Camps de jour : pour le plaisir des enfants ou pour les faire garder ?

avril 13, 2016 4:41, Last Updated: avril 13, 2016 4:41
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Les camps de jour se sont popularisés dans les années 1980. C’est une formule qui est de plus en plus utilisée principalement pour les enfants d’âge primaire. Alors que nous sommes en pleine période d’inscription, nous nous sommes demandé : est-ce que les camps de jour répondent avant tout à un besoin des parents ou des enfants ?

« De nos jours, les parents travaillent souvent tous les deux, même pendant l’été. Donc ils ont besoin d’un endroit où les enfants peuvent aller pour être en sécurité et s’amuser. D’un côté, il y a un besoin des parents qui ne sont pas à la maison pour s’occuper des enfants pendant la journée et de l’autre, les enfants veulent faire toutes sortes d’activités l’été. Parfois, ils peuvent trouver ça ennuyant de rester à la maison ou bien ils peuvent vouloir essayer de nouvelles choses. Alors ça répond à un besoin des enfants aussi », répond Chloé Melançon-Beauséjour, coordonnatrice aux communications et marketing à l’Association des camps du Québec (ACQ).

« Dans le cas de plusieurs parents aussi, ils veulent offrir une belle expérience à leurs enfants pour l’été. Certains parents travaillent à la maison ou sont papa ou maman à la maison, ils peuvent choisir d’envoyer leurs enfants dans un camp de jour pour leur permettre d’essayer de nouvelles activités, de rencontrer des amis, de faire du sport, etc. », ajoute Mme Melançon-Beauséjour.

Les camps de jour sont un milieu en développement. C’est un secteur où il y a beaucoup de nouveaux camps qui apparaissent d’année en année. 

– Chloé Melançon-Beauséjour

Besoin des parents ou de l’enfant ? « Les deux, définitivement », assure Kathia Guay, maman de Jacob. « J’ai vraiment aimé ça. C’est un camp qui était très abordable. Ce n’était pas loin de chez nous et c’était différent : c’était un endroit proche de la nature, la forêt n’était pas loin. Jacob revenait tous les jours avec des sauterelles. »

En effet, le garçon de sept ans a tellement aimé sa première expérience au camp scientifique du Centre d’interprétation des énergies renouvelables pendant l’été 2014, qu’il a demandé à ses parents d’y retourner en 2015. « J’ai aimé beaucoup de choses. J’ai appris à me faire des amis. J’ai appris qu’il faudrait essayer de moins polluer. »

Camp de jour ou camp de vacances ?

Les camps de jour et les camps de vacances sont deux services différents. « Je ne dirais pas qu’il y en a un meilleur que l’autre, ça dépend vraiment des besoins de la famille. Les camps de jour sont souvent fréquentés par les enfants un peu plus jeunes : c’est très fréquent que les enfants commencent à fréquenter les camps de jour dès l’été suivant la maternelle par exemple, parce qu’ils ne sont plus à la garderie et il faut un endroit où aller, où il y a toutes sortes d’activités », précise la coordonnatrice aux communications de l’ACQ.

Du côté des camps de vacances, ce sont généralement les parents qui veulent offrir une expérience en nature à leurs enfants, ou la chance de pouvoir pratiquer une activité de manière plus intense. Il y a aussi certains cas où des parents font un voyage sans enfants pendant l’été et envoient leurs enfants dans un camp de vacances pendant ce temps.

C’est très fréquent que les enfants commencent à fréquenter les camps de jour dès l’été suivant la maternelle.

– Chloé Melançon-Beauséjour

« C’est certain que le camp de vacances a un service plus complet, mais pour plusieurs enfants ou adolescents, ça leur convient parfaitement de rentrer à la maison en fin de journée, pour manger chez eux et dormir dans leur lit », mentionne Chloé Melançon-Beauséjour, avant de reconnaître que beaucoup d’enfants commencent par une expérience en camp de jour avant d’aller en camp de vacances.

Certains camps de jour ont des programmes faits spécifiquement pour les adolescents. Par exemple, Clarissa D’Amico-Mazza a commencé à fréquenter le camp Laurus lorsqu’elle avait 12 ans ; dès son premier séjour, elle a apprécié particulièrement l’atmosphère chaleureuse du camp, les activités variées et les responsabilités confiées à son groupe pour aider les plus jeunes.

« C’est un camp vraiment spécial pour moi, un endroit où je passe une bonne partie de mon été. Ça me donne la possibilité de rencontrer de nouveaux amis, mais aussi d’apprendre quelque chose pendant l’été », confie-t-elle. Maintenant âgée de 17 ans, Clarissa travaille dans ce camp, ce qui lui permet de continuer à le fréquenter.

Camps touche-à-tout et camps spécialisés

La grande majorité des camps de jour sont du genre touche-à-tout, offrant une grande variété d’activités toute la semaine : activités artistiques, sports, grands jeux, piscine, sorties au parc ou dans des attractions, etc. D’autres camps se spécialisent, quant à eux, dans une certaine discipline ou thématique : princesses, super-héros, cuisine, magie, arts martiaux, cinéma, improvisation, bandes dessinées, couture, céramique, création de jeux vidéo, percussions, photo, cirque, musique, etc. Les possibilités semblent infinies…

Il est possible de pratiquer son sport préféré en camp de jour, par exemple dans les écoles de soccer de l’Impact de Montréal. (Écoles de soccer de l’Impact de Montréal)

Évidemment, il y a des camps spécialisés dans tous les sports possibles, de l’escalade au vélo, en passant par la gymnastique, le karaté ou le basket-ball. C’est une occasion de se perfectionner dans un sport de prédilection.

Par exemple, Mylo et Lucas Pereira fréquentent depuis 2014 l’école de soccer de l’Impact de Montréal. « J’aime beaucoup de choses : faire des matchs, jongler avec le ballon et faire des mouvements pour déjouer des personnes », assure Mylo, l’aîné des deux frères, âgé de 10 ans, qui aimait déjà ce sport avant d’aller dans ce camp de jour. Son frère de 8 ans, Lucas, a plus de plaisir à pratiquer les exercices avant les matchs que pendant ceux-ci. Il a appris, entre autres, à contrôler le ballon, à faire des passes et à placer son pied pour marquer.

Alors, camp touche-à-tout ou camp spécialisé ? « Si votre enfant a une passion vraiment dévorante pour une activité spécifique, sur les arts plastiques par exemple, on peut l’envoyer directement dans un camp sur les arts, conseille la coordonnatrice aux communications de l’ACQ, mais si c’est un enfant plus jeune ou qui aime faire toutes sortes d’activités, ou qui n’a pas de passion précise, c’est certain que les camps touche-à-tout sont une très bonne alternative. Ça permet d’explorer toutes sortes de choses. »

Évidemment, pour que le camp de jour réponde autant aux besoins de l’enfant qu’à ceux des parents, il est important de trouver le bon. L’été dernier, Kathia Guay avait inscrit Jacob au terrain de jeu de sa municipalité pour des demi-journées certaines semaines, et au camp scientifique d’autres semaines. Le terrain de jeu n’était pas très organisé et le garçon n’avait pas le même plaisir à y aller qu’au camp scientifique qu’il adorait.

Évolution du milieu

« Les camps de jour sont un milieu en développement. C’est un secteur où il y a beaucoup de nouveaux camps qui apparaissent d’année en année. Ce sont des nouveaux camps avec de nouvelles spécialités. Il peut y avoir un camp qui ouvre dans une école de danse par exemple, ou un camp qui ouvre dans une école de karaté. On a aussi des grands camps qui vont ouvrir des nouvelles succursales pour agrandir la population qu’ils peuvent desservir, parce qu’il y a beaucoup d’enfants d’âge scolaire en ce moment, qui ont besoin de ces services-là, donc ça bouge beaucoup », conclut Mme Melançon-Beauséjour.

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