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plus-iconPlan de paix pour l'Ukraine

Volodymyr Zelensky prêt à renoncer à l’OTAN alors que les pourparlers de paix se poursuivent à Berlin

Le président ukrainien doit rencontrer l’envoyé spécial américain Steve Witkoff et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, le 14 décembre.

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Un cortège transportant les négociateurs américains Steve Witkoff et Jared Kushner arrive à la Chancellerie le 14 décembre 2025 à Berlin, en Allemagne.

Photo: Sean Gallup/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se dit prêt à renoncer à la candidature de son pays à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) si les États‑Unis et les alliés européens lui offrent des « garanties de sécurité » permettant de mettre fin à la guerre.

« Ainsi, aujourd’hui, des garanties bilatérales de sécurité entre l’Ukraine et les États‑Unis, des garanties de type article 5 pour nous de la part des États‑Unis, ainsi que des garanties de sécurité de la part de partenaires européens et d’autres pays — le Canada, le Japon — constituent une possibilité de prévenir une nouvelle invasion russe », a déclaré M. Zelensky dans un groupe de discussion WhatsApp avec des journalistes le 14 décembre.

M. Zelensky a insisté pour que ce « compromis » soit juridiquement contraignant et soutenu par le Congrès américain afin de permettre de clore un conflit qui dure depuis des années.

Les propos du dirigeant ukrainien aux journalistes interviennent à la veille de sa rencontre à Berlin avec l’envoyé spécial américain Steve Witkoff et le gendre du président Donald Trump, Jared Kushner, dimanche.

« Nous nous préparons à une rencontre avec la partie américaine », a déclaré dimanche matin M. Zelensky dans un message publié sur X.

« De nombreux détails sont en jeu et nous travaillons minutieusement sur chaque point de chaque projet. L’essentiel est que toutes les mesures arrêtées avec nos partenaires puissent fonctionner concrètement et offrir une sécurité garantie. Seules des garanties fiables peuvent apporter la paix. Nous comptons également sur nos partenaires pour poursuivre leurs travaux de manière constructive. »

M. Zelensky doit rencontrer le chancelier allemand Friedrich Merz après son entretien avec les responsables américains dimanche soir.

L’ouverture de l’Ukraine à l’abandon de sa candidature à l’OTAN est un geste salué par le président russe Vladimir Poutine, qui refuse la présence de troupes de l’Alliance sur ce territoire.

M. Kushner et M. Witkoff ont rencontré M. Poutine le 2 décembre lors d’une séance de négociation de cinq heures.

Le principal conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, a déclaré à la presse à l’issue de la rencontre qu’elle avait été « constructive », même si « aucun compromis n’a encore été trouvé ».

Les Russes exigent que l’Ukraine retire ses forces d’une partie de la région de Donetsk que les États‑Unis proposaient de transformer en zone économique franche démilitarisée, une proposition rejetée par Kiev.

M. Zelensky a confirmé le 10 décembre que l’Ukraine soutenait des éléments clés d’un schéma économique destiné à reconstruire le pays une fois la guerre terminée, volet majeur des discussions de paix.

Ce plan de reconstruction est une version affinée de la proposition initiale de Donald Trump en 28 points, qui prévoyait notamment que l’Ukraine cède à la Russie des territoires tels que la Crimée, Louhansk et Donetsk, qu’une interdiction constitutionnelle empêche Kiev de rejoindre l’OTAN et que la Russie puisse réintégrer le G7.

La Russie a lancé plus de 1.500 drones, près de 900 bombes aériennes guidées et 46 missiles contre l’Ukraine au cours de la dernière semaine, a indiqué M. Zelensky dimanche. Ces attaques récentes ont privé des centaines de milliers de personnes d’électricité, de chauffage et d’eau dans de nombreuses régions du pays.

Avec l’Associated Press et Reuters