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Municipales à Paris

Municipales à Paris : le MoDem se rallie à Rachida Dati pour « rendre l’alternance possible »

Maud Gatel rejoint Rachida Dati pour les municipales à Paris. La responsable du MoDem parisien juge que la candidate LR « est la seule qui rend l’alternance possible » et acte une alliance en vue du scrutin de 2026.

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Rachida Dati, ministre de la Culture.

Photo: THIBAUD MORITZ/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

La cheffe de file du MoDem à Paris acte un tournant stratégique. Dans un entretien à La Tribune du Dimanche, Maud Gatel annonce qu’elle soutiendra Rachida Dati pour les municipales, estimant que la candidature de la ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement est la seule à même de permettre une alternance à l’Hôtel de Ville.

Une alliance scellée

Maud Gatel explique ce choix par une proximité programmatique avec la candidate LR. « Il est temps d’ouvrir un nouveau chapitre, et nous nous sommes retrouvés dans les propositions de Rachida Dati », indique la présidente du groupe « MoDem et indépendants » au Conseil de Paris et secrétaire générale du parti de François Bayrou. Elle affirme que Rachida Dati est « la seule candidate qui rend l’alternance possible », contrairement à Pierre-Yves Bournazel, le candidat Horizons soutenu par Renaissance.

L’élue MoDem met en avant une « convergence » entre leurs projets. Selon elle, Rachida Dati s’est « engagée à reprendre plusieurs des priorités que nous portons » comme « la réduction de la dette pour retrouver les marges de manœuvre nécessaires à l’adaptation de la ville au changement climatique » ou la « fin de l’anarchie dans l’espace public ».

Un constat sévère sur la gestion de Paris

Maud Gatel adresse un diagnostic critique de la situation de la capitale. Elle évoque la « dégradation de l’espace public, fuite des familles, mur budgétaire, dysfonctionnements tragiques à l’Aide sociale à l’enfance… » et affirme : « Notre capitale n’est plus administrée. Paris est un joyau. Maire de Paris, Rachida Dati saura lui redonner son éclat. »

Dans ce contexte, elle voit dans la candidature de Rachida Dati une réponse à ces difficultés. Elle estime que cette alternance permettrait de redresser la situation financière et de restaurer l’ordre dans l’espace public.

L’impact de la réforme électorale

La responsable centriste souligne aussi le rôle des nouvelles règles du scrutin. « C’est encore plus vrai avec la réforme électorale (pour Paris, Lyon et Marseille, adoptée à l’été, NDLR), qui va dorénavant permettre aux Parisiens d’élire directement leur maire », explique-t-elle. Elle considère que cette évolution renforce la nécessité de clarifier l’offre politique dès le premier tour.

Interrogée sur une éventuelle alliance avec Pierre-Yves Bournazel au second tour, Maud Gatel exclut cette hypothèse. Elle assure que « Rachida Dati a très clairement dit que la liste du premier tour serait la même que celle du second ».

Un rapport de forces encore ouvert

Les intentions de vote donnent un avantage à la gauche au premier tour. Selon un sondage Ipsos pour Le Parisien publié samedi, une liste d’alliance de gauche menée par le socialiste Emmanuel Grégoire, soutenue par les Écologistes et le PCF, recueillerait 32 % des intentions de vote le 15 mars 2026.

La liste de Rachida Dati soutenue par le MoDem est donnée à 27 %. Pierre-Yves Bournazel est crédité de 14 % des intentions de vote, devant la candidate LFI Sophia Chikirou à 13 %.

Avec AFP