse Saint-Michel, a été ouverte par le parquet de Toulouse, relate La Dépêche. « J’espère que tout va se régler. Je ne dors plus, tout cela est très traumatisant », conclut la quinquagénaire, qui a été auditionnée en avril dans le cadre de cette affaire.

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