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Le « champignon de l’immortalité » et ses multiples bienfaits pour la santé

Le reishi est un champignon médicinal d’exception, apprécié depuis des millénaires pour ses effets bénéfiques sur la santé. Utilisé traditionnellement en Asie pour soutenir la vitalité et renforcer l’organisme, il fait aujourd’hui l’objet de nombreuses études scientifiques.

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Photo: bjoerns-CC BY-SA 4.0

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Durée de lecture: 8 Min.

Le champignon reishi compte parmi les plus anciens champignons médicinaux connus. Dans la médecine traditionnelle chinoise et japonaise, il est vénéré et utilisé depuis des millénaires, notamment pour stimuler la vitalité générale, renforcer les fonctions des organes et apaiser l’agitation ainsi que les troubles du sommeil. On lui attribue la capacité de prolonger la vie, d’où son surnom de « champignon de l’immortalité ».
Aujourd’hui, ce champignon vital est également très apprécié en Occident et largement utilisé en mycothérapie (thérapie par les champignons) pour de nombreux troubles de santé. De nombreuses études confirment désormais une grande partie de ses effets transmis par la tradition. Des propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et immunomodulatrices ont notamment été mises en évidence et sont largement exploitées en mycothérapie.

Origine et signification du nom

Le terme « reishi » est d’origine japonaise. En Chine, il est appelé « Ling Zhi », ce qui signifie « herbe de la puissance spirituelle ». Son nom français, « ganoderme luisant » – scientifiquement Ganoderma lucidum – fait référence à son carpophore particulièrement brillant, à l’aspect laqué.
Ce champignon vital est principalement originaire des forêts de feuillus de Chine et du Japon, mais on le trouve également en Europe et en Amérique du Nord. Il pousse de préférence sur les arbres feuillus, notamment les chênes, où il vit comme parasite de faiblesse. Pour la fabrication de compléments alimentaires, le reishi est aujourd’hui majoritairement cultivé sur des troncs d’arbres, dans des conditions contrôlées.

Pas un champignon comestible, mais un champignon médicinal

Contrairement à d’autres champignons médicinaux bien connus comme le shiitaké ou le pleurote, également appréciés en cuisine, le reishi ne se consomme pas tel quel. Son carpophore est extrêmement dur et son goût très amer. Il est donc généralement séché, réduit en poudre ou transformé en extrait, puis utilisé sous forme de complément alimentaire.
En médecine traditionnelle chinoise (MTC), le reishi est employé avec succès depuis plus de 4000 ans. Il reste aujourd’hui indiqué en cas de fatigue, de troubles du sommeil, de problèmes hépatiques et rénaux, de diabète, d’affections cutanées, d’ulcères gastriques, d’hypertension, de toux et d’allergies. Il a également fait ses preuves pour soulager les symptômes de la ménopause, la dépression, l’anxiété ainsi que les douleurs et inflammations de toutes sortes.

Une grande richesse en principes actifs

Les recherches modernes viennent étayer nombre de ces usages traditionnels. Plus de 400 substances bioactives ont été identifiées dans le reishi, parmi lesquelles des polysaccharides, des triterpénoïdes, des stéroïdes, des stérols, des acides gras et des acides aminés. Les triterpénoïdes et les polysaccharides constituent les composants majeurs ; ils possèdent des effets anti-inflammatoires, immunomodulateurs et adaptogènes. Autrement dit, ils aident l’organisme à mieux s’adapter aux situations de stress et contribuent ainsi à la prévention des maladies. Ils présentent en outre des propriétés antibactériennes, antioxydantes et neuroprotectrices.
Les effets thérapeutiques du reishi ne reposent toutefois pas sur une substance isolée, mais sur l’interaction de l’ensemble de ses composants. Cet aspect suscite un vif intérêt chez les chercheurs. Aujourd’hui, le reishi figure parmi les champignons médicinaux les plus étudiés, même si des études randomisées de grande ampleur font encore défaut pour asseoir définitivement sa place en médecine conventionnelle.

Utilisation en naturopathie

Grâce à son important potentiel thérapeutique, ce champignon vital peut néanmoins accompagner de nombreuses pathologies. En mycothérapie, il est utilisé aussi bien lors de troubles aigus qu’en soutien des traitements médicaux classiques. Il intervient également en prévention, afin d’éviter l’apparition de maladies, ainsi que pour favoriser la récupération et le renforcement de l’organisme après une maladie.

Troubles du sommeil, anxiété, fatigue

Le reishi exerce une action relaxante et rééquilibrante, ce qui lui permet de soutenir en douceur la régulation du sommeil. Il augmente la sensibilité au neurotransmetteur GABA, souvent déficitaire en période de stress et lors des troubles du sommeil. Le reishi a un effet anxiolytique, améliore l’humeur, stimule l’élan vital et accroît la tolérance au stress. Ses polysaccharides favorisent une flore intestinale saine, ce qui influence positivement la production de sérotonine.

Inflammations et allergies

Le reishi possède des propriétés anti-inflammatoires liées à sa teneur en triterpénoïdes. Il peut ainsi être utilisé en accompagnement de toutes les maladies inflammatoires, telles que les inflammations articulaires, les affections cutanées comme la dermatite atopique, ainsi que les inflammations dites « silencieuses ». De plus, à l’instar de la cortisone, le reishi inhibe la libération d’histamine, ce qui en fait un allié de choix en cas d’allergies.

Un système immunitaire renforcé

Des études montrent que le reishi stimule les défenses immunitaires. En naturopathie, il est donc utilisé pour renforcer l’immunité lors de rhumes et d’autres infections. Par ailleurs, il aide à moduler les réactions excessives du système immunitaire observées dans les maladies auto-immunes.

Maladies cardiovasculaires

Ce champignon médicinal améliore également la circulation sanguine dans l’ensemble de l’organisme et augmente l’apport en oxygène aux tissus. Ses composants freinent l’accumulation des lipides et réduisent ainsi le risque d’obstruction des vaisseaux sanguins, contribuant à la prévention des maladies cardiovasculaires. Le reishi participe aussi à la régulation de la tension artérielle.

Soutien dans la prise en charge du cancer

Les polysaccharides du reishi agissent comme des prébiotiques dotés d’un effet immunomodulateur en oncologie. Une étude publiée en 2024 a montré que ces polysaccharides inhibaient significativement la croissance tumorale et activaient l’immunité antitumorale dans le cancer colorectal. Par ailleurs, un déséquilibre du microbiote intestinal a été atténué et la production d’acides gras à chaîne courte augmentée. Selon cette étude, les polysaccharides du reishi présentent un réel potentiel en tant que prébiotiques dans l’immunothérapie anticancéreuse.
Le reishi associe ainsi un savoir thérapeutique millénaire aux connaissances scientifiques actuelles et demeure une substance naturelle fascinante, au fort potentiel pour la santé, la prévention et l’accompagnement thérapeutique.
Remarque : l’utilisation du reishi est globalement bien tolérée, mais elle doit être évitée en cas d’hypotension, d’allergie aux champignons, ainsi que lors de la prise d’anticoagulants, d’antidépresseurs ou d’immunosuppresseurs.