« Nous votons Kennedy » : des Américains expliquent pourquoi ils voteront RFK Jr.

"Beaucoup de gens s'enferment dans l'idée de soutenir leur équipe, comme s'il s'agissait d'une équipe de football, et ne prêtent pas attention aux problèmes", estime un électeur californien.

Par Jeff Louderback
28 avril 2024 05:14 Mis à jour: 29 avril 2024 16:11

Michelle Cotterman reçoit souvent la même réponse lorsqu’elle dit qu’elle va voter pour Bobby Kennedy: voter pour un candidat indépendant c’est « un vote inutile, un vote perdu ».

La candidature de Robert F. Kennedy Jr. à l’élection présidentielle américaine inquiète les Démocrates comme les Républicains, qui craignent qu’il ne fasse perdre à leur candidat respectif des voix précieuses dans une élection qui s’annonce très serrée.

« Je ne suis pas d’accord avec le fait que voter pour Bobby, c’est jeter mon vote par la fenêtre. Il est temps d’arrêter de choisir le moindre des deux maux. Il faut soutenir le candidat en qui on croit », a déclaré Mme Cotterman à Epoch Times.

« Imaginez si toutes les personnes qui souhaitent soutenir un candidat indépendant ou un parti tiers le faisaient effectivemment au moment de voter. Cela changerait le paysage politique et ce candidat pourrait gagner. Je voterai pour Bobby Kennedy, et je pense que c’est le bon choix ».

Mme Cotterman a soutenu la décision de M. Kennedy en octobre dernier de quitter les primaires démocrates et de se présenter en tant qu’indépendant.

« Il ne reconnaissait plus le Parti démocrate d’autrefois et se sentait perdu parce que les valeurs n’étaient plus les mêmes. Je respecte sa franchise et son honnêteté, ainsi que le courage dont il a fait preuve en prenant la décision de devenir indépendant », a-t-elle déclaré.

Il y a un an, le 19 avril 2023, M. Kennedy annonçait qu’il se présentait contre Biden pour l’investiture du Parti démocrate en 2024.

Il souhaitait unir le pays et contribuer à restaurer les valeurs traditionnelles d’un parti qui, dit-il, s’est « égaré » depuis la présidence de son oncle, John F. Kennedy, au début des années 1960. Il avait également évoqué son père, Robert F. Kennedy, et sa candidature à l’élection présidentielle de 1968.

Il y a un an, la plupart des experts politiques et des responsables de partis le considéraient comme un candidat marginal. Cependant, au cours des premiers mois de sa campagne, il a obtenu le soutien de conservateurs, de Républicains modérés, d’indépendants et de Démocrates modérés.

Après s’être heurté à de nombreux obstacles de la part du Comité national démocrate (DNC) et après avoir accusé l’organisation de « truquer les primaires », notamment en ne permettant à aucun candidat de se mesurer au président Joe Biden, M. Kennedy a décidé de devenir indépendant le 9 octobre 2023.

Depuis lors, il concentre ses efforts pour se faire inscrire sur les listes électorales des 50 États du pays et du district de Columbia, un exploit qu’il espère accomplir, a-t-il confié à Epoch Times le 13 avril dernier, d’ici juillet.

Il estime que cet effort coûtera entre 15 et 18 millions de dollars.

(En haut) Le candidat indépendant à la présidence Robert F. Kennedy Jr. s’adresse à ses partisans à West Des Moines, dans l’Iowa, le 13 avril 2024. (En bas à g.) Des gens attendent que Robert F. Kennedy Jr. annonce son colistier, à Oakland (Californie), le 26 mars 2024. (En bas à dr.) Une brochure de Robert F. Kennedy Jr. sort du sac d’une sympathisante à Oakland, en Californie, le 26 mars 2024. (Charlie Neibergall/AP Photo, Justin Sullivan/Getty Images, Josh Edelson/AFP via Getty Images)

American Values 2024, un comité d’action politique indépendant qui récolte des financements en vue de l’élection de M. Kennedy, a déclaré avoir recueilli suffisamment de signatures pour que le candidat soit inscrit sur les listes électorales de l’Arizona, de la Géorgie, du Michigan et de la Caroline du Sud.

Après avoir dévoilé le nom de sa colistière, Nicole Shanahan, le 26 mars, il a déclaré devant une foule de 1000 personnes à Oakland : « Des millions d’Américains ne vont pas du tout aller voter à moins qu’on ne leur donne un autre choix. Ils se retirent tout simplement de la démocratie. Nicole et moi allons donner un autre choix à ces millions d’Américains ».

De nombreux sondages indiquent que plus de la moitié des électeurs américains ne se réjouissent pas à l’idée d’une nouvelle confrontation entre Trump et Biden, a déclaré M. Kennedy.

Un sondage Gallup publié en janvier indique également que davantage d’Américains s’identifient comme indépendants que comme Démocrates ou Républicains. M. Kennedy estime que le paysage politique actuel est idéal pour l’élection d’un président indépendant.

« Je suis dans une meilleure position que n’importe quel indépendant dans l’histoire américaine des 100 dernières années, depuis Teddy Roosevelt », a déclaré M. Kennedy lors d’une récente étape de sa campagne à Des Moines.

M. Kennedy estime avoir besoin de 33 % de voix pour remporter un État.

Alors que les Démocrates, les Républicains et les commentateurs politiques spéculent sur la question de savoir s’il détournera davantage de votes de Trump ou de Biden, Kennedy a déclaré qu’il avait l’intention d’être un « trouble-fête pour les deux … et de remporter l’élection ».

Les partisans de M. Kennedy sont très divers. Certains sont des laissés-pour-compte de la politique et n’ont pas voté lors des dernières élections ou n’avaient pas l’intention de voter en 2024 jusqu’à ce que M. Kennedy se lance dans la course. D’autres sont attirés par le candidat indépendant en raison de son nom de famille et de la dynastie politique de sa famille. Il y a d’anciens partisans de Trump qui se lassent des commentaires de l’ancien président sur les réseaux sociaux et de ses problèmes juridiques.

D’autres se définissent comme indépendants ou libertariens, tandis que d’autres sont des Démocrates mécontents qui ont pris leurs distances par rapport à l’évolution du parti vers l’extrême gauche.

Epoch Times s’est entretenu avec cinq électeurs qui ont expliqué pourquoi ils comptaient voter pour M. Kennedy, ainsi qu’avec un électeur indécis qui n’exclut pas pour le moment de soutenir le candidat.

Liberté médicale

Mme Cotterman est infirmière diplômée, une professionnelle certifiée de la santé naturelle et une défenseuse de la liberté médicale.

Sa fille, à l’âge de 2 ans, a souffert de réactions indésirables à une série de vaccins, ce qui l’a poussée à s’investir et à sensibiliser les législateurs à l’importance de pouvoir faire ses propres choix.

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Des manifestants se rassemblent à Los Angeles le 8 novembre 2021 pour protester contre l’obligation de vaccination Covid-19 imposée par le conseil municipal aux employés et aux sous-traitants de la ville. (Mario Tama/Getty Images)

Elle estime avoir un rapport naturel avec M. Kennedy, qui a fondé une organisation à but non lucratif pour éduquer sur la sécurité des vaccins, le consentement éclairé et les droits parentaux. Mme Cotterman l’a rencontré lors d’une conférence sur l’autisme et l’a invité à s’adresser aux législateurs de son État, l’Ohio, sur des questions telles que le choix des vaccins et le consentement éclairé.

Elle a été « ravie » d’apprendre que M. Kennedy se présentait à l’élection présidentielle.

« Nous n’avons jamais eu de candidat à la présidence qui s’investissait et comprenait profondément la liberté médicale, les droits des parents en matière de choix des vaccins et la prise de décisions éclairées concernant les vaccins et les questions de santé. Bobby est notre voix », a-t-elle déclaré.

Mme Cotterman pense que de nombreux défenseurs de la liberté médicale – du moins dans l’Ohio – voteront pour lui, mais elle reconnaît qu’il y a des conservateurs et des progressistes qui se sentent concernés par cette question mais qui ne soutiendront pas Kennedy pour autant, en raison d’autres points de vue défendus par le candidat.

« Les personnes qui ont des opinions extrêmes d’un côté ou de l’autre ne voteront probablement pas pour lui, mais il plaît à ceux qui se situent au milieu, ce qui est le cas de beaucoup d’Américains », a-t-elle déclaré.

Mme Cotterman pense que les électeurs qui apprécient Kennedy mais doutent qu’il ait suffisamment de soutien pour gagner « pourraient être plus enclins à voter pour Trump ».

S’attaquer à la corruption des entreprises et à la mainmise des agences gouvernementales est une autre position de Kennedy qui plaît à Mme Cotterman.

« Il est le seul candidat à parler de ces questions et il a l’expérience d’un avocat qui a gagné des procès contre des entreprises et des agences gouvernementales corrompues. Je pense qu’il fera de son mieux pour accomplir ce qu’il a l’intention de faire. »

Mme Cotterman n’a jamais rencontré Biden ou Trump, et ne sait pas comment ils sont par « expérience directe ». « Mais je sais, pour avoir rencontré Bobby, qu’il se soucie sincèrement des personnes qu’il représente et avec lesquelles il s’entretient lors de la campagne. On peut voir sur les photos qu’il s’investit dans ses interlocuteurs, et que ce n’est pas seulement une séance de photos. »

Ouvert à Kennedy

Paul Havnen, 73 ans, se décrit comme un « Républicain convaincu ». Il a soutenu l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud Nikki Haley lors des caucus républicains de l’Iowa. Lorsque celle-ci s’est retirée de la course, il est devenu indécis. Le 13 avril, il a assisté au meeting électoral de M. Kennedy à West Des Moines, car il est « ouvert à ce qu’il a à dire ».

M. Havnen a voté pour Trump en 2020, mais il est « fatigué » des méthodes de l’ancien président et pense que « nous avons besoin d’un peu de civilité ».

Lors de la campagne, M. Kennedy a déploré le manque de soutien des baby-boomers, dont il fait partie à l’âge de 70 ans. Il a fait remarquer que la plupart des gens de sa génération « s’informent sur CNN et MSNBC » et que « si je vivais dans la bulle de l’information, j’aurais une opinion négative de moi-même ».

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Paul Havnen, un ancien partisan de Nikki Haley qui envisage de voter pour le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr. lors d’un rassemblement pour le candidat à Des Moines, Iowa, le 13 avril 2024. (Kathryn Gamble/Epoch Times)

Les grands médias ont constamment qualifié M. Kennedy de « complotiste » et d’ « antivax », entre autres appellations peu flatteuses. Mais le candidat insiste qu’il n’est ni l’un ni l’autre et rappelle qu’il est convaincu de la sécurité des vaccins. Il a également mis ses détracteurs au défi d’indiquer les points sur lesquels ses positions relèvent de théories du complot ou ne sont pas corroborées par des faits.

M. Havnen reconnaît que les baby-boomers vont chercher leur information différemment des hommes et des femmes dans la vingtaine et la trentaine.

« Les jeunes s’informent différemment. Ils sont sur les réseaux sociaux et regardent des podcasts. Et ils semblent être plus ouverts aux différents points de vue », a-t-il déclaré à Epoch Times

M. Havnen estime que le refus de l’administration Biden d’assurer la protection de M. Kennedy par les services secrets est une « arme politicienne contre un candidat rival ». Il souhaite que M. Kennedy figure sur le bulletin de vote afin que les électeurs américains aient un autre choix.

En novembre, M. Havnen a déclaré qu’il voterait soit pour Kennedy, soit pour Trump.

« J’aime beaucoup ses idées et ses pensées », a-t-il déclaré à propos de M. Kennedy.

« Je ne suis pas d’accord avec tout, mais j’ai l’intention de lui prêter plus d’attention, d’écouter son programme et de venir le revoir lorsqu’il reviendra dans l’Iowa. »

Se concentrer sur les problèmes

Katie Sokolski-Spear a quitté le Parti démocrate après avoir soutenu la candidature de Bernie Sanders à l’élection présidentielle, avant que le DNC ne la fasse échouer. Son dégoût pour le parti s’est accentué au cours des derniers mois.

Le mois dernier, le DNC a annoncé la création d’une équipe chargée de s’attaquer aux candidats tiers et indépendants à l’élection présidentielle.

Les partisans de Biden et le DNC accusent notamment Kennedy d’être soutenu par les partisans de Trump.

Mme Sokolski-Spear estime que les agissements du DNC lui donnent « des points de discussion à communiquer à mes amis ».

« Pas de débats. Personne n’est autorisé à se présenter contre Biden. Pas de protection des services secrets. Toutes ces mesures sont faites pour l’écarter du scrutin. Je ne soutiendrai plus jamais le Parti démocrate », a-t-elle déclaré à Epoch Times à Oakland à la fin du mois de mars.

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Joseph et Katie Sokolski-Spear après l’annonce de Robert F. Kennedy Jr. de choisir Nicole Shanahan comme colistière le 26 mars à Oakland (Jeff Louderback/Epoch Times).

Son mari, Joseph Sokolski-Spear, espère que les Démocrates et les Républicains qui ne sont pas satisfaits de leur candidat respectif en apprendront davantage sur M. Kennedy.

« Je pense que beaucoup de gens s’enferment dans l’idée de soutenir leur équipe, comme s’il s’agissait d’une équipe de football, et ne prêtent pas attention aux problèmes. Les gens qui ne font pas attention pensent que leur parti se bat toujours pour les mêmes questions alors qu’il est clair qu’il ne représente plus ce qu’il représentait autrefois », a-t-il déclaré.

Mme Sokolski-Spear a déclaré que les Démocrates « continuent à se concentrer sur la politique identitaire et non sur les questions qui intéressent les gens ».

« Comme l’économie, la corruption, la liberté médicale et les guerres sans fin. »

« Ils ne parlent pas de ce qu’ils vont faire pour réduire les prix de l’essence. Ils ne parlent pas de ce qu’ils vont faire pour améliorer nos vies ».

Anthony Martinez

Anthony Martinez, 24 ans, a assisté à l’annonce des colistiers de M. Kennedy à Oakland avec sa femme, Adriana, et son fils, Matthew, âgé de 18 mois. Ils vivent dans la ville voisine d’Alameda et voulaient entendre M. Kennedy s’exprimer en personne.

M. Martinez, qui est latino, a préféré ne pas révéler pour qui il a voté en 2020. « J’ai voté pour l’un d’entre eux », dit-il en souriant.

Selon certains sondages, M. Kennedy bénéficie d’un large soutien de la part des électeurs latinos. Une enquête réalisée mi-février par le groupe démocrate Equis Research a montré que M. Kennedy était soutenu par un électeur latino sur cinq dans une douzaine d’États clés.

M. Martinez n’a pas hésité à exprimer son soutien à M. Kennedy.

« Biden et Trump sont aux extrêmes de leur parti. Kennedy est modéré et ouvert et à l’écoute. Il n’est pas lié à la plateforme d’un parti. Il fonde ses positions sur ce qu’il pense être bon pour le pays, et non sur ce que veut un parti », a-t-il expliqué.

« Il y a des gens qui votent pour Biden parce qu’ils n’aiment pas Trump, et il y a des gens qui votent pour Trump parce qu’ils n’aiment pas Biden. Kennedy est une personne raisonnable, et c’est pour cette raison qu’il plaît à un large éventail de personnes ».

M. Martinez estime qu’à ce jour, M. Kennedy bénéficie d’une plus grande reconnaissance et d’un plus grand soutien de la part des jeunes électeurs, car « il est surtout présent sur les podcasts et les différentes formes de réseaux sociaux, et pas autant sur les grands médias. »

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Anthony Martinez, sa femme Briana et leur fils de 18 mois ont assisté à l’événement au cours duquel Robert F. Kennedy Jr. a présenté Nicole Shanahan comme sa colistière, à Oakland, en Californie, le 26 mars 2024. (Jeff Louderback/Epoch Times)

Une publicité télévisée sur M. Kennedy diffusée pendant le Super Bowl a été produite et financée par American Values 2024, un super PAC (Comité d’Action Politique, ndlr) pro-Kennedy. Anthony Lyons, co-président d’American Values 2024, a déclaré à Epoch Times que la publicité avait touché de nombreux téléspectateurs qui ne connaissaient pas la candidature de M. Kennedy.

« Mes parents ne savaient même pas qu’il était candidat avant d’avoir vu la publicité du Super Bowl », a déclaré M. Martinez, ajoutant que son père a 62 ans et sa mère la cinquantaine passée.

Une population plus jeune

Paré d’une chemise et d’un chapeau à l’effigie de Kennedy, Dawson Houston, 21 ans, attendait avec impatience le discours de M. Kennedy à West Des Moines, dans l’Iowa, le 13 avril.

Sa mère et lui ont fait 2 heures et demie de route depuis le Nebraska pour assister à l’événement.

« J’ai regardé ses vidéos, ses longues interviews et ses podcasts avec Joe Rogan et d’autres depuis environ cinq mois. C’est la première fois que je le vois en personne », a déclaré M. Houston à Epoch Times.

M. Houston a indiqué qu’il avait participé à une pétition dans le Nebraska pour que M. Kennedy soit inscrit sur le bulletin de vote de l’État, ce que la campagne a confirmé.

Bien que M. Kennedy soit loin derrière M. Trump et M. Biden dans de nombreux sondages nationaux, il a devancé les deux candidats en termes de popularité dans plusieurs enquêtes, et il est très apprécié des jeunes électeurs.

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Dawson Houston assiste à un rassemblement pour le candidat présidentiel indépendant Robert F. Kennedy Jr. à Des Moines, Iowa, le 13 avril 2024. (Kathryn Gamble/Epoch Times)

Une enquête menée par le Siena College et le New York Times auprès d’électeurs inscrits, publiée début novembre 2023, a montré que M. Kennedy devançait Biden et Trump parmi les électeurs de moins de 45 ans dans six États clés.

Kennedy a obtenu 34 % de soutien parmi les électeurs âgés de 18 à 29 ans, contre 30 % pour Biden et 29 % pour Trump.

Chez les électeurs âgés de 30 à 44 ans, Kennedy arrive en tête avec 31 %, contre 30 % pour Biden et Trump.

Le sondage a été réalisé auprès de 3662 électeurs probables en Arizona, en Géorgie, au Michigan, au Nevada, en Pennsylvanie et au Wisconsin. La marge d’erreur d’échantillonnage varie selon les sondages, de plus ou moins 4,4 points de pourcentage à plus ou moins 4,8 points de pourcentage.

M. Houston était trop jeune pour voter à l’élection présidentielle de 2020, mais il a déclaré qu’il voterait pour M. Kennedy cette année.

Il dit avoir reçu des réactions diverses de la part de ses amis concernant son soutien à M. Kennedy.

« Certains m’ont bloqué sur Instagram et Snapchat, tandis que d’autres ont signé la pétition pour qu’il figure sur le bulletin de vote », a-t-il déclaré en riant.

La lutte contre la corruption des entreprises et ce qu’il appelle la mainmise des entreprises sur les agences gouvernementales est un élément clé du programme de M. Kennedy.

Il en va de même pour ce que M. Kennedy appelle « l’épidémie de maladies chroniques ». Selon M. Houston, cela attire les jeunes électeurs, qui découvrent souvent les idées de M. Kennedy par le biais de médias alternatifs.

« Il gagne beaucoup de terrain grâce à Instagram, Facebook et YouTube. C’est là que je l’ai découvert. Puis j’ai commencé à lire ses livres », explique M. Houston. « Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai regardé les informations locales ou nationales ».

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