Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré mardi qu’il était « hors de question » qu’Israël arrête sa guerre dans la bande de Gaza, même si un accord était conclu pour libérer davantage d’otages.
Dans un communiqué publié par le bureau du Premier ministre, M. Netanyahou a déclaré que les forces israéliennes étaient sur le point d’intensifier l’assaut et entreraient dans Gaza, « avec une grande force pour mener à bien la mission. […] Cela signifie détruire le Hamas. »
M. Netanyahou a affirmé que tout accord de cessez-le-feu avec le Hamas ne serait que temporaire, et il a ajouté : « Nous pouvons faire un cessez-le-feu pour une certaine période, mais nous allons jusqu’au bout. »
Il a ajouté que si le Hamas libérait davantage d’otages, « nous les prendrons, puis nous entrerons. Mais il est hors de question que nous arrêtions la guerre ».
Ses commentaires sont intervenus quelques heures avant les frappes aériennes israéliennes dans le nord de Gaza.
L’hôpital indonésien de Jabaliya – construit par le gouvernement de Jakarta en 2016 – a fait savoir que 48 personnes avaient été tuées, dont 22 enfants, pendant la nuit.
Plus tôt cette semaine, le Hamas a libéré le dernier otage américain vivant – l’Israélo-américain Edan Alexander – après près de 585 jours de captivité à Gaza.
M. Alexander, qui servait dans l’armée israélienne, a été libéré avant le départ du président américain Donald Trump pour une visite en Arabie saoudite et au Qatar.
Israël ne figure pas dans les escales de son itinéraire.
Le président Trump a écrit sur Truth Social le 11 mai : « Je suis heureux d’annoncer qu’Edan Alexander, un citoyen américain qui était retenu en otage depuis octobre 2023, rentre chez lui dans sa famille. Je suis reconnaissant à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette nouvelle monumentale. »
« C’était une mesure prise de bonne foi envers les États-Unis et les efforts des médiateurs – le Qatar et l’Égypte – pour mettre fin à cette guerre très brutale et rendre TOUS les otages vivants, ainsi que les dépouilles, à leurs proches. »
Le président américain a poursuivi en disant : « J’espère que c’est la première de ces dernières étapes nécessaires pour mettre fin à ce conflit brutal. J’attends avec impatience ce jour de célébration ! »
Israël affirme que le Hamas détient toujours 58 otages, bien que seulement 23 d’entre eux seraient en vie.
Les parents de M. Alexander ont exhorté M. Netanyahou à écouter ce qu’ils ont appelé « la grande majorité du public israélien » et à donner la priorité à la libération des otages restants.
Ils ont remercié M. Trump et ses envoyés pour « leurs efforts inlassables au nom d’Edan ».
Lors d’une rencontre à Tel Aviv avec les familles des otages mardi, l’envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et l’envoyé de l’administration Trump pour les affaires d’otages, Adam Boehler, ont déclaré qu’ils feraient tout ce qui était nécessaire pour ramener les otages restants chez eux.
Le conflit à Gaza a commencé le 7 octobre 2023, lorsque des terroristes du Hamas ont franchi la frontière avec Israël, tuant 1200 personnes et emmenant environ 250 otages dans la bande de territoire qu’ils contrôlaient.
Israël a répondu par des frappes aériennes et une offensive terrestre qui, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas à Gaza, a tué au moins 52.800 Palestiniens, dont de nombreuses femmes et enfants.
Israël a toujours maintenu que, comparé à de nombreux autres conflits armés, les pertes civiles sont faibles, malgré le fait que les combattants du Hamas utilisent le peuple palestinien comme boucliers humains.
Un cessez-le-feu temporaire a commencé le 19 janvier, mais a pris fin le 18 mars, lorsque les Forces de défense israéliennes (FDI) ont repris les frappes aériennes après l’échec des pourparlers visant à prolonger la trêve.
Le 19 mars, Israël a repris une offensive terrestre et a déclaré qu’il visait à reprendre le corridor de Netzarim, qui s’étend juste au sud de la ville de Gaza et divise la bande de Gaza en régions nord et sud.
Le Hamas a rejeté une offre israélienne de cessez-le-feu partiel le 17 avril et a déclaré qu’il ne libérerait les otages restants qu’en échange d’un plus grand nombre de prisonniers palestiniens, d’un cessez-le-feu durable et d’un retrait complet des troupes israéliennes de Gaza.
Peu de temps avant la fin du cessez-le-feu en mars, Israël a bloqué toutes les importations entrant dans la bande de Gaza.
Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Tom Fletcher, a fait savoir mardi au Conseil de sécurité de l’ONU qu’aucune nourriture, médicament ou eau n’était entré dans la bande de Gaza depuis plus de 10 semaines.
Il a déclaré : « Nous pouvons sauver des centaines de milliers de survivants. Nous disposons de mécanismes rigoureux pour garantir que notre aide parvient aux civils et non au Hamas, mais Israël nous refuse l’accès, faisant passer l’objectif de dépeupler Gaza avant la vie des civils. »
À la fin du mois d’avril, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a indiqué qu’il n’avait plus de stocks de nourriture à Gaza, et M. Trump a exhorté M. Netanyahou à autoriser la livraison de nourriture et de médicaments.
M. Netanyahou a exprimé son soutien au plan de M. Trump visant à faire sortir les Palestiniens de Gaza.
M. Trump a déclaré sur Truth Social en février qu’ils devraient vivre « dans des communautés beaucoup plus sûres et plus belles, avec des maisons neuves et modernes, dans la région ».
Lors d’une visite à des soldats blessés lundi, M. Netanyahou a déclaré : « Nous avons mis en place une administration qui leur permettra de partir, mais notre problème est le suivant : nous avons besoin de pays d’accueil. »
« C’est ce sur quoi nous travaillons en ce moment. Si vous leur donnez le feu vert, je vous dis que plus de 50 % partiront, et je pense beaucoup plus », a-t-il ajouté.
Avec Associated Press et Reuters
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