"COMMENT LE SPECTRE DU COMMUNISME DIRIGE LE MONDE"

Chapitre 18. Les ambitions mondiales du Parti communiste chinois (2e partie)

Le spectre du communisme n'a pas disparu avec la désintégration du Parti communiste en Europe de l'Est
août 14, 2021 11:30, Last Updated: septembre 13, 2021 17:59
By L'équipe éditoriale des « Neuf Commentaires sur le Parti communiste »

Epoch Times publie, sous forme de série, un nouvel ouvrage, Comment le spectre du communisme dirige le monde, traduit du chinois et écrit par les auteurs des Neuf Commentaires sur le Parti communiste.

Table des matières

3. La « guerre sans limites », avec les caractéristiques communistes chinoises

a. Le PCC fait la promotion de la culture du Parti dans le monde entier

b. Le travail du Front uni consiste à désintégrer le monde libre depuis l’intérieur

c. La guerre économique sans limites constitue l’artillerie lourde du PCC

d. Le recours aux masses à des fins d’espionnage

e. Les différentes formes que prend la guerre sans limites

4. Le soi-disant « modèle chinois » du communisme

5. Tirer des leçons pour trouver la solution


a. La politique de l’apaisement a été une grave erreur

b. Pourquoi l’Occident s’est-il trompé au sujet de la Chine ?

c. La solution

Références

* * *

3. La « guerre sans limites », avec les caractéristiques communistes chinoises

Pour parvenir à conquérir le monde, le PCC s’affranchit de toute limite morale et n’obéit à aucune loi. Comme il l’a été expliqué dans les Neuf Commentaires sur le Parti communiste, l’histoire de la fondation du PCC, tout comme son accession au pouvoir, ont été un processus graduel qui visait à perfectionner les méthodes les plus perverses qu’a connues l’histoire, en Chine ou dans le monde, et qu’on retrouve notamment dans les neuf caractéristiques du Parti que sont : « La perversité, la trahison, la provocation, le recours aux délinquants, l’espionnage, le vol, la lutte, l’élimination et le contrôle. » [112] On retrouve ces caractéristiques partout où le PCC vise l’hégémonie planétaire ; il n’a eu de cesse de perfectionner ce type de techniques et de renforcer leurs pouvoirs de destruction, en visant des résultats toujours plus dévastateurs. La « guerre sans limites » du PCC est un concentré de ses traits maléfiques et une partie importante de son succès.

L’idée de guerre sans limites a toujours fait partie des pratiques militaires du PCC, mais l’expression n’est apparue qu’en 1999, dans un livre écrit par deux colonels chinois et qui porte le titre de Guerre hors limites (Unrestricted Warfare). Comme son nom l’indique, ce type de guerre « […] fait fi de toute restriction et toute retenue […] et son but [est] de contraindre l’autre à accepter les intérêts de l’ennemi en utilisant tous les moyens existants, avec violence ou non, avec militaires ou non, en tuant ou non. […] Les moyens sont illimités, l’information est omniprésente, la bataille est partout […] et va au-delà de toute retenue politique, historique, culturelle et de toute contrainte morale. »

Selon le concept de guerre sans limites, « toutes les armes et technologies peuvent être utilisées à dessein ; cela signifie que la compartimentalisation entre la guerre et l’absence de guerre, entre l’usage de l’armée ou son non-usage, est abolie ». Il s’agit de recourir à des méthodes qui dépassent le cadre des nations et des divers domaines d’activités. La finance, le commerce, les médias, le droit international, la conquête de l’espace, etc., tous ces domaines sont tous des champs de bataille potentiels. Les armes incluent le piratage, le terrorisme, la guerre biologique, la guerre écologique, la guerre atomique, la guerre électronique, le trafic de drogues, l’espionnage, la contrebande, la guerre psychologique ou idéologique, les sanctions, etc. [113]

Selon les auteurs de l’ouvrage, « la généralisation de la guerre » est inévitable dans le futur, car tous les domaines seront militarisés. Ils estiment qu’il est nécessaire de mobiliser un nombre important de personnels non militaires et sans uniformes pour mener à bien cette guerre sans limites, et que le gouvernement doit se préparer au plus vite à entrer en guerre sur tous les champs de bataille invisibles. [114]

Beaucoup de gens utilisent la métaphore des « champs de bataille » pour désigner différents environnements sociaux ou professionnels, mais pour le PCC, il s’agit de quelque chose de tout à fait concret. Tous les domaines sont des champs de bataille, parce que le PCC est constamment en guerre et que tout le monde est un soldat. Tous les conflits sont vus comme des luttes de vie ou de mort. Certains problèmes anecdotiques sont exagérés et érigés en questions de principes ou d’idéologie ; tout le pays est mobilisé comme s’il était en état de guerre, pour atteindre les buts du PCC.

Dans les années 1940, pendant la Guerre civile chinoise, c’est en menant une bataille économique contre le gouvernement nationaliste (Kuomintang, ou KMT) de la République de Chine que le PCC a provoqué sa chute. Par le biais d’espions, le Parti a obtenu les plans militaires du KMT avant même que ce dernier ne les ait reçus. Le PCC continue d’utiliser ces méthodes de guerre sans limites, mais son champ d’action s’est élargi. La guerre sans limites, parce qu’elle abolit toute convention et toute morale, fait que la plupart des Occidentaux, leurs gouvernements comme leurs entreprises, ont du mal à comprendre le jeu du PCC, encore plus à s’en prémunir.

Pour arriver à ses fins, le PCC met en place des stratégies très concrètes qui touchent différents types de domaines :

– exporter la culture du Parti et ses mensonges dans le monde entier en développant sa propagande à l’étranger

– contrôler les grands médias et livrer une guerre idéologique

– utiliser des leviers tels que la réputation et la célébrité, les femmes espionnes (chantage sexuel), les relations interpersonnelles, la corruption ou le pouvoir despotique pour contrôler les différents leaders des organisations internationales, les hommes politiques influents, les experts qui travaillent au sein de groupes de réflexion ou dans les cercles académiques, mais aussi les magnats et toute autre personne influente, quel que soit son champ d’action

– apporter son soutien aux régimes voyous, les inciter à provoquer les Occidentaux, s’allier avec eux et ainsi faire diversion auprès des États-Unis et des gouvernements occidentaux

– recourir à la diplomatie du commerce international pour créer la compétition entre les pays libres au moyen d’un chantage impliquant un marché de plus d’un milliard de consommateurs chinois

– renforcer l’insertion économique et les interdépendances pour immobiliser les autres pays

– ne pas respecter les lois du commerce international de l’OMC

– faire de fausses promesses de réformes et ainsi continuer d’accumuler des excédents commerciaux et des réserves de devises étrangères

– se servir des marchés, des échanges internationaux et de toute autre ressource financière disponible pour réprimer les droits de l’homme en Chine, et mener une guerre économique sans limites qui vise à forcer les autres pays à renoncer à leurs responsabilités morales et à leurs valeurs universelles

– obliger les Chinois qui travaillent au sein de sociétés privées à l’étranger à participer à des actions d’espionnage industriel et de vol de propriété intellectuelle

– prendre en otage les citoyens chinois et les Chinois des autres pays.

a. Le PCC fait la promotion de la culture du Parti dans le monde entier

Quand une branche du média d’État chinois a été établie à Londres, le PCC a rencontré un problème positif : il a reçu trop de propositions d’emplois. Près de 6000 personnes ont postulé pour 90 postes qui nécessitaient de rapporter des nouvelles sous un angle chinois. [115] L’enthousiasme des gens à travailler avec le porte-voix du PCC reflète le déclin de l’industrie des médias occidentaux et la menace que représente la propagande du PCC pour le reste du monde.

La plus grande machine de propagande du monde

Un jour, Mao Zedong a demandé à l’agence de presse Xinhua de « contrôler la terre et faire entendre [la] voix [du PCC] au monde entier ». [116]

Après la crise financière de 2008, les médias occidentaux ont traversé leur propre période de crise financière d’entreprises. Le PCC a saisi l’opportunité de déployer sa « grande campagne de propagande extérieure ». Le Quotidien du peupleChina Daily, Xinhua, China Central Television (CCTV), Radio Chine International (RCI), et autres porte-voix du PCC ont établi des journaux, radios et télévisions dans le monde entier.

Chang Ping, ancien directeur de la rédaction du grand journal chinois Southern Weekend, a dit en 2009 que le régime chinois a investi 45 milliards ¥ (environ 5,64 milliards €) en « stratégie nationale pour sa propagande extérieure, exercée avec ses relations publiques et sa publicité ». D’après des sources de médias chinois, les 45 milliards ¥ n’étaient qu’une petite partie de la dépense totale rapportée. [117] Un universitaire renommé de l’université George Washington a déclaré à la BBC qu’il estimait en 2016 que le PCC dépense 10 milliards par an en propagande. [118]

En mars 2018, le PCC a intégré CCTV, RCI et la China National Radio pour établir le groupe de médias chinois China Media Group, aussi appelé « Voix de la Chine », dirigé par le ministère de la Propagande du Comité central du Parti communiste chinois. C’est devenu la plus grande machine de propagande du monde. Xinhua a loué un panneau publicitaire géant à Times Square à New York pour faire la promotion du Parti communiste. En 2016, le PCC a changé le nom à l’étranger de CCTV pour l’appeler CGTN (China Global Television Network).

L’appareil de propagande du PCC à l’étranger cherche à s’intégrer au paysage du pays ciblé en recrutant principalement des journalistes et des présentateurs locaux. Lors d’une conférence vidéo entre Xi Jinping et l’antenne de CCTV Amérique du Nord à Washington, DC, en février 2016, on pouvait voir sur la vidéo que la majorité des journalistes qui avaient été recrutés étaient des non-Chinois. [119] Cependant, c’est toujours le bureau de la propagande du PCC qui gère l’intégralité des contenus. Les médias basés en Chine, que le gouvernement communiste contrôle, produisent eux-mêmes les contenus selon les pays concernés, et toutes ces informations positives et qui font l’éloge du Parti communiste sont relayées par des voix et des visages du pays cible, ce qui donne par la même occasion aux Chinois une bonne image du régime. Ils utilisent des personnes du pays cible pour propager les histoires du PCC et la voix du PCC, car ce ne sont ni les vraies histoires de ce qui se passe réellement en Chine ni bien sûr la voix du peuple chinois.

Le Parti peut aussi offrir des bourses à de jeunes journalistes internationaux, par exemple dans les domaines de l’agroalimentaire et de l’éducation, et il leur offre l’opportunité de venir étudier et d’être formés en Chine, et ainsi d’être au passage convertis à la vision du journalisme telle que le conçoit le PCC.

Dans de nombreux cas, la propagande du PCC peut sembler bien peu efficace, tant les ficelles des histoires qu’elle couvre sont grosses, et sa crédibilité peut en pâtir. Quoiqu’il en soit, cette propagande utilise tout un arsenal de tactiques, tant par le biais des médias étrangers pour en faire des porte-voix, qu’en s’attaquant aux individus qui critiquent le PCC, ou encore en faisant pression pour que l’on soutienne le PCC.

Pousser les médias du monde à s’aligner sur le PCC

En 2015, les ministres des Affaires étrangères de dix pays ont condamné la construction par le PCC d’îles artificielles en mer de Chine méridionale, une zone très contestée dans la région. Simultanément, une station de radio qui couvre l’ouest de Washington, D.C. a affirmé que de fausses informations étaient fabriquées par des forces extérieures et que leur but était d’aggraver les tensions en mer de Chine méridionale. Aucune mention n’a été faite de la stratégie de conquête chinoise en mer méridionale. Cette radio, appelée WCRW, diffuse un grand nombre d’informations qui vont dans le sens du PCC – et étrangement, aucune publicité n’y est diffusée. Son seul client est une société de Los Angeles, G&E Studio Inc., elle-même détenue à 60 % par Radio Chine International (RCI) à Pékin. G&E possède pas moins de quinze stations de radio similaires aux États-Unis, et ses programmes sont en chinois et en anglais. Elle émet notamment sur Salt Lake City, Philadelphie, Houston, Honolulu et Portland. [120] Le but ultime d’une telle opération est de dissimuler le rôle réel du PCC et de faire croire aux auditeurs que ce soutien entier aux politiques du Parti communiste chinois est le fait d’Américains.

En 2015, RCI supervisait 33 radios de cette nature dans au moins 14 pays. En 2018, on compte 58 stations dans 35 pays. [121] Ce sont des sociétés chinoises enregistrées aux États-Unis qui supervisent et gèrent les activités de ces stations de radios, elles sont donc légales, mais nombreux sont ceux à être insatisfaits de la propagande cachée du PCC. Sous prétexte de démocratie, le PCC fait la promotion du communisme et tente de manipuler l’opinion publique et de lui inculquer ses idées ; il tire profit des failles du système légal des sociétés libres. Il se sert de la démocratie pour détruire la démocratie.

Les suppléments du Quotidien du peuple sont une autre méthode efficace de propagande du PCC. Le Quotidien du peuple publie dans le Washington Post des suppléments pro-PCC, utilisant peu ou prou la même mise en page qui peut donner l’impression aux lecteurs américains d’avoir affaire à des contenus écrits par les journalistes du Washington Post. La mention qui explique qu’il s’agit de publications payées est reléguée à des endroits moins visibles. [122] En plus du Washington Post, le PCC a signé des accords de ce type avec plus de trente journaux, dont le New York Times, le Wall Street Journal, le Daily Telegraph et Le Figaro.

Le 23 septembre 2018 par exemple, le Quotidien du peuple a inséré quatre pages de ce type dans un journal local de l’Iowa, le Des Moines Register, lesquelles donnaient aussi l’impression d’être un article normal du journal. L’article s’en prenait au président américain et aux tarifs douaniers que celui-ci voulait imposer à la Chine, et certains y ont vu une tentative de peser sur les élections de mi-mandat. [123]

Dans le domaine de la guerre d’informations, le régime totalitaire du PCC a plusieurs avantages que n’ont pas les autres pays. En Chine, le Parti bloque l’accès aux médias de l’intégralité des pays démocratiques, alors qu’il dispose du droit de diffuser dans les sociétés démocratiques les contenus de ses propres médias officiels. Le PCC interdit à tout média de pays libre d’insérer le moindre contenu dans ses propres journaux ; pourtant, il dispose du droit d’insérer ses contenus dans les médias des pays démocratiques. Les médias du PCC n’ont qu’un but véritable, celui de servir les intérêts du Parti, et jamais des journalistes occidentaux ne pourraient être autorisés à y siéger. Mais le PCC, lui, est en mesure d’envoyer ses propres agents au sein de la rédaction des journaux occidentaux et va même jusqu’à offrir aux étrangers des formations qui feront d’eux les porte-paroles de la ligne officielle du Parti.

Tant que l’Occident refusera de voir le caractère illégitime des médias du PCC, il sera toujours perdant dans la guerre de l’information. En 2018, le département de la Justice américain a ordonné à des médias chinois comme Xinhua et le China Global Television Network de s’enregistrer auprès des autorités américaines sous le statut d’agents étrangers opérant aux États-Unis. C’est un pas qui va dans la bonne direction, mais on est bien loin du compte, étant donné l’absence de réciprocité.

Plus récemment, le gouvernement américain a haussé le ton contre la propagande du PCC. Depuis le mois de mars 2020, le département d’État américain impose des restrictions aux médias que la République populaire de Chine contrôle sur le territoire américain, notamment en les obligeant à s’enregistrer administrativement en tant que missions étrangères et en limitant le nombre d’employés. L’administration Trump, notamment par le biais de son secrétaire d’État Mike Pompeo, a été très explicite et très critique à l’encontre du Parti communiste chinois et a dénoncé la guerre de propagande à laquelle il se livre.

Le Parti communiste excelle également à contrôler les médias chinois à l’étranger. Par la contrainte et l’incitation, le PCC a recruté un grand nombre de médias de langue chinoise, allant même parfois jusqu’à toucher des médias d’origine taïwanaise pour lesquels l’anti-communisme était une valeur essentielle. Le Forum mondial des médias chinois, financé par le PCC, lui sert de plateforme d’instructions à destination des médias de langue chinoise dans le reste du monde. Le 10 septembre 2017, le Neuvième Forum mondial des médias chinois s’est tenu à Fuzhou. Plus de 460 dirigeants de médias chinois basés à l’étranger y ont participé, regroupant plus de soixante pays ou régions du monde.

L’impact de ce travail de contrôle des médias se retrouve très clairement dans un reportage qu’a effectué le China Press, ou Qiao Bao en mandarin, un média californien de langue chinoise qui sert de relais à la propagande du PCC aux États-Unis. Les articles détaillés que celui-ci a publiés pour couvrir le 19e Congrès national du PCC reproduisaient de façon quasi identique la version officielle du Parti publiée dans les médias en Chine. [124]

À la suite des manifestations anti-PCC et prodémocratie du mouvement des parapluies à Hong Kong en 2014, l’association de la diaspora chinoise que contrôle le PCC, et qui regroupe plus de 160 médias étrangers, est rapidement montée au créneau. Ils ont réuni en urgence quelque 142 médias acquis au PCC en Asie, en Europe, en Afrique, aux États-Unis et en Australie, et leur ont fait publier le texte intitulé « Sauvegarder Hong-Kong », qui n’est rien d’autre que la déclaration officielle du PCC sur cette question. [125]

Pour accompagner sa « colonisation » économique de l’Afrique, le PCC, par le biais de ses médias, s’attache à couvrir les quatre coins du continent. Sa chaîne de télévision et groupe de presse StarTimes opère dans trente pays africains et se décrit comme « l’opérateur de télévision numérique connaissant la plus grande progression et la plus grande influence en Afrique ». [126] Le régime n’a eu de cesse de s’insérer dans le paysage des médias en dehors de Chine.

Une autre méthode qu’utilise le PCC pour avancer ses opérations de propagande à l’étranger est de s’en prendre aux voix dissidentes. Entre autres formes de harcèlement, le Parti prévient les journalistes qui le critiquent qu’ils se verront refuser des visas pour aller en Chine, ce qui revient à les convaincre de s’autocensurer. Il en résulte que très peu de grands médias osent avoir une opinion du PCC qui soit complètement indépendante et qui ne se soucie pas des conséquences brandies par le régime.

Un régime tyrannique comme le PCC a plusieurs façons de redorer son image aux yeux du public. La première des méthodes, et aussi la plus directe, est de s’engager dans des réformes de fond et d’opérer une transition vers une forme de gouvernement respectueuse des droits de l’homme, respectueuse des valeurs universelles et de l’État de droit. La seconde option qui s’offre à ce régime est de dissimuler les crimes dont il est coupable en barrant l’accès à l’information. La troisième perspective est de convaincre sans relâche le reste du monde de s’associer au régime. C’est la troisième méthode qui donne aux tyrannies leur camouflage le plus efficace.

Le PCC a utilisé depuis plusieurs décennies la seconde et la troisième méthodes simultanément. Il met en œuvre un vaste éventail d’activités de propagande à destination des étrangers et change la perception que les gens ont de la Chine communiste ; ceux-ci finissent par en avoir une vision positive, ou du moins ne chercheront pas à la critiquer sur ses fautes les plus graves. Dans certains cas, la propagande du PCC est tellement efficace qu’elle les amène jusque dans son camp et s’en fait des alliés convaincus. À grands renforts d’investissements, de calculs et de ruses, le Parti a été en mesure d’établir un système mondial qui lui permet de sceller des alliances avec certains, d’en isoler d’autres et de pousser des entités neutres dans le camp des sympathisants, voire des voyous.

Manipuler les échanges culturels pour endoctriner les gens dans la culture du Parti

L’endoctrinement, qu’il soit idéologique ou politique, est pour le PCC un outil redoutable pour détruire la culture traditionnelle chinoise. Pourtant, ces dernières années, le Parti a fait savoir à qui voulait l’entendre qu’il comptait s’engager en faveur de la restauration de la culture traditionnelle, cherchant ainsi à endosser le rôle de représentant légitime de la nation chinoise et de sa culture. En fait, comme nous l’avons vu précédemment, ce soi-disant mouvement de restauration de la culture chinoise rejette l’âme profonde des traditions ; il remplace cette âme par une alternative fallacieuse entièrement habitée de la culture malsaine du Parti communiste. Cela a non seulement induit le monde en erreur, mais cela a aussi achevé de détruire l’héritage ancestral de la Chine. Les instituts Confucius, implantés sur des campus universitaires ou dans des lycées partout dans le monde, sont des exemples typiques de cette manipulation.

Les instituts Confucius contreviennent aux principes fondamentaux de toute recherche académique libre et autonome, ils ont pour but de faire connaître et de défendre une lecture biaisée de l’histoire, celle du PCC ; ils travestissent l’histoire de la Chine et balayent d’un revers de la main les effroyables violations des droits de l’homme dont le PCC est coupable. Dans certaines salles de classes de ces instituts à l’étranger, on trouve des citations de Mao affichées à la vue de tous sur les murs. En apparence, les instituts Confucius sont là pour enseigner la culture chinoise, mais en fait, ce dont ils font la promotion est la doctrine du Parti et ce qu’ils transmettent, c’est la culture du Parti.

Selon des statistiques non définitives, en 2018, le PCC comptait 525 instituts Confucius répartis dans plus de 145 pays (principalement implantés dans les collèges et universités) et 1 113 « cours Confucius » (écoles élémentaires et secondaires). [127] Le financement de ces instituts est géré par le Hanban, une administration qui dépend du Département de travail du Front uni, un organe du PCC. L’utilisation des fonds est à la discrétion des ambassades et des consulats de la Chine communiste.

En plus de dispenser des cours de langue et de culture chinoises, les instituts Confucius déforment la vérité historique et vont même jusqu’à organiser des manifestations contre certaines activités que le PCC voit d’un mauvais œil. Par exemple, des intervenants pro-Pékin invités à participer à des événements culturels ont relayé les mensonges du PCC sur le Tibet ; d’autres ont expliqué que l’engagement de la Chine dans la guerre de Corée était une réponse à des bombardements américains de villages chinois ; c’est ce qu’indique le rapport annuel de 2018 qu’a publié la Commission sur l’état des lieux de la relation économique et sécuritaire sino-américaine (USCC), mandatée par le Congrès américain. [128]

La loi sur les finances relative au budget de défense nationale, dite Authorization Act, qui statue sur les budgets prévisionnels, a fermement condamné dans sa loi prévisionnelle pour l’année 2019 les manœuvres répétées du PCC qui visent à influencer l’opinion publique américaine, notamment par le biais des « médias, des institutions culturelles, des entreprises et des groupes politiques et académiques ». Cette loi interdit explicitement que tout fonds émanant du ministère de la Défense nationale soit octroyé à des départements de langue chinoise dont les universités hébergent un institut Confucius. [129]

Les campagnes de propagande du PCC à l’étranger sont très diffuses et visent à changer la perception qu’ont les étrangers à l’égard du régime chinois. Le PCC répand son idéologie nocive dans ses activités de propagande, et a profondément dupé les gens sur la nature réelle du régime, tant sur son mode opératoire et ses violations des droits de l’homme que sur le communisme en général.

b. Le travail du Front uni consiste à désintégrer le monde libre depuis l’intérieur

Le 18 décembre 2018, le PCC a célébré le quarantième anniversaire de la prétendue réforme et ouverture. Il a décerné la médaille de l’amitié de la réforme en Chine à dix étrangers dans le but de « remercier la communauté internationale pour son soutien à la réforme en Chine ». [130] Ces dix étrangers sont notamment Juan Antonio Samaranch, ancien président du CIO, qui a octroyé à la Chine le droit d’accueillir les Jeux olympiques d’été 2008 ; et Robert Lawrence Kuhn, un homme d’affaires américain qui a prêté son nom pour signer la biographie flagorneuse de l’ancien chef du PCC, Jiang Zemin. En réalité, durant les dernières décennies, d’innombrables politiciens et célébrités ont aidé le PCC en jouant différents rôles, selon leurs motivations. Malheureusement, tous ont été victimes de la tactique de Front uni du PCC et sont devenus complices.

Ce concept de « Front uni » est selon Mao l’un des « trois trésors magiques » du PCC. Les gouvernements occidentaux ont été les dupes de ces manœuvres et ont essuyé de nombreuses pertes, mais certains en Occident commencent à se réveiller, et plusieurs articles dénonçant la stratégie du Front uni ont été publiés.

La commission américaine évoquée précédemment, la USCC, a publié un rapport en 2018 intitulé Activités du Front uni de la Chine à l’étranger. On y parle des diverses organisations, gouvernementales ou non, dont le PCC se sert pour mener ses activités du Front uni, ainsi que des conséquences de telles activités pour les États-Unis et ses alliés. Le rapport mentionne : « L’importance croissante du Département du Front uni [aux yeux du PCC] s’est traduite par une hausse des nominations de ses cadres à des postes clés du PCC ou du gouvernement, générant quelque 40 000 nouveaux cadres issus du Département du Front uni. » [131]

Le Global Public Policy Institute, un think tank américain, a publié un rapport en 2018 qui détaille les activités du Front uni du PCC en Europe. [132] La Hoover Institution de l’université de Stanford a elle aussi publié un rapport en date du 29 novembre 2018 sur le même sujet. Selon ce dernier, « les activités d’influence de la Chine par le biais du Front uni ne se limitent plus au simple cadre de la diaspora chinoise, mais s’étendent désormais à des secteurs plus diversifiés au sein de nos sociétés occidentales, notamment les groupes de réflexion, les universités, les médias ou les institutions gouvernementales (nationales ou régionales). La Chine cherche, tout d’abord, à y faire germer des opinions qui seront favorables envers le gouvernement chinois ainsi qu’envers ses mesures politiques, sa société et sa culture, puis à réprimer tout point de vue contraire, et enfin à se faire coopter par certains acteurs américains clés qui soutiendront la vision de la politique étrangère chinoise et les intérêts économiques de la Chine. » [133]

Le Front uni du PCC vise principalement les acteurs suivants en Occident : les politiciens et les entrepreneurs ; les universitaires et les membres des groupes de réflexion (think tanks) ; les figures importantes, hommes d’affaires et étudiants de la communauté chinoise à l’étranger ; l’industrie du film et du divertissement ; les dissidents résidant à l’étranger.

Les politiciens et les hommes d’affaires

Selon le rapport de l’USCC, le Front uni est pour le PCC une ressource clé pour pousser les gens basés en Chine ou à l’international à soutenir le Parti. Par exemple, il peut soudoyer les politiciens occidentaux. En voulant se faire entendre, en faisant miroiter des situations très alléchantes ou en créant des partenariats et des amitiés, le PCC entretient des relations étroites avec de nombreuses personnalités de haut rang au sein des gouvernements occidentaux. Ces hommes et femmes politiques sont traités par la République populaire de Chine comme des « trésors de l’État ». Ainsi, on leur offre des cadeaux luxueux et leur confère des titres tels que « vieil ami de la Chine ». Parmi eux se trouvent d’anciens ou d’actuels secrétaires généraux des Nations unies ou des chefs d’État, des hauts fonctionnaires, des députés, des conseillers du gouvernement, des directeurs d’organisations internationales, des universitaires réputés ou professeurs membres de groupes de réflexion, ou bien encore des magnats de la presse. Toutes ces personnes qui sont prises dans le réseau du Front uni sont appelées à des moments clés à faire connaître ouvertement leur soutien au PCC.

Patrick Ho Chi-ping est un ancien secrétaire aux Affaires intérieures à Hong Kong qui a été condamné pour corruption aux États-Unis en décembre 2018. M. Ho était très proche du PCC et a acheté plusieurs hauts responsables de deux pays africains pour le compte de la China Energy Ltd., une entreprise de production d’électricité liée au PCC, en échange de droits d’exploitation des ressources minières. [134]

Des rapports de la Cour de justice américaine documentent la corruption et l’espionnage menés par le géant des télécommunications chinois. Deux hauts responsables au Libéria ont témoigné qu’entre 2005 et 2007, ZTE a lourdement corrompu de nombreux hauts responsables du pays, notamment le président, des ministres et des juges. [135]

Le PCC utilise l’argent et les femmes pour piéger les responsables politiques et ensuite en faire des pions au service du régime. Dans une note suivant l’élection de mi-mandat de 2014 aux États-Unis, le CEFC, une société liée au PCC, a mis au point un plan pour établir des relations étroites avec des hommes politiques. Ye Jianming, le président en disgrâce du CEFC China Energy Company Limited, a des relations étroites avec les dirigeants européens. Un jour, il a demandé à un conseiller en sécurité du président américain s’il pouvait convaincre l’armée américaine de ne pas bombarder la Syrie, parce qu’il voulait acheter des champs pétroliers là-bas. Ye Jianming s’est également vanté de ses liens avec de hauts responsables de la Réserve fédérale et des Nations unies, ainsi que des personnes de la famille de membres du gouvernement américain. [136]

Quand il le juge nécessaire, le PCC peut former différents fronts unis temporaires pour isoler ses ennemis. Par exemple, le PCC a utilisé les votes de pays en voie de développement qu’il avait corrompus pour passer ou bloquer des motions aux Nations unies. Au moyen de procurations, il a perturbé les efforts américains qui visaient à stabiliser la région du Moyen-Orient. Entre-temps, il a forgé de nouvelles alliances économiques. Durant la récente guerre économique entre les États-Unis et la Chine, le PCC a tenté de déclencher un conflit entre les États-Unis et l’Europe dans le but d’utiliser cette dernière dans le cadre d’un autre Front uni contre les États-Unis.

Les représentants politiques du pays sont aussi des cibles du front uni du PCC. Cela inclut les dirigeants de communautés, les conseillers municipaux, les maires, les sénateurs, etc. L’approche habituelle est d’offrir des dons aux représentants politiques locaux à travers des organisations chinoises ou des commerces, qui sont invités à visiter la Chine où ils reçoivent ensuite des pots-de-vin. Les entreprises familiales et leurs employés sont aussi traités avec beaucoup d’égards en Chine. On relève des cas de recours à des prostituées, souvent assorties de chantage, connus sous le nom de « pièges mielleux », on soupçonne que ce moyen est souvent utilisé par le PCC.

Chen Yonglin, ancien fonctionnaire du consulat chinois à Sydney, qui a fui en 2005 en Australie, a rapporté au journal The Epoch Times que le Département du Front uni du PCC s’était infiltré jusqu’au sein du gouvernement australien en y corrompant des responsables. Chen Jianming a ajouté : « Le montant des pots-de-vin destinés aux responsables dépasse de loin les dons à leurs partis politiques. Surtout pour les hauts responsables ; les montants sont énormes. […] Une autre forme de pots-de-vin, ce sont les voyages tous frais payés en Chine, où des responsables sont traités comme des rois. Cela inclut de la prostitution payée par des sociétés chinoises. Beaucoup de responsables changent de position après leur retour de Chine. » [137]

Avec des fonds conséquents, le PCC a corrompu des hommes politiques communistes et de gauche dans le monde entier afin qu’ils deviennent ses agents de promotion de l’idéologie communiste dans ces pays.

Le PCC utilise ces mêmes stratégies pour corrompre le milieu de la finance et certaines industries. Les hommes d’affaires et les entrepreneurs sont traités comme des rois par le Parti et reçoivent des primes et autres avantages financiers. En retour, ceux-ci deviennent les porte-paroles du PCC dans leur pays, et ils ont maintenant pour consigne de faire du lobbying auprès de leur gouvernement et peser sur les choix politiques, économiques ou financiers du pays. Dans la guerre économique que se livrent les États-Unis et la Chine, le PCC a eu des contacts fréquents avec les magnats de Wall Street. Beaucoup de sociétés financières très en vue et d’entreprises internationales font des affaires avec la Chine. Pour étendre leur marché en Chine, elles recrutent très fréquemment les fils ou les filles de hauts fonctionnaires chinois, qu’on appelle en Chine les « princes héritiers ». En retour, ces princes héritiers deviennent les yeux, les oreilles, et la voix du Parti au sein de ces entreprises.

Infiltrer les cercles académiques et les groupes de réflexion

De nombreux groupes de réflexion en Occident façonnent directement les mesures politiques dans leur pays et leur stratégie envers la Chine ; donc le PCC leur prête une attention particulière. Le rapport de l’institut Hoover déclare que le Parti exerce un contrôle sur les groupes de réflexion à travers des partenariats financiers. Il a soudoyé, contrôlé et influencé quasiment tous les groupes de réflexion liés à la Chine. [138] Le géant chinois de la technologie Huawei a apporté un soutien financier à des groupes de réflexion à Washington, qui rédigent ensuite des rapports positifs sur Huawei, selon un article du Washington Post de 2018. [139]

Huawei sponsorise également plus de vingt universités au Royaume-Uni, notamment Cambridge et Oxford. Selon Anthony Glees, historien britannique spécialisé en sécurité nationale, « on se retrouve avec des projets électroniques qui sont entièrement dictés par les sommes d’argent que les Chinois ont injecté dans nos universités anglaises. C’est devenu un problème de sécurité nationale ». [140] Huawei, à travers son programme Seeds for the Future (les semences du futur), a attiré dans ses filets un nombre important de jeunes talents en ingénierie – un vieux classique de la subversion communiste.

Le PCC achète les universitaires à l’étranger, surtout les sinologues, avec de l’argent, des titres et la célébrité. Certains universitaires ainsi suivent de près la rhétorique du PCC, en publiant des livres et des articles pour expliquer « la montée pacifique du PCC », le concept du « rêve chinois » ou le « modèle chinois ». Les points de vue de ces universitaires influencent ensuite indirectement la politique de ces pays européens envers la Chine – précisément le but du PCC.

Pire, durant les dernières décennies, des professeurs occidentaux en sciences sociales ont été fortement influencés par la promotion de l’idéologie communiste. Avec très peu d’influence du PCC, ils peuvent aller de simplement soutenir l’idéologie de gauche à adhérer totalement au communisme.

Faire pression sur les leaders, hommes d’affaires et étudiants de la diaspora chinoise, et les utiliser

Le PCC a réussi à exploiter le patriotisme des étudiants chinois à l’étranger pour susciter de la sympathie envers les politiques et l’idéologie du PCC. Pour obtenir le soutien des Chinois de la diaspora, le PCC leur offre un soutien financier. Il utilise fréquemment l’expression « l’amour de son pays, l’amitié de ses proches » dans le cadre de son mélange délibéré entre la Chine et le PCC dans le but de tromper la diaspora. Le Parti utilise aussi un réseau très large d’organisations, de sympathisants et d’espions pour marginaliser et attaquer ses opposants.

Le PCC utilise différents prétextes pour inviter les Chinois de l’étranger à faire des affaires et investir en Chine. Il offre aux leaders chinois un traitement spécial quand ils se rendent au pays, organise des rencontres entre des personnalités pro-PCC avec de hauts responsables, il les laisse tous assister aux célébrations nationales de la République populaire de Chine.

Zach Dorfman, un membre éminent du Conseil sur l’éthique dans les affaires internationales au sein de l’Université Carnegie, a publié un long rapport dans Politico dévoilant des activités d’espionnage russes et chinoises dans la Silicon Valley ; le rapport se penche en particulier sur les acteurs chinois. Le rapport cite en guise d’exemple le cas de Rose Pak, une femme d’influence à San Francisco, et affirme que le PCC a utilisé Rose Pak pour inciter la Chambre de commerce chinoise de San Francisco à marginaliser le Falun Gong, les Tibétains, les soutiens de Taïwan et des Ouïghours, ce qui les a empêchés de participer au défilé du Nouvel An chinois. [141]

Le rapport de l’USCC dénonce aussi l’ingérence du PCC au sein des associations d’étudiants et d’universitaires chinois aux États-Unis (appelées CSSA). Sur leurs sites web, certaines CSSA déclarent ouvertement qu’elles ont été établies par le consulat chinois ou ses organes dépendants, mais dans les autres cas, le contrôle du Parti sur ces instances est mené de manière exclusivement clandestine. Ces organisations reçoivent leurs ordres des consulats chinois, ce qui empêche que toute voix dissonante ne s’exprime. Les responsables des consulats harcèlent, intimident et surveillent les étudiants qui s’éloignent de la ligne du Parti.

Les CSSA et ceux qui y sont affiliés vont parfois jusqu’à faire de l’espionnage industriel et économique. En 2005, le journal Le Monde a rapporté que le CSSA de l’université de Leuven, en Belgique, était le groupe d’espionnage de première ligne du PCC dans le pays. Parfois, de tels groupes comptent plusieurs centaines d’espions répartis au sein de différentes entreprises en Europe. [142]

Infiltrer et influencer les films et l’industrie du divertissement

Ces dernières années, le PCC a intensifié ses efforts d’infiltration à destination de l’industrie du divertissement américaine. En 2012, le groupe chinois Wanda Group a dépensé 2,6 milliards de dollars pour acheter AMC, le deuxième plus grand réseau de salles de spectacles aux États-Unis. Depuis, il a également acquis Legendary Entertainment pour 3,5 milliards de dollars, et a déboursé la somme de 1,1 milliard de dollars pour acheter Carmike, quatrième plus grande chaîne de salles de spectacles aux États-Unis. [143] En 2016, Ali Pictures a acquis des parts dans la société Amblin Partners, propriété de Steven Spielberg, ce qui lui permet de placer l’un de ses représentants au comité de direction de l’entreprise et de prendre désormais part aux décisions majeures. [144]

En infiltrant l’industrie du divertissement, le PCC cherche notamment à ce que l’on suive le script de sa rhétorique et que les films donnent une image positive du PCC, célèbrent l’ascension soi-disant pacifique de la Chine et lui permettent de dissimuler les ambitions tyranniques de son régime plus efficacement. En même temps, derrière cette représentation, on oubliera à quel point le PCC exporte en sous-main la culture de son Parti et combien celle-ci est source de corruption pour le monde. Entre 1997 et 2013, la Chine a investi dans seulement douze des films hollywoodiens qui ont généré le plus de profits. Mais durant les cinq années qui ont suivi, elle a cofinancé quarante-et-un des films les plus populaires d’Hollywood. [145]

Hollywood convoite le marché de la Chine, car sa croissance est très rapide, et ses dirigeants savent pertinemment que ne pas suivre la ligne du Parti signifie l’impossibilité d’accéder au marché chinois. Ils s’assurent donc d’être dans la ligne de la censure chinoise. [146] Des stars de cinéma américaines qui ont élevé la voix contre le PCC sont interdites d’entrée dans le pays, ou bien leurs films ont été exclus du marché chinois. Le fait que la star d’Hollywood Richard Gere ait clairement exprimé sa position sur le Tibet, par exemple, non seulement lui a valu d’être interdit d’entrée en Chine, mais a également limité sa propre carrière, même aux États-Unis. Pour n’offusquer ni ne provoquer les instances du PCC, les producteurs de films ont refusé d’investir dans ses films. [147] D’autres stars de cinéma ont été placées sur la liste noire pour des soi-disant « transgressions » similaires.

Marginaliser les experts et les dissidents qui résident hors de Chine

Le PCC recourt à l’intimidation et à des avantages pécuniaires pour faire pression sur des universitaires occidentaux, surtout quand ceux-ci sont sinologues et critiquent le PCC. Par conséquent, beaucoup s’autocensurent. L’intimidation consiste à leur refuser des visas, ce qui ne manque pas d’effrayer les jeunes chercheurs. Pour servir leur carrière, beaucoup évitent d’aborder le sujet des droits de l’homme, les questions sur le Tibet et tout autre sujet sensible qui attirerait les foudres du Parti.

Perry Link, professeur spécialiste de l’Extrême-Orient, a été placé sur une liste noire pour avoir fait sa thèse sur le massacre de la place Tiananmen, qui présentait le régime communiste sous un angle défavorable. Le traitement qui lui a été réservé sert désormais de « leçon » pour que les jeunes chercheurs sachent ce qu’il ne faut pas faire. [148]

En octobre 2017, Benedict Rogers, vice-président de la Commission des droits de l’homme du Parti conservateur britannique et partisan du mouvement démocratique de Hong Kong, s’est rendu à Hong Kong pour y voir des amis, mais l’entrée à l’aéroport de Hong Kong lui a été refusée et il a dû être rapatrié. [149]

Le rapport du USCC mentionné plus haut révèle également que les agents du renseignement chinois tentent de recruter des espions parmi les minorités ethniques, notamment les Ouïghours qui vivent à l’étranger. S’ils refusent, leur famille en Chine pourra être persécutée. Les Ouïghours qui ont été menacés affirment que de telles menaces visent non seulement à collecter des informations sur la diaspora ouïghoure, mais aussi à créer la discorde au sein de la communauté et ainsi les empêcher de s’organiser efficacement pour lutter contre le PCC. [150]

c. La guerre économique constitue l’artillerie lourde du PCC

Tandis que la propagande en dehors de Chine, la gestion de l’opinion et le Front uni font partie des différentes formes du soft power du Parti, c’est sans nul doute son industrie high-tech qui fait fonction d’arme lourde. Dans les années 1950, le slogan du PCC promettait de « dépasser le Royaume-Uni et rattraper les États-Unis ». Aujourd’hui, cette stratégie est devenue une menace tangible.

Depuis les années 1980, le PCC a mis en place toute une série de stratégies dans les domaines de la science et de la technologie : on y trouve le Programme 863 (également connu sous le nom de Programme national de recherche et de développement dans les hautes technologies), qui a eu le rôle de facilitateur dans les activités de vol de propriété intellectuelle des autres pays ; le programme Torch, dont le but est de mettre sur pied des industries commerciales dans les hautes technologies ; le Programme 973, dédié à la recherche scientifique ; et le Projet 211, qui a permis de « réformer » les universités [151, 152]. Le projet Made in China 2025 vise à opérer la transition du pays et le faire passer du statut de simple pays industriel à celui de puissance industrielle d’ici à 2025, en devenant le leader du big data, de la 5G, etc. Cette stratégie couvre des projets ambitieux liés à l’intelligence artificielle, un domaine dans lequel la Chine vise la première place mondiale d’ici à 2030. Le but est d’élever la position de la Chine du rang d’usine du monde à celui d’une puissance manufacturière développée et à même de dominer le reste du monde. [153]

Dans des circonstances normales, mobiliser les ressources de l’État pour les mettre au service du développement industriel du pays ou bien investir dans la recherche sur des secteurs clés de la technologie sont des choses normales et que tout pays cherche à faire. Sauf que la stratégie du Parti communiste chinois de développement technologique est en fait une menace pour la liberté des pays démocratiques, car la République populaire de Chine n’est pas un pays normal et ne respecte en aucun cas les normes qui régissent les relations internationales. Le but que poursuit le PCC dans ses efforts de développements technologiques n’est pas tant de rejoindre les rangs des autres pays très développés ou de jouer avec eux le jeu de la concurrence loyale, que d’éliminer tout opposant, mettre les économies occidentales à terre, en particulier les États-Unis, et se rapprocher toujours davantage d’une domination planétaire.

L’innovation technologique ne peut s’épanouir que dans le cadre des libertés individuelles et elles sont donc par essence incompatibles avec le régime totalitaire du communisme. Les chercheurs en Chine continentale n’étant pas autorisés à utiliser les moteurs de recherche étrangers, et encore moins à exprimer librement leurs opinions, il s’avère difficile de faire des avancées significatives en matière d’innovation scientifique ou technologique, car les restrictions qu’impose le PCC touchent aux domaines des idées et de l’accès à l’information.

Pour compenser ce handicap, le Parti utilise divers moyens malhonnêtes et vole la technologie des Occidentaux tout en recrutant les meilleurs talents ; il recourt également à des mesures déloyales et non conventionnelles qui nuisent à l’industrie occidentale. La République populaire de Chine adopte une politique globale de centralisation dans laquelle sont mobilisés ses administrations, ses entreprises d’État, l’armée, les entreprises privées et les individus, et le but est de s’accaparer les technologies que l’Occident a mis des décennies à développer et qu’il a financées toutes ces années par le biais d’investissements très lourds. Après avoir assimilé ces nouvelles technologies et amélioré ses propres connaissances sur tel ou tel sujet, les entreprises chinoises se lancent dans la production en série de ces nouveaux produits high tech, et avec leurs coûts de production très bas, ils inondent les marchés internationaux, ce qui réduit très fortement les bénéfices des autres entreprises étrangères, qui, parce qu’elles sont privées, ne peuvent comme les entreprises en Chine s’affranchir des règles. Cette stratégie économique est typique de la « guerre sans limites » que le PCC livre à l’Occident.

Le piège du transfert de technologie en échange de l’accès au marché

Ces dernières années, le réseau ferroviaire à grande vitesse de la Chine semble presque être une vitrine des prouesses de l’industrie manufacturière haut de gamme du pays, et l’idée de « la diplomatie du train à grande vitesse » a fait son chemin. Pour les médias d’État chinois, les exploits de la Chine dans ce domaine sont « exceptionnels » compte tenu de la rapidité de son développement en seulement dix ans. Mais pour les entreprises occidentales, la construction du train à grande vitesse en Chine restera un cauchemar en termes de vols de technologies et de chantages, car elle s’est en fin de compte soldée par des pertes énormes et des gains très maigres.

Le travail sur le projet de train à grande vitesse a commencé au début des années 1990. Fin 2005, les autorités chinoises ont abandonné l’idée de développer la technologie de manière indépendante et se sont tournées vers la technologie occidentale. L’objectif du PCC était clair dès le début : il visait tout d’abord l’acquisition de la technologie, puis la copie, et enfin la vente de cette même technologie à des prix inférieurs sur le marché mondial.

Les Chinois exigent que les fabricants étrangers signent un contrat de transfert de technologie avec une entreprise locale chinoise pour être éligibles à des appels d’offre. Les autorités chinoises ont également mis en place des évaluations en interne, appelées « évaluations sur la mise en œuvre des transferts de technologie » ; celles-ci ne se concentrent pas tant sur la façon dont les entreprises étrangères transmettent leurs savoirs, mais scrutent la façon dont les entreprises locales les acquièrent. Si les entreprises locales n’ont pas une parfaite maîtrise de cette technologie, la Chine ne paye pas. Les autorités exigent également que, pour le dernier lot de commandes, 70 % d’entre elles soient produites par les entreprises chinoises. [154]

Les entreprises étrangères estimant que le marché chinois était une opportunité à ne pas rater, ces conditions ne les ont pas dissuadées de faire affaire avec eux. Kawasaki Heavy Industries (Japon), Alstom (France), Siemens (Allemagne) et Bombardier (Canada), tous ont fait des appels d’offres. Pourtant, aucune entreprise occidentale n’était disposée à transférer le cœur de sa technologie, qui est la partie la plus précieuse de leurs savoirs. Ainsi, le PCC a continué à mener en bateau plusieurs de ces entreprises jusqu’à ce que l’une d’elles finisse par céder et se défasse d’une technologie d’une grande valeur, qu’on lui échangerait contre l’espoir d’obtenir quelque intérêt à court terme. Et en effet, lorsqu’il s’est avéré qu’une entreprise obtiendrait une part du marché chinois en échange de technologies, les autres ont commencé à craindre d’être mises à l’écart, et plusieurs d’entre elles sont tombées dans le piège du PCC ; ainsi, la Chine a été en mesure de soustraire à ces quatre entreprises plusieurs de leurs technologies de trains à grande vitesse.

La République populaire de Chine a investi des sommes colossales dans ce projet ferroviaire, sans se soucier des coûts, de telle sorte que les entreprises chinoises ont fini par construire le réseau ferroviaire à grande vitesse le plus étendu au monde. En quelques années, la Chine a rapidement assimilé la technologie occidentale, qu’elle a ensuite enregistrée sous des « droits de propriété intellectuelle indépendants ». C’est lorsque la Chine a commencé à déposer des brevets pour des trains à grande vitesse à l’étranger que les entreprises occidentales ont vraiment accusé le coup ; pendant ce temps, les entreprises chinoises débarquaient sur le marché international et se lançaient dans une concurrence féroce contre leurs anciens professeurs. Les entreprises chinoises ayant accumulé une grande expérience pratique dans ce type de domaine et bénéficiant de tous les avantages industriels qu’apportent une capacité de production à grande échelle et le soutien financier massif de l’État, l’industrie chinoise des trains à grande vitesse jouit d’un avantage concurrentiel par rapport à ses pairs. Il est devenu un élément clé de la « Nouvelle Route de la soie », également nommée la Ceinture et la Route, chère au Parti.

Alors que les entreprises étrangères rêvaient autrefois d’obtenir une part de l’énorme marché des trains à grande vitesse en Chine, elles ont découvert au contraire que non seulement elles avaient été évincées du marché, mais qu’en plus elles s’étaient créé un sérieux concurrent à l’international. Selon les mots de Yoshiyuki Kasai, président honoraire de la Central Japan Railway Company : « Le Shinkansen [train à grande vitesse japonais] est le joyau du Japon. Le transfert de technologie vers la Chine a été une erreur colossale. » [155]

Le PCC lui-même reconnaît que le succès de la Chine dans le domaine du train à grande vitesse a été obtenu en montant sur les épaules des géants. En effet, son but dès le début était de devenir lui-même un géant afin d’éliminer tous les autres. Le PCC a un objectif double qui est très clair : sur le court terme, il veut se servir des réussites économiques du pays pour prouver la légitimité de son régime et utiliser les progrès économiques et technologiques de la Chine pour entretenir et exacerber le sentiment nationaliste et la propagande auprès du peuple. Mais sur le long terme, son objectif est de prouver que son système communiste est supérieur au système capitaliste, et ainsi c’est sans le moindre scrupule qu’il vole les technologies des autres et fait appel au pays tout entier pour rentrer en concurrence avec la libre entreprise des pays capitalistes.

Les tactiques de la Chine qui consistent à promettre l’accès à son marché en échange de technologies, à faire des transferts de technologie la condition sine qua non de tout échange, à intégrer et à améliorer les technologies des autres puis les mettre en pratique par ses propres entreprises sur son marché intérieur avant que celles-ci ne se lancent à l’assaut du monde et inondent les marchés internationaux de ses produits à faible coût, ce qui coupe l’herbe sous le pied de ses concurrents, ont eu des effets désastreux pour les entreprises et les marchés de l’emploi en Occident.

En 2015, Pékin, dans sa planification étatique pour les dix prochaines années, s’est lancée dans le projet Made in China 2025, selon lequel la Chine sera passée d’un grand pays de production à une puissance manufacturière. Elle espère qu’en 2035, l’industrie manufacturière du pays dépassera celle de pays industriellement avancés comme l’Allemagne et le Japon. D’ici 2049, la République populaire de Chine espère être à la tête de l’innovation dans les secteurs manufacturiers clés, et être le leader mondial des secteurs clé des technologies et des industries. Avec une telle rhétorique, le simple statut manufacturier du pays est présenté comme le « fondement de la nation » et devient « l’instrument du renouveau national », selon la propagande.

Une superpuissance manufacturière construite sur le vol

Comment la Chine a-t-elle pu renforcer son potentiel de fabrication et d’innovation en si peu de temps ? Elle a utilisé les mêmes vieilles ficelles : elle a forcé le transfert de technologies, comme dans le cas du train à grande vitesse, exigeant que toute entreprise occidentale travaillant en Chine s’associe avec des sociétés chinoises pour que celles-ci puissent leur prendre leurs technologies. De plus, le régime encourage ses entreprises nationales à acheter des sociétés étrangères spécialisées en haute technologie ou à investir directement dans leurs start-ups, et même à mettre sur pied des centres de recherche et développement (R&D) directement à l’étranger. La Chine cherche à convaincre les principaux instituts de recherche scientifique et technologique étrangers de venir en Chine pour y ouvrir des centres R&D et elle élabore des politiques ciblées qui ont pour but de faire venir en Chine les experts étrangers travaillant dans les différents domaines de la technologie.

Nombreuses sont les start-ups de la Silicon Valley en recherche de capitaux. La Chine se sert de l’argent des contribuables pour investir dans ces entreprises et ainsi mettre la main sur de nouvelles technologies, notamment dans le domaine des moteurs-fusées, des capteurs pour navires autonomes ou des nouvelles générations d’imprimantes 3D qui sont capables de produire les écrans flexibles des cockpits des avions de chasse. Ken Wilcox, président émérite de la Silicon Valley Bank, a déclaré en 2017 qu’en l’espace de six mois, il a été approché par trois entreprises d’État chinoises différentes qui souhaitaient qu’il agisse en leur nom et les aide à acheter de nouvelles technologies. Bien qu’il ait refusé l’offre, il a déclaré : « Dans les trois cas, ils ont dit qu’ils avaient un mandat de Pékin, et qu’ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils voulaient acheter. Ça pouvait être n’importe quelle technologie. » [156] En 2018 a été publié un rapport détaillant les conclusions d’une enquête commanditée par le Bureau du représentant pour le commerce américain dans lequel il est dit que Digital Horizon Capital (anciennement Danhua Capital) puise dans le capital-risque de la Chine pour aider Pékin à acquérir des technologies de pointe ou tout type de propriété intellectuelle aux États-Unis. [157]

L’efficacité de la République populaire de Chine dans le domaine de l’espionnage industriel dépasse de loin celle des espions commerciaux du passé. Afin de voler à l’Occident ses technologies et ses secrets, le régime mobilise toutes ses ressources humaines et recourt à toutes les stratagèmes possibles, notamment l’espionnage, le piratage informatique, les étudiants étrangers, les universitaires en visite, les immigrants chinois et taïwanais travaillant dans des entreprises occidentales ainsi que les Occidentaux attirés par l’argent.

Le PCC a toujours convoité l’avion de chasse furtif américain F-35. Un résident canadien permanent, Su Bin, originaire de Chine, a été condamné à cinq ans de prison en 2016 pour avoir volé les plans d’avions américains, dont ceux du F-35. Su Bin a travaillé avec deux pirates informatiques de l’armée chinoise pour pénétrer dans les systèmes informatiques du fabricant Lockheed Martin et voler ses secrets commerciaux. Les enquêteurs ont découvert que Su Bin et son groupe avaient également volé des informations sur le chasseur furtif F-22 de Lockheed et sur l’avion de transport stratégique C-17 de Boeing, ainsi que quelque 630 000 fichiers des serveurs de Boeing, soit environ 65 giga-octets de données. [158] Le chasseur furtif J-20 de l’Armée populaire de libération (l’armée chinoise) qui a été présenté au public ces dernières années présente de nombreuses similarités avec le F-22 américain ; quant au FC-31 chinois, plus petit, c’est une imitation du F-35.

David Smith est un expert en métamatériaux de l’université de Duke. Il a inventé une sorte de « cape d’invisibilité » qui pourrait un jour protéger les forces américaines. L’armée américaine a investi des millions pour soutenir ses recherches. En 2006, l’étudiant chinois Liu Ruopeng est venu aux États-Unis dans le but précis d’étudier dans le laboratoire du Dr Smith et devenir le protégé du scientifique. Selon un agent du contre-espionnage au FBI, Liu avait pour mission de se procurer les résultats des recherches du Dr Smith. En 2007, Liu a fait venir deux anciens collègues, aux frais du régime chinois, et leur a fait visiter le laboratoire du Dr Smith ; ils ont travaillé ensemble sur la cape d’invisibilité pendant un certain temps. Plus tard, l’équipement utilisé pour fabriquer la cape a été dupliqué dans l’ancien laboratoire de Liu en Chine. [159]

Le 20 décembre 2018, le ministère de la Justice a poursuivi deux citoyens chinois de l’APT 10, une organisation chinoise spécialisée dans le piratage informatique qui a des liens étroits avec le PCC. Selon l’acte d’accusation, entre 2006 et 2018, l’APT 10 a mené des attaques informatiques de grande envergure, volant des quantités gigantesques d’informations à plus de quarante-cinq cibles, dont la NASA et le ministère de l’Énergie américain. Les informations volées touchent aux domaines des médicaments, de la biotechnologie, de la finance, de la fabrication, du pétrole ou du gaz naturel. Le directeur du FBI, Christopher Wray, a fait cette remarque : « L’objectif de la Chine, pour le dire clairement, est de remplacer les États-Unis en tant que première superpuissance mondiale, et les méthodes qu’ils utilisent pour y parvenir sont des méthodes illégales. Ils utilisent des méthodes toujours plus illégales et non conventionnelles. » [160]

Il est difficile de lutter et prévenir le vol de technologies et de brevets par la République populaire de Chine. Selon Kathleen Puckett, qui a travaillé comme agente du contre-espionnage à San Francisco, les Chinois mettent tous leurs efforts dans l’espionnage et obtiennent tout gratuitement. [161]

Le PCC a lancé une « guerre contre tous » pour piller la technologie avancée de l’Occident, en se servant du patriotisme, du sentiment d’appartenance ethnique, de l’argent et du prestige. Une telle conduite, qui implique de voler tout ce qui peut être volé, est sans précédent dans l’histoire.

Certains ont défendu les activités de la Chine en arguant que le vol ne peut pas être si important que cela, car en volant un peu ici et là, les entreprises chinoises n’ont pas une vision complète de la façon dont la technologie est déployée et mise en œuvre. Mais il est très dangereux de considérer l’espionnage industriel chinois avec une telle légèreté. À notre époque de l’électronique, l’espionnage est complètement différent de celui du temps où les espions prenaient quelques photos. Le PCC vole l’intégralité de bases de données de recherche, et dans de nombreux cas, non seulement il s’empare de la technologie, mais également des experts liés à cette technologie. La Chine a développé une usine mondiale d’une telle puissance au fil des décennies et elle détient un tel potentiel de R&D qu’elle est réellement en mesure de construire une superpuissance manufacturière fondée sur le vol — et elle est très avancée dans ce projet.

Le programme Mille Talents : espionnage et récupération des talents

Depuis que la Chine a commencé à s’ouvrir dans les années 1970 et jusqu’à aujourd’hui, des millions d’étudiants chinois ont étudié à l’étranger et beaucoup sont devenus excellents dans leur domaine. Le PCC cherche à recruter et à utiliser ces personnes douées, dans lesquelles l’Occident a investi, et qui ont été formées en Occident, et à les rapatrier en Chine pour qu’elles emportent en même temps avec elles les technologies et les informations économiques acquises ; ainsi ils soutiendront le Parti dans sa campagne de domination mondiale. Même si le programme des « Mille Talents » n’existe plus maintenant, il mobilisait à l’époque de nombreuses administrations gouvernementales du pays. Créé en 2018, son but était de recruter à l’étranger les meilleurs talents chinois pour les faire revenir en Chine sur des postes à plein temps ou de façon provisoire. Mais le véritable objectif de ce programme est de permettre à l’industrie d’État de mettre la main sur les nouvelles technologies et la propriété intellectuelle de l’Occident. À la suite d’une pression accrue provenant des Occidentaux, toute information concernant ce programme est dorénavant inaccessible au grand public.

En septembre 2015, le FBI a déclassifié un document qui traite de ces programmes de talents chinois et dans lequel on peut lire que le recrutement par le régime communiste de personnes bien ciblées représente trois avantages pour la Chine : elle accède à des informations liées à la recherche et à l’expertise dans les technologies de pointe, elle récupère à son compte des années de recherches scientifiques menées par des chercheurs américains et que des subventions du gouvernement américain ou de fonds privés ont soutenu tout ce temps, et elle porte un coup terrible à l’économie américaine. [162]

Dans un rapport de 2018, les Instituts américains de la santé (National Institutes of Health, NIH) notent que des ressortissants étrangers ont transféré de la propriété intellectuelle américaine vers leur pays d’origine, alors même qu’ils étaient employés par le gouvernement américain. Leurs actes sont déloyaux et concernent toutes les institutions universitaires américaines. [163] Roy Wilson, l’un des auteurs du rapport et coprésident du comité consultatif des NIH, a déclaré qu’un des critères clé pour être éligible à ce programme des Mille Talents dépend de la mesure dans laquelle la personne pourra avoir accès à une propriété intellectuelle de valeur. Il a déclaré que c’était un problème important, qui n’était pas fortuit, et qu’il était impossible ne pas se rendre compte de la gravité de ces pertes de propriété intellectuelle. [164]

Peter Harrell, chercheur associé du programme sur l’énergie, l’économie et la sécurité du Center for a New American Security, a déclaré : « La Chine poursuit une approche de l’ensemble de la société en ce qui concerne ses capacités technologiques. Cela inclut l’achat d’entreprises innovantes par le biais d’investissements à l’étranger, l’obligation pour les entreprises occidentales de transférer des technologies de pointe en Chine comme condition d’accès au marché, la fourniture de vastes ressources d’État pour financer le développement technologique national, le financement de la formation des meilleurs étudiants et chercheurs chinois à l’étranger et le paiement d’une prime importante pour attirer les talents en Chine. » [165]

Ce programme des Mille Talents ciblait quasiment tous les étudiants chinois arrivés aux États-Unis depuis les années 1980 et qui avaient accès à des informations à même de contribuer au développement industriel, technologique ou économique du régime, c’est-à-dire potentiellement des dizaines de milliers de personnes. Le PCC mobilise l’ensemble du pays et de la population pour mener une guerre sans limites pour recruter les talents formés à l’étranger et s’accaparer la propriété intellectuelle des autres.

Un système pangouvernemental mal intentionné

En plus de ces activités de vol, un soutien de taille du PCC réside dans son appareil d’État et notamment ses systèmes de subventions gouvernementales. Le soutien de l’État signifie que le régime peut utiliser d’énormes sommes d’argent pour soutenir certaines industries clés. En fait, il s’agit d’utiliser le pouvoir national de la Chine pour exercer une pression sur les entreprises privées en Occident. Cela représente un défi énorme et sans précédent pour les pays dont les dirigeants ont été élus démocratiquement, et dans lesquels les décisions commerciales sont à la discrétion des entreprises elles-mêmes. On peut dire que les entreprises occidentales ont perdu avant même que le jeu n’ait commencé. Les subventions de la Chine, qui en définitive sont prises à des contribuables non consentants, permettent aux fabricants chinois de faire abstraction des coûts réels ; cela en fait donc des prédateurs imparables sur les marchés internationaux.

L’industrie des cellules solaires est un exemple classique des subventions du régime chinois. Il y a dix ans, aucune entreprise chinoise ne figurait parmi les dix premiers fabricants de cellules solaires, mais aujourd’hui, six d’entre elles sont chinoises, notamment les deux premières. L’industrie de l’énergie verte a été fortement encouragée pendant le premier mandat du président Obama, mais rapidement, on s’est rendu compte que des dizaines de fabricants de panneaux solaires aux États-Unis faisaient faillite ou étaient contraints de réduire leurs activités tant la concurrence de la Chine était implacable ; à l’époque, cela a également freiné l’engouement pour les énergies vertes. [166] Les dommages ont été causés par le dumping de produits chinois sur le marché mondial, et ils ont été causés par le fait que le régime chinois abreuvait son industrie solaire nationale de subventions.

Dans les pays occidentaux, les États financent également des projets clés, notamment ceux qui sont à la pointe du développement technologique. Le prototype de l’Internet, par exemple, a d’abord été développé par le ministère américain de la Défense. Cependant, en Occident, la participation des gouvernements nationaux est limitée. Une fois qu’une technologie est commercialisée, les entreprises privées sont libres d’agir comme bon leur semble. Ainsi, la NASA a partagé le résultat de ses recherches de pointe pour en faire bénéficier l’industrie américaine en mettant sur pied un programme de transfert de technologie. Nombreux sont les projets informatiques qui mettent simplement leur code source en accès libre sur le web. En revanche, le PCC utilise directement le pouvoir de l’État pour commercialiser la haute technologie, ce qui revient à faire de la Chine entière une sorte d’entreprise qui rentre en concurrence directe avec les entreprises occidentales privées.

Le projet « Made in China 2025 » est de toute évidence indissociable des subventions de l’État et de sa planification industrielle. Si le PCC poursuit sur sa lancée, l’histoire des panneaux solaires se reproduira dans d’autres industries et les produits chinois détruiront systématiquement des emplois à l’échelle planétaire. À cause de cette guerre économique et technologique sans limites, le PCC a réussi à piéger de nombreuses entreprises occidentales, notamment des multinationales. Celles-ci ont livré des capitaux et des technologies de pointe, mais ne pouvaient pas tenir le coup face à la concurrence truquée du marché chinois. Elles ont au contraire contribué à la création de concurrents qui bénéficient du soutien de l’État. Le PCC les a utilisés comme des pions pour réaliser ses ambitions.

d. Le recours aux masses à des fins d’espionnage

Pour le PCC, l’espionnage est une arme comme les autres. Quel que soit le domaine, étatique, privé, individuel, toutes les formes de renseignement sont défendables tant qu’elles vont dans le sens des ambitions stratégiques du régime.

Le PCC a également fait voter des lois qui rendent obligatoire à tout Chinois de participer à sa guerre sans limites. Une loi sur le renseignement national de la République populaire de Chine, adoptée par le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, stipule en effet que « les services nationaux du renseignement peuvent demander aux agences, organisations et citoyens concernés de fournir le soutien, l’assistance et la coopération nécessaires. » [167] Cela signifie que tout citoyen chinois peut être contraint par le PCC à aller à la pêche aux renseignements et espionner pour son compte.

Le 12 décembre 2018, lors d’une audition de la Commission judiciaire du Sénat américain sur les « activités d’espionnage non traditionnelles » du PCC, Bill Priestap, le directeur adjoint du Département de contre-espionnage du FBI, a analysé les méthodes du PCC : le Parti respecte parfois les règles lorsque c’est à son avantage, mais à d’autres moments, si celles-ci ne vont pas dans le sens des objectifs qu’il s’est fixés, il contourne ou enfreint ces règles. Lorsque c’est possible, le Parti s’attache également à changer les règles et remodeler le monde pour qu’il s’adapte à ses propres exigences. [168]

Selon John Demers, le procureur général adjoint de la Division de la sécurité nationale du ministère américain de la Justice, le plan Made in China 2025 du PCC, qui, à première vue, vise à améliorer l’innovation, est en fait un simple manuel qui dresse la liste de tout ce que le PCC a besoin de voler aux autres. Il précise que de 2011 à 2018, plus de 90 % des cas d’espionnage économique émanant d’autres États-nations, et plus de deux tiers des vols de secret commerciaux, impliquaient la Chine communiste. [169]

L’espionnage du PCC est loin de se limiter à la propriété intellectuelle. Le PCC contrôle toutes les grandes entreprises privées en Chine, qu’il utilise à des fins de renseignements à l’international. Ted Cruz, un sénateur américain du Texas, a déclaré sur Twitter en 2018 que Huawei était une « agence d’espionnage du Parti communiste à peine dissimulée sous un vernis d’entreprise de télécommunications ». « Ses réseaux de surveillance s’étendent sur toute la planète et elle a pour clients des régimes voyous comme l’Iran, la Syrie, la Corée du Nord et Cuba. L’arrestation de la directrice financière de Huawei, Wanzhou Meng, au Canada, a-t-il ajouté, est à la fois une opportunité et un défi. » [170]

Selon une enquête publiée en janvier 2018 par Le Monde, des informations confidentielles stockées au siège de l’Union africaine en Éthiopie (UA) ont été envoyées à Shanghai chaque nuit, sur une période de cinq ans, à partir du mois de janvier 2012. Le PCC a été accusé d’être derrière ce piratage, car un rapport publié le 13 juillet par l’Institut australien de stratégie politique a révélé que le fournisseur clé des infrastructures informatiques et des technologies de communication de ce bâtiment était Huawei. [171]

André Ken Jakobsson est un post-doctorant du Centre d’études militaires de Copenhague. Selon lui, « ce qui est inquiétant, c’est que le PCC peut obtenir des informations cruciales et sensibles. Ils peuvent entrer dans un système qui contrôle l’intégralité de notre société. Dans le futur, tout sera connecté à la 5G. Selon nous, il est alarmant que le pays qui fournira ces équipements, c’est-à-dire la Chine, soit aussi celui qui appuie sur les boutons ». [172]

En Chine, le PCC utilise des caméras, des réseaux informatiques et une intelligence artificielle équipée de la technologie de reconnaissance faciale pour créer un réseau de surveillance omniprésent. Si elle n’est pas arrêtée, la situation qui prévaut aujourd’hui en Chine risque de se propager demain dans le monde entier.

Depuis au moins vingt ans, le PCC emploie des pirates informatiques dont le champ d’action est énorme, et qui lui permettent d’obtenir auprès des autres pays des informations et des renseignements d’une très grande importance. Dès 1999, des pirates informatiques du PCC se sont fait passer pour un site web de la méthode spirituelle du Falun Gong basé à l’étranger et s’en sont servi pour mener des attaques cybernétiques contre le ministère américain des Transports. Après avoir contacté ce site web, le ministère s’est vite rendu compte que les attaques émanaient en fait d’une agence d’espionnage du PCC. [173]

En juin 2015, le Bureau américain de la gestion du personnel a été la cible d’attaques venant de pirates informatiques du PCC. À la suite de ces attaques, les données personnelles et les informations confidentielles de plus de 21,5 millions d’Américains ont été dérobées. Parmi les personnes touchées, on compte 19,7 millions d’employés du gouvernement et 1,8 million de membres de leurs familles.

En novembre 2018, c’est au tour de Marriott International de révéler que les informations personnelles de près de 500 millions de clients, notamment leurs numéros de passeports, ont été volés par des pirates informatiques, sur une période de quatre ans. Le 12 décembre, le secrétaire d’État américain Michael Pompeo a confirmé que le piratage était le fait du PCC. Les hôtels Marriott sont la chaîne d’hôtels la plus fréquemment utilisée par le gouvernement américain et l’armée américaine pour y loger son personnel.

e. Les différentes formes que prend la guerre sans limites

Le PCC utilise de nombreuses autres méthodes de guerre sans limites. Voici quelques exemples importants.

La guerre diplomatique

La méthode diplomatique typique du PCC consiste à diviser pour mieux régner. Lorsque le monde critique le PCC sur ses violations des droits de l’homme, le PCC invite chaque pays à venir débattre des droits de l’homme mais uniquement individuellement et en privé, ce qui n’a jamais eu le moindre effet restrictif sur le Parti. De plus, il a pratiquement démantelé les normes internationales qui protègent les droits de l’homme.

C’est en utilisant cette tactique que le PCC a pu échapper aux condamnations et aux sanctions, et intégrer l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Une fois admise, Pékin a immédiatement commencé à utiliser divers leviers économiques qui lui ont permis de s’attirer les faveurs de certains pays, ou bien il a utilisé la politique du « diviser pour mieux régner » et a pu avancer ses pions dans divers domaines.

Le PCC utilise également la diplomatie des otages, une tactique de voyou qui consiste à arrêter des ressortissants, chinois ou non, et exercer des pressions sur eux jusqu’à obtenir satisfaction. Avant que les États-Unis ne décident d’accorder au PCC le statut de partenaire commercial normal et permanent en 2002, les dissidents étaient arrêtés avant presque chaque session de négociation, et leur libération, utilisée comme monnaie d’échange au cours des négociations. Le Parti communiste ne se préoccupe pas de la vie de son propre peuple, mais il sait que les sociétés occidentales se soucient de questions telles que les droits de l’homme. C’est pourquoi il utilise ses propres citoyens comme otages, met un couteau sous la gorge des Chinois et les utilise pour menacer l’ennemi, qui est très souvent les États-Unis.

Avec le développement rapide de l’économie, le PCC ose faire de plus en plus de choses, puisqu’il va jusqu’à utiliser des otages étrangers. Six semaines après que Su Bin, dont il a été question plus haut, a été arrêté au Canada pour le piratage informatique d’une base militaire américaine, le couple canadien Kevin et Julia Garratt ont été arrêtés par le PCC et accusés d’espionnage. [174]

Après l’arrestation de la vice-présidente et directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, à Vancouver le 1er décembre 2018, le ministère chinois des Affaires étrangères a orchestré toute une série de moyens de protester, et l’ambassade chinoise au Canada a mobilisé un grand nombre de Chinois pro-communistes sur place pour faire de même. En plus, le PCC a arrêté deux citoyens canadiens en représailles. [175] Il s’agissait à la fois d’exercer une pression directe sur le Canada et de semer la discorde entre le Canada et les États-Unis.

L’anarchie est le modus operandi du PCC. N’importe quel étranger en Chine peut devenir un otage à tout moment et être utilisé comme monnaie d’échange à des fins politiques, économiques et diplomatiques. Par ailleurs, lorsque le PCC menace des Chinois à l’étranger, en particulier des dissidents, il utilise souvent leurs proches en Chine comme otages.

La guerre militaire

Le PCC a développé des armes asymétriques, telles que les missiles antinavires ou anti porte-avions. Dans le domaine des armes conventionnelles, le PCC cherche à dépasser la suprématie technologique des États-Unis en se dotant de davantage d’armes de ce type. Le PCC étant maintenant économiquement et techniquement développé, un plus grand espace opérationnel s’offre à lui pour potentiellement mener une cyberguerre contre les États-Unis, ou une guerre spatiale ou toute autre attaque non conventionnelle qui implique l’utilisation de la haute technologie, comme nous l’avons vu dans la dernière section de ce chapitre.

L’APL, l’armée chinoise, déclare publiquement que le type de guerre qu’elle vise « sera transnationale, trans-domaine, et qu’elle recourra à tous les moyens nécessaires ». Dans la guerre idéale de l’APL, « les frontières nationales tangibles, le cyberespace intangible, le droit international, le droit national, les codes de conduite et l’éthique ne sont pas restrictifs pour [les forces de l’APL]. […] Ces forces ne sont responsables d’aucun individu et ne sont limitées par aucune règle. Tout le monde peut être une cible et tous les moyens peuvent être utilisés. » Les auteurs de l’ouvrage Guerre hors limites, tous deux colonels chinois, déclarent à leurs lecteurs : « Avez-vous envisagé de combiner le champ de bataille avec le non-champ de bataille, la guerre avec la non-guerre, le militaire avec le non-militaire, plus précisément, de combiner les avions furtifs, les missiles de croisière, les tueurs de réseau, la guerre nucléaire, la guerre financière, les attaques terroristes ? Ou, plus simplement, Schwarzkopf[commandant en chef du commandement central américain] + Soros[milliardaire de gauche] + Morris[créateur du virus informatique Morris Worm] + Ben Laden ? Voici notre vraie carte. » [176]

La guerre de l’Internet

Grâce aux efforts de Huawei et de ZTE pour s’emparer du marché de la technologie 5G, le PCC s’efforce d’acquérir une position dominante dans les normes 5G et veut jouer un rôle mondial de premier plan dans cette nouvelle technologie. L’ancien chef de la Réserve fédérale de Dallas a déclaré : « Si la Chine devait prendre le leadership, elle établirait les protocoles pour l’Internet, tout comme l’anglais a remplacé l’allemand comme langue de la science et est devenu la langue de toutes les activités cruciales à l’échelle mondiale. » [177]

À l’heure actuelle, l’Internet est confronté à un nouveau cycle d’évolution, avec la technologie 5G au cœur de l’action. Avec la combinaison de la 5G et de l’intelligence artificielle, l’Internet se dirige vers « l’Internet des objets », c’est-à-dire la numérisation du monde entier. Le contrôle de l’Internet sur le monde physique s’étend de façon spectaculaire et les règles du monde entier sont réécrites. Si le PCC domine la 5G, il aura les mains libres pour agir.

De plus, une fois que les opérations de propagande extérieure du PCC auront été intégrées avec succès à une 5G contrôlée par la Chine, ses méthodes d’endoctrinement dépasseront largement l’ampleur et l’impact actuels.

La guerre des stupéfiants

Lors d’une réunion du cabinet américain tenue le 16 août 2018, le président américain Trump a déclaré que la prolifération des opioïdes à base de fentanyl en provenance de Chine « s’apparente à une forme de guerre ». [178] En 2017, il y a eu plus de 70 000 cas d’overdose aux États-Unis, dont plus de 40 % étaient liés aux opioïdes synthétiques (principalement le fentanyl et ses analogues). Ces drogues sont principalement produites en Chine et entrent ensuite aux États-Unis par le service postal américain ou sont introduites en contrebande au Mexique, puis entrent aux États-Unis par la frontière du sud-ouest américain. [179]

Markos Kounalakis, chercheur principal à l’université Europe Centrale et chercheur invité à la Hoover Institution de l’université de Stanford, a écrit en novembre 2017 sur le fentanyl : « Il s’agit, en fin de compte, d’un produit chimique. Et il est utilisé comme arme dans une nouvelle guerre de l’opium au 21e siècle menée par la Chine contre l’Amérique. » Il a déclaré que le fentanyl a tué des milliers d’Américains et l’a cité comme exemple de la stratégie du PCC : le PCC utilise la valeur réelle de ce produit chimique comme une « exportation rentable d’opiacés qui détruit également les communautés américaines et qui déchire le paysage politique américain. » [180]

Guerre de mobilisation des masses

En septembre 2018, une famille chinoise en voyage en Suède a fait une scène dans un hôtel suédois en prétendant avoir été bousculée par la police après avoir cherché à dormir dans le hall d’entrée de l’hôtel. Une vidéo de la scène a été éditée par l’ambassade et les médias chinois d’une façon qui exagère les choses, et les Chinois se sont mis à boycotter Ikea et H&M. [181] La chaîne de télévision suédoise SVT a diffusé un programme sarcastique sur l’incident qui n’a pas arrangé les choses. Des dizaines de milliers d’internautes chinois ont inondé les sites web de l’ambassade de Suède, de l’animateur Jesper Rönndahl et la page Facebook de la chaîne. [182]

Après soixante ans de destruction de la culture traditionnelle et son remplacement par la culture du Parti communiste, le PCC est capable de contrôler des millions de Chinois et d’en faire une armée de masse. Avant le 90e anniversaire de l’Armée populaire de libération (APL) en 2017, le PCC a lancé une application qui permettait d’habiller la personne en photo avec l’uniforme de l’APL. En quelques jours seulement, l’application a reçu plus d’un milliard de visites.

Le PCC est capable d’utiliser le nationalisme pour contrôler le public parce que le public ne connaît pas la véritable histoire du Parti. En particulier, les gens ne connaissent pas le passé meurtrier du PCC. Ainsi, des générations de Chinois qui ont grandi dans la culture du Parti véhiculent la culture du Parti où qu’ils aillent. Lorsqu’ils s’installent à l’étranger pour gagner leur vie, ils exportent la culture du Parti à l’étranger et font partie de l’armée de masse du régime à l’étranger.

Cela a renforcé la capacité du PCC à contrôler cette armée dans le monde libre et à l’utiliser à des fins de subversion.

La guerre culturelle 

Depuis de nombreuses années, le PCC répand la culture du Parti et les valeurs du Parti sous la bannière de la culture et des coutumes traditionnelles chinoises. Partout dans le monde, les gens s’intéressent sincèrement à la longue histoire et à la riche culture de la Chine, mais leur compréhension en est très limitée. Le PCC le sait bien et en tire pleinement parti. En adoptant certaines formes superficielles de la culture traditionnelle, le PCC s’est déguisé en gardien et authentique représentant de la culture chinoise, ce qui fait qu’il est extrêmement difficile pour les gens d’autres pays d’y voir clair dans cette supercherie.

La guerre financière

Le PCC fait la promotion de son propre système de paiement et de sa propre monnaie, le renminbi, par le biais de programmes de soi-disant « soutien économique » ou par le biais d’entreprises privées, et espère ainsi se construire sa propre infrastructure planétaire, le but étant de supplanter le dollar sur la scène internationale. La stratégie du PCC de guerre sans limites dans le domaine de la finance l’a convaincu que faire tourner la planche à billet lui permettrait de détruire le système financier le moment venu. Pour les groupes de réflexion chinois, les réserves de devises étrangères sont considérées comme autant d’armes contre l’adversaire.

Autres formes de guerres sans limites

En 1989, lors des manifestations étudiantes en faveur de la démocratie, le PCC a infiltré la foule des civils avec ses soldats et sa police afin de créer des émeutes, et donner ainsi à l’armée un prétexte pour massacrer les manifestants et qualifier leur intervention de « répression d’émeutes ». Dans la persécution du Falun Gong, le PCC a monté de toutes pièces l’incident des soi-disant « auto-immolations » pour donner un prétexte à l’escalade de la persécution qu’il avait déjà prévu. Pour bloquer la révolution hongkongaise des parapluies, le PCC a amené des gens de Shenzhen jusqu’à Hong Kong ; ils ont créé des incidents violents et la police a eu recours à la force.

Aux yeux du PCC, tuer ou assassiner n’a rien d’exceptionnel, et dans l’avenir, l’utilisation de n’importe quelles autres méthodes – empoisonnement, assassinat, explosions, sabotage des réseaux électriques ou des installations de transport, etc. pour générer du chaos et des conflits en Occident n’est pas à exclure.

La guerre sans limites est une technique qui vise à recourir aux mauvaises personnes pour détruire l’humanité étape après étape. Le PCC est particulièrement habile à manier les gens et les inciter à aller contre la moralité et contre leur propre conscience, et souvent les gens restent soit passifs face aux crimes du PCC, soit ils y participent activement. C’est pourquoi, en ce qui concerne les personnes bien placées dans les domaines politique, économique, militaire, médiatique, culturel, technologique, éducatif et autres, le PCC tente par tous les moyens de découvrir leurs faiblesses humaines, et il scrute leurs intérêts privés ou leurs désirs personnels, espérant les forcer à collaborer activement avec le Parti. Si cela ne fonctionne pas, le PCC peut recourir aux menaces et à l’intimidation et exploiter leurs craintes ou leurs erreurs, ce qui revient à les faire chanter pour qu’ils aident le Parti. Dans certains cas, dans le but d’acheter les personnalités influentes en recherche d’une transplantation, le PCC a pu fournir des organes de prisonniers qu’il avait mis à mort pour eux.

Les moyens que le PCC est en capacité de mettre en œuvre pour infiltrer d’autres pays défient l’imagination, et ce qu’on sait à ce jour n’est que la pointe de l’iceberg. Des gens de tous milieux, en particulier ceux qui évoluent dans le monde de la politique ou des affaires, sont utilisés comme des pions par le PCC qui s’en sert dans ses activités de guerre sans limites. Quasiment tous les pays du monde commencent à ressentir les ambitions mondiales du PCC et les moyens maléfiques et sans limites qu’il met en œuvre.

4. Le soi-disant « modèle chinois » du communisme

Intrinsèquement, le PCC sera toujours en opposition avec la culture traditionnelle, avec la moralité et les valeurs universelles. Le PCC d’aujourd’hui est l’axe du mal de notre époque, et il est l’ennemi de l’humanité. Le monde doit se réveiller et agir.

La Chine occupe un territoire particulièrement vaste et sa population dépasse celle des autres pays. Elle est devenue la seconde puissance économique mondiale et, depuis 2010, la seconde puissance militaire. Aucun pouvoir tyrannique dans l’histoire n’avait atteint une telle puissance économique. Le PCC a su combiner d’une part les éléments les plus sinistres et déviés des régimes totalitaires modernes et d’autre part les tactiques de la Chine ancienne, ce qui fait qu’il ne suit aucune règle. Ses stratégies sont à la fois très invasives et impitoyables, allant même souvent au-delà de ce que les dirigeants et stratèges des pays étrangers sont en mesure d’imaginer ou de comprendre. En asservissant 1,3 milliard de Chinois, le PCC a présenté au monde un marché gigantesque et très convoité, attirant à lui les capitaux étrangers, les hommes d’affaires et les politiques. De cette façon, il les appelle à fermer les yeux sur les horreurs et les violations des droits de l’homme dont il est coupable, et dans certains cas, il les associe même aux crimes du PCC.

Le PCC a tué 80 millions de Chinois. Sur la période récente, il a commis d’innombrables crimes contre les pratiquants de la méthode spirituelle Falun Gong, les chrétiens clandestins, les Tibétains, les Ouïghours, les dissidents et tous ceux qui sont le plus vulnérables sur l’échelle sociale. Lorsque le régime s’effondrera, il sera traîné devant la justice et devra payer pour tous ses crimes. Pour y échapper, le PCC n’hésitera pas à commettre des crimes plus horribles tout en espérant s’en protéger.

Le Parti communiste chinois est l’agent principal du spectre du communisme dans le monde humain. Voué à être éliminé, le PCC vit dans des états de crises permanentes et dans l’angoisse. C’est ce sentiment permanent de crise qui pousse le PCC à recourir à tous les moyens envisageables dès qu’un problème surgit ; il prend les mesures les plus extrêmes car il cherche à se maintenir en vie. Il s’est construit dans l’espoir de pouvoir remplacer un jour les États-Unis et dominer le monde, et il se prépare pour la bataille finale contre son ennemi avec détermination, ne relâchant jamais ses efforts. Simultanément, le PCC a utilisé quantité de stratégies pour exporter le modèle du PCC et l’idéologie du Parti communiste, et il a empoisonné le monde.

Si la moralité vraie qui a permis à l’humanité de survivre pendant ces milliers d’années est détruite pour de bon, alors le genre humain sera lui aussi intégralement détruit. Par conséquent, en plus de ses velléités hégémoniques dans les domaines militaire, économique, scientifique et technologique, le PCC s’active également à faire accepter l’athéisme par le monde ainsi que toute autre conception qui inverse le bien et le mal.

Toutes les ambitions du PCC – qu’il poursuit par le soft power (le pouvoir culturel ou idéologique), le hard power (force militaire, économique ou financière) et le sharp power (pouvoir de subversion ou d’intimidation) – sont construites en opposition totale avec la moralité et ont pour but de servir une ambition plus grande – détruire la moralité traditionnelle et les valeurs universelles. Le but du PCC est de s’installer comme un empire du mal et de régner en maître du monde. Il vise à apporter au monde l’oppression totalitaire – un État policier mondial caractérisé par le lavage de cerveau, le contrôle des esprits, la surveillance de masse, l’élimination de la propriété privée, l’athéisme comme religion d’État, l’élimination des religions et des cultures traditionnelles, le culte des désirs charnels, la corruption et la dégénérescence morale. Son but est d’entraîner le monde vers la pauvreté et la tourmente, de changer l’homme en animal et de jeter l’humanité dans un gouffre de dégradation morale. Tout cela est le chemin arrangé par le spectre communiste pour détruire l’humanité.

5. Tirer des leçons pour trouver une issue

a. La politique de l’apaisement a été une grave erreur

Ambitieux, désireux d’affirmer son hégémonie mondiale, le PCC est une grave menace pour le monde. Malheureusement, à ce jour, de nombreux pays, gouvernements et personnalités politiques souhaitent encore se lier d’amitié avec le PCC, aveugles face au danger. Cette situation nous rappelle un dicton chinois : « Si tu élèves un bébé tigre, il grandira et il te dévorera. »

Sans l’aide des pays occidentaux développés et le soutien d’un grand nombre de sociétés multinationales, sans l’aide des géants de la haute technologie et sans les grandes institutions financières, le PCC n’aurait pas pu, d’une économie fragile gérée par un régime au bord de l’effondrement, devenir l’axe du mal incontrôlable qu’il est devenu en l’espace d’à peine quelques dizaines d’années.

Pour Michael Pillsbury, directeur du Centre de stratégie chinoise au Hudson Institute, l’Occident a toujours entretenu des attentes irréalistes à l’égard du PCC, comme croire qu’il finirait par se convertir à la démocratie, qu’il aspirait à une société capitaliste à l’américaine, qu’il s’intégrerait inévitablement à l’ordre social international, que les échanges entre les États-Unis et la Chine entraîneraient une coopération totale, que les éléments belliqueux du PCC étaient en position de faiblesse, etc. Dans son ouvrage publié en 2015, Michael Pillsbury a exhorté le gouvernement américain à voir la réalité en face et à adopter rapidement des contre-mesures contre le PCC – sinon c’est le PCC qui va triompher. [183]

Un article de The Economist de mars 2018 se penchait sur la politique des pays occidentaux à l’égard de la Chine, notamment croire que la Chine finirait par se diriger vers une démocratie et une économie de marché. Il admettait que ce pari qu’avait fait l’Occident était un échec retentissant, car la Chine du régime communiste n’est toujours pas une économie de marché et que, au regard actuel de la situation, il n’y a plus aucune chance qu’elle le devienne. Au contraire, le PCC voit les entreprises et le commerce comme des extensions de l’État chinois, les dirigeant et les contrôlant comme des administrations. Le PCC a le monopole du pouvoir et l’utilise pour modeler l’économie de la planète, se servant de ses finances pour manipuler ses partenaires commerciaux et punissant les individus ou les organisations avec lesquels il n’est pas en accord. [184]

b. Pourquoi l’Occident s’est-il trompé au sujet de la Chine ?

L’Occident s’est trompé sur la Chine pour de nombreuses raisons : les arrangements complexes du spectre communiste mentionnés plus haut, la duplicité et la nature changeante du PCC, ainsi que la difficulté qu’ont les sociétés libres à différencier la Chine du PCC résument bien la situation. En outre, l’Occident s’est fourvoyé sur la Chine parce que sa quête de gains à court terme l’a aveuglé, que ce soit le fait d’individus, d’entreprises ou de nations entières. C’était une opportunité que le PCC n’a pas manqué d’exploiter.

Le PCC est moralement corrompu, exploitant les lacunes de la moralité des gens des sociétés libres. Ainsi ceux qui courent après les petits profits à court terme permettent au PCC d’infiltrer et de corrompre les fondements mêmes de ces sociétés. Les mesures politiques que les États-Unis ont adoptées vis-à-vis du PCC sont, dans une large mesure, basées sur des considérations de profit à court terme et elles ignorent les intérêts les plus fondamentaux et profonds de l’Amérique – et notamment, elles oublient l’esprit sur lequel cette nation a été fondée.

Plus l’humanité élève son degré de moralité, plus le monde divin lui permet de connaître la gloire et le pouvoir. La prospérité et la puissance dont bénéficie un groupe ethnique ou une nation dépendent également de son degré de moralité. C’est pourquoi l’homme n’aura pas la capacité de s’opposer aux arrangements du spectre pervers communiste s’il n’utilise que des moyens ordinaires. Si on suit cette logique, on voit clairement où l’Occident s’est trompé – quelles que soient les méthodes que les humains mettront en place, celles-ci seront in fine toujours inadéquates pour vaincre des puissances maléfiques.

S’il est vrai que de nombreux gouvernements, grandes entreprises ou hommes d’affaires pourront, pour un temps seulement, jouir d’avantages octroyés par le PCC en échange de leurs principes moraux, au final, tous perdront plus qu’ils n’y auront gagné, car ces avantages ont été mal acquis, ne représentent rien de tangible et sont tous empoisonnés.

Le PCC n’est pas un parti ou un régime politique au sens habituel du terme. Il ne représente pas le peuple chinois. Il représente le spectre communiste. S’associer avec le PCC, c’est s’associer avec le démon, et ainsi, copiner avec le PCC, c’est accommoder le démon, l’aider activement à pousser l’humanité vers sa destruction. À l’inverse, repousser le PCC, c’est s’engager dans la bataille du bien contre le mal. On ne parle pas seulement ici de pays qui se battent pour des intérêts nationaux. Il s’agit d’une bataille pour l’avenir de l’humanité.

c. La solution

Aujourd’hui, la Chine et le monde sont à la croisée des chemins. Le peuple chinois sait que le Parti communiste chinois a d’innombrables dettes de sang et qu’il ne fera jamais de réelles réformes de fond. La Chine ne sera libre que lorsque le Parti communiste fera partie de l’histoire ancienne.

Pour les gens du monde entier, la Chine est connue comme un pays garant d’une ancienne civilisation caractérisée par la courtoisie et la droiture. Libérée du Parti communiste, la Chine redeviendra un membre traditionnel du monde civilisé – une nation dont les ressources humaines et naturelles, les diverses traditions d’autrefois et le patrimoine culturel feront partie de la richesse de l’humanité.

Alors qu’il a traversé des périodes de grandes difficultés, le peuple chinois a pris de plus en plus conscience de la nature maléfique du PCC. Avec la publication des Neuf Commentaires sur le Parti communiste paru en novembre 2004, un nombre croissant de personnes a commencé à retrouver son courage moral et a pris la décision de se séparer du spectre communiste. Plus de 365 millions de Chinois ont renoncé au PCC et à ses organisations affiliées. Si le monde libre peut soutenir cette vague de désengagement vis-à-vis du PCC et rompre tous ses liens avec le spectre, le PCC ne pourra plus continuer à se comporter de la même manière.

L’Union soviétique qui semblait invincible s’est dissoute du jour au lendemain. Bien que le PCC sorte ses griffes à l’échelle mondiale, sa dissolution pourrait se produire tout aussi rapidement une fois que le monde aura compris l’ampleur de sa nature malfaisante et qu’il fera le bon choix.

L’ascension du PCC tire principalement sa source dans la corruption de la moralité et dans le fait que les gens se sont égarés à force de poursuivre leurs intérêts individuels. Pour échapper à cette fin tragique, nous devons faire preuve de force morale, faire revivre les valeurs traditionnelles et croire fermement au divin.

Pour vaincre le PCC, entreprendre telle ou telle action politique ne sera pas suffisant. Le spectre communiste a plus de pouvoir que les hommes, et c’est la raison pour laquelle le PCC n’a cessé de prospérer. Cependant, le mal ne peut jamais rivaliser avec le divin. Tant que l’humanité pourra se tenir aux côtés du divin et suivre la volonté du divin, elle sera bénie et elle aura raison des arrangements maléfiques du spectre.

Le PCC est l’ennemi de l’humanité entière et il a instauré la tyrannie la plus puissante que l’histoire ait jamais connue. Toutes les nations et tous les peuples de la terre doivent s’opposer à ses ambitions planétaires et ainsi s’assurer un avenir et préserver leur civilisation. Le PCC est voué à l’élimination ; ainsi, rejeter le PCC permet de ne pas partager le sort qui l’attend.

Lire la version originale en anglais

Sommaire

 

Références

[112] “Commentary Two: On the Beginnings of the Chinese Communist Party,” in Nine Commentaries on the Communist Party (New York: Broad Press Inc., 2004), http://www.ninecommentaries.com/english-2.

[113] Qiao Liang 乔良 and Wang Xiangsui 王湘穗, Chao xian zhan 超限战 [Unrestricted Warfare], (Beijing: People’s Liberation Army Literature and Art Press, 1999), 1, 62. [In Chinese]

[114] Qiao Liang 喬良 and Wang Xiangsui 王湘穗, Chao xian zhan yu Fan chao xian zhan: Zhongguoren tichu de xin zhanzhengguan Meiguoren ruhe yingdui 超限戰與反超限戰:中國人提出的新戰爭觀美國人如何應對 [Unrestricted Warfare and Anti-Unrestricted Warfare: How Will the Americans Counter the New Chinese Strategy?] (Beijing: Changjiang Literature and Art Press, 2016). [In Chinese]

[115] Louisa Lim and Julia Bergin, “Inside China’s Audacious Global Propaganda Campaign,” The Guardian, December 7, 2018, https://www.theguardian.com/news/2018/dec/07/china-plan-for-global-media-dominance-propaganda-xi-jinping.

[116] Mao Zedong 毛澤東, Mao Zedong xinwen gongzuo wenxuan 毛澤東新聞工作文選 [Selected Works on Journalism], (Beijing: Xinhua Press, 1983), 182. [In Chinese]

[117] “Zhong jin pulu Zhonggong Dawaixuan haiwai kuozhang” 重金鋪路中共大外宣海外擴張 [“The CCP Spends Big Money Expanding Its Overseas Propaganda”], Radio Free Asia, November 15, 2015, https://www.rfa.org/cantonese/news/propaganda-11052015084921.html. [In Chinese]

[118] Anne-Marie Brady, “China’s Foreign Propaganda Machine,” Wilson Center, October 26, 2015, https://www.wilsoncenter.org/article/chinas-foreign-propaganda-machine.

[119] “Chinese President Xi Jinping Visits With CCTV America via Video Call,” CGTN, February 19, 2016, https://america.cgtn.com/2016/02/19/chinese-president-xi-jinping-visits-with-cctv-america-via-video-call.

[120] Koh Gui Qing and John Shiffman, “Beijing’s Covert Radio Network Airs China-Friendly News Across Washington, and the World,” Reuters, November 2, 2015, https://www.reuters.com/investigates/special-report/china-radio.

[121] Lim and Bergin, “Inside China’s Audacious.”

[122] James Fallows, “Official Chinese Propaganda: Now Online From the WaPo!” The Atlantic, February 3, 2011, https://www.theatlantic.com/international/archive/2011/02/official-chinese-propaganda-now-online-from-the-wapo/70690.

[123] Donnelle Eller, “Chinese-Backed Newspaper Insert Tries to Undermine Iowa Farm Support for Trump, Trade War,” The Des Moines Register, September 24, 2018, https://www.desmoinesregister.com/story/money/agriculture/2018/09/24/china-daily-watch-advertisement-tries-sway-iowa-farm-support-trump-trade-war-tariffs/1412954002.

[124] Bethany Allen-Ebrahimian, “Beijing Builds Its Influence in the American Media,” Foreign Policy, December 21, 2017, https://foreignpolicy.com/2017/12/21/one-of-americas-biggest-chinese-language-newspapers-toes-beijings-party-line-china-influence-united-front.

[125] “Zhan zhong jiekai hongse shentou, 142 jia haiwai Dangmei shunjian baoguang” 占中揭開紅色滲透 142家海外黨媒體瞬間曝光 [“‘Occupy Central’ Reveals Red Infiltration, 142 of the CCP’s Overseas Media Outlets Are Disclosed”], NTD Television, October 6, 2014, http://www.ntdtv.com/xtr/gb/2014/10/06/a1143788.html. [In Chinese]

[126] Yuan Jirong 苑基榮, “Zhongguo dianshiju rebo Feizhou dalu” 中國電視劇熱播非洲大陸 [“Chinese TV Series Are Trendy in Africa”], People’s Daily, January 5, 2015, https://web.archive.org/web/20160206004955if_/http://paper.people.com.cn/rmrb/html/2015-01/05/nw.D110000renmrb_20150105_3-03.htm. [In Chinese]

[127] Jeffrey Gil, “Why the NSW Government Is Reviewing Its Confucius Classrooms Program,” The Conversation, May 17, 2018, http://theconversation.com/why-the-nsw-government-is-reviewing-its-confucius-classrooms-program-96783.

[128] Alexander Bowe, “China’s Overseas United Front Work: Background and Implications for the United States,” US–China Economic and Security Review Commission, August 24, 2018, 5–6, https://www.uscc.gov/sites/default/files/Research/China%27s%20Overseas%20United%20Front%20Work%20-%20Background%20and%20Implications%20for%20US_final_0.pdf.

[129] US Congress, House, John S. McCain National Defense Authorization Act for Fiscal Year 2019, 115th Cong., 2nd sess., https://docs.house.gov/billsthisweek/20180723/CRPT-115hrpt863.pdf.

[130] “Wei fazhan he jinbu, yu Zhongguo xieshuo tongxing — Zhongguo gaige youyi jiangzhang huodezhe qunxiang” 为发展和进步,与中国携手同行——中国改革友谊奖章获得者群像 [“Marching Forward Hand in Hand With China for Development and Progress: Vignettes of Winners of ‘China Reform Friendship Medal’”], Xinhua News, December 18, 2018, http://www.xinhuanet.com/politics/2018-12/18/c_1123872219.htm. [In Chinese]

[131] Bowe, “China’s Overseas,” 5–6.

[132] Thorsten Benner et al., “Authoritarian Advance: Responding to China’s Growing Political Influence in Europe,” Global Public Policy Institute, February 2018, https://www.gppi.net/media/Benner_MERICS_2018_Authoritarian_Advance.pdf.

[133] Chinese Influence & American Interests: Promoting Constructive Vigilance (Stanford, CA: Hoover Institution Press, 2018), https://www.hoover.org/sites/default/files/research/docs/chineseinfluence_americaninterests_fullreport_web.pdf.

[134] US Department of Justice, “Patrick Ho, Former Head of Organization Backed by Chinese Energy Conglomerate, Convicted of International Bribery, Money Laundering Offenses,” December 5, 2018, https://www.justice.gov/usao-sdny/pr/patrick-ho-former-head-organization-backed-chinese-energy-conglomerate-convicted.

[135] Nick McKenzie and Angus Grigg, “China’s ZTE Was Built to Spy and Bribe, Court Documents Allege,” The Sydney Morning Herald, May 31, 2018, https://www.smh.com.au/business/companies/china-s-zte-was-built-to-spy-and-bribe-court-documents-allege-20180531-p4ziqd.html.

[136] Alexandra Stevenson, et al., “A Chinese Tycoon Sought Power and Influence. Washington Responded,” The New York Times, December 12, 2018, https://www.nytimes.com/2018/12/12/business/cefc-biden-china-washington-ye-jianming.html.

[137] Rona Rui 駱亞, “Zhuanfang Chen Yonglin: Zhonggong quanmian shentou Aozhou neimu” 專訪陳用林:中共全面滲透澳洲內幕 [“Exclusive Interview With Chen Yonglin: How the Chinese Communist Party Has Thoroughly Infiltrated Australia”], The Epoch Times, June 19, 2017, http://www.epochtimes.com.tw/n215385. [In Chinese]

[138] Chinese Influence & American Interests, 57–78.

[139] Isaac Stone Fish, “Huawei’s Surprising Ties to the Brookings Institution,” The Washington Post, December 7, 2018, https://www.washingtonpost.com/opinions/2018/12/08/chinese-companys-surprising-ties-brookings-institution/?utm_term=.2720ba57db52.

[140] Margaret Wollensak, “Canadian, UK Universities Warned by Intelligence Agencies to Be Wary of Huawei,” The Epoch Times, December 19, 2018, https://www.theepochtimes.com/universities-warned-to-be-wary-of-research-partnerships-with-huawei_2743679.html.

[141] Zack Dorfman, “How Silicon Valley Became a Den of Spies,” Politico, July 27, 2018, https://www.politico.com/magazine/story/2018/07/27/silicon-valley-spies-china-russia-219071.

[142] Bowe, “China’s Overseas,” 10–12.

[143] Gao Shan 高山, “Zhongguo Wanda: 20 yi Meiyuan maixia Meiguo liang jia dianyinggongsi” 中國萬達:20億美元買下美國兩家電影公司 [“China’s Wanda Buys Two US Film Companies for 2 Billion US Dollars”], Radio Free Asia, August 23, 2016, https://www.rfa.org/mandarin/yataibaodao/jingmao/hc-08232016102649.html. [In Chinese]

[144] Cui Peng 崔鵬, “Ali yingye rugu Amlin Partners, Ma Yun touzi Sipierboge” 阿里影業入股Amblin Partners 馬雲投資斯皮爾伯格 [“Ali Pictures Invests in Amblin Partners; Ma Yun Makes Investment in Spielberg”], sohu.com, October 9, 2016, http://www.sohu.com/a/115703678_115565. [In Chinese]

[145] Amy Qin and Audrey Carlsen, “How China Is Rewriting Its Own Script,” The New York Times, November 18, 2018, https://www.nytimes.com/interactive/2018/11/18/world/asia/china-movies.html.

[146] Ben Fritz and John Horn, “Reel China: Hollywood Tries to Stay on China’s Good Side,” The Los Angeles Times, March 16, 2011, http://articles.latimes.com/2011/mar/16/entertainment/la-et-china-red-dawn-20110316.

[147] Lin Ping 林坪, “Jiemi Zhongguo rui liliang (wu): Meiguo dianying yule ye” 揭秘中國銳實力(五)美國電影娛樂業 [“Disclosing China’s Sharp Power (Part V) American Film and Entertainment Industries”], Radio Free Asia, September 7, 2018, https://www.rfa.org/mandarin/zhuanlan/zhuantixilie/zhongguochujiaoshenxiangshijie/yl5-09072018150445.html. [In Chinese]

[148] Lin Ping 林坪, “Jiemi Zhongguo rui liliang (san) Meiguo xueshu jie, gaoxiao” 揭秘中國銳實力(三)美國學術界、高校 [“Disclosing China’s Sharp Power (Part III) American Universities and Academia”], Radio Free Asia, September 5, 2018, https://www.rfa.org/mandarin/zhuanlan/zhuantixilie/zhongguochujiaoshenxiangshijie/yl3-09052018122139.html. [In Chinese]

[149] “Ying Baoshaodang ren bei ju rujing Xianggang, Yuehanxun biao guanqie” 英保守黨人被拒入境香港 約翰遜表關切 [“British Conservatives Were Denied Entry to Hong Kong; Johnson Expresses Concern”], BBC Chinese, October 12, 2017, https://www.bbc.com/zhongwen/trad/chinese-news-41591196. [In Chinese]

[150] Bowe, “China’s Overseas,” 7–8.

[151] William Pentland, “Entrepreneurial Espionage – Made in China,” Forbes, January 22, 2011, https://www.forbes.com/sites/williampentland/2011/01/22/entrepreneurial-espionage-made-in-china/#7e0175c65207.

[152] Joshua Philipp, “How Hacking and Espionage Fuel China’s Growth,” The Epoch Times, September 10, 2015, https://www.theepochtimes.com/investigative-report-china-theft-incorporated_1737917.html.

[153] Annie Wu, “What Is the ‘Made in China 2025’ Program That Is the Target of US Tariffs?” The Epoch Times, April 5, 2018, https://www.theepochtimes.com/what-is-the-chinese-industrial-policy-made-in-china-2025-that-is-the-target-of-us-tariffs_2485482.html.

[154] High-Speed Rail News, Gaotie Fengyun lu 高鐵風雲錄 [A Record of the High-speed Rail Saga], (Changsha: Hunan Literature and Art Press, 2015). See “Di wu zhang: Zhongguo gaotie sanguo sha” 第五章中國高鐵三國殺 [Chapter 5, “China’s High-Speed Rail Three Kingdom Legends”]. [In Chinese]

[155] Sankei Shimbun, “Japan’s Transfer of Bullet Train Technology a Mistake. China, of Course, Has Copied It,” Japan Forward, August 18, 2017, https://japan-forward.com/japans-transfer-of-bullet-train-technology-a-mistake-china-of-course-has-copied-it.

[156] Paul Mozur and Jane Perlez, “China Bets on Sensitive US Start-Ups, Worrying the Pentagon,” The New York Times, March 22, 2017, https://www.nytimes.com/2017/03/22/technology/china-defense-start-ups.html.

[157] Office of the United States Trade Representative, Executive Office of the President, Update Concerning China’s Acts, Policies and Practices Related to Technology Transfer, Intellectual Property, and Innovation, November 20, 2018, https://ustr.gov/sites/default/files/enforcement/301Investigations/301%20Report%20Update.pdf, 46.

[158] US Department of Justice, “Chinese National Who Conspired to Hack Into US Defense Contractors’ Systems Sentenced to 46 Months in Federal Prison,” July 13, 2016, https://www.justice.gov/opa/pr/chinese-national-who-conspired-hack-us-defense-contractors-systems-sentenced-46-months.

[159] Cynthia McFadden, Aliza Nadi, and Courtney McGee, “Education or Espionage? A Chinese Student Takes His Homework Home to China,” NBC News, July 24, 2018, https://www.nbcnews.com/news/china/education-or-espionage-chinese-student-takes-his-homework-home-china-n893881.

[160] Federal Bureau of Investigation, “Chinese Hackers Indicted,” December 20, 2018, https://www.fbi.gov/news/stories/chinese-hackers-indicted-122018.

[161] Zach Dorfman, “How Silicon Valley.”

[162] Federal Bureau of Investigation, “Chinese Talent Programs,” Counterintelligence Strategic Partnership Intelligence Note, SPIN: 15-007, September 2015, https://info.publicintelligence.net/FBI-ChineseTalentPrograms.pdf.

[163] Lawrence A. Tabak and M. Roy Wilson, “Foreign Influences on Research Integrity,” Presentation at the 117th Meeting of the Advisory Committee to the Director, National Institutes of Health, December 13, 2018, https://acd.od.nih.gov/documents/presentations/12132018ForeignInfluences.pdf.

[164] Lev Facher, “NIH Report Scrutinizes Role of China in Theft of US Scientific Research,” STAT, December 13, 2018, https://www.statnews.com/2018/12/13/nih-report-scrutinizes-role-of-china-in-theft-of-u-s-scientific-research.

[165] Jennifer Zeng, “Communist China Poses Greatest Threat to US and World, Senators Told,” The Epoch Times, updated December 17, 2018, https://www.theepochtimes.com/senate-told-communist-china-poses-greatest-threat-to-us-and-the-world_2738798.html.

[166] Keith Bradsher, “When Solar Panels Became Job Killers,” The New York Times, April 8, 2017, https://www.nytimes.com/2017/04/08/business/china-trade-solar-panels.html?_ga=2.209817942.255138535.1542571491-142437734.1525387950.

[167] “Zhonghua renmin gongheguo guojia qingbao fa” 中華人民共和國國家情報法 [“The National Intelligence Law of the People’s Republic of China”], National People’s Congress Net, June 27, 2017, http://www.npc.gov.cn/npc/xinwen/2017-06/27/content_2024529.htm. [In Chinese]

[168] US Congress, Senate, Statement of Bill Priestap Before the Committee on the Judiciary, China’s Non-Traditional Espionage Against the United States: The Threat and Potential Policy Responses, 115th Cong., 1st sess., December 12, 2018, https://www.judiciary.senate.gov/download/12-12-18-priestap-testimony.

[169] US Congress, Senate, Statement of John C. Demers Before the Committee on the Judiciary, China’s Non-Traditional Espionage Against the United States: The Threat and Potential Policy Responses, 115th Cong., 1st sess., December 12, 2018, https://www.judiciary.senate.gov/imo/media/doc/12-12-18%20Demers%20Testimony.pdf.

[170] Ted Cruz (@SenTedCruz), “Huawei is a Communist Party spy agency thinly vieled [sic] as a telecom company. Its surveillance networks span the globe & its clients are rogue regimes such as Iran, Syria, North Korea & Cuba. The arrest of Huawei’s CFO Wanzhou Meng in Canada is both an opportunity & a challenge,” Twitter, December 6, 2018, https://twitter.com/SenTedCruz/status/1070708648865861633.

[171] Danielle Cave, “The African Union Headquarters Hack and Australia’s 5G Network,” Australian Strategic Policy Institute, July 13, 2018, https://www.aspistrategist.org.au/the-african-union-headquarters-hack-and-australias-5g-network.

[172] Theis Lange Olsen and Cathrine Lakmann, “Huawei Now on the Danish Mark: ‘The Chinese Can Access Systems That Govern Our Society,’” Danish Broadcasting Corporation, December 7, 2018, https://www.dr.dk/nyheder/indland/huawei-nu-paa-dansk-sigtekorn-kineserne-kan-faa-adgang-til-systemer-der-styrer-vores. [In Danish]

[173] Tang Ming 唐銘, “Zhonggong haike weizhuang Falun Gong wangzhan, Mei yu Zhong zunshou guoji guize” 中共駭客偽裝法輪功網站 美籲中遵守國際規則 [“CCP Hackers Feigned Falun Gong Websites; America Calls on China to Observe International Rules”], The Epoch Times, March 16, 2013 [大紀元新聞網], http://www.epochtimes.com/gb/13/3/16/n3824225.htm. [In Chinese]

[174] Dan Levin, “Couple Held in China Are Free, but ‘Even Now We Live Under a Cloud’,” The New York Times, January 1, 2017, https://www.nytimes.com/2017/01/01/world/canada/canadian-couple-china-detention.html.

[175] “Peter Navarro on China’s National Security Risks to US,” Fox Business, December 13, 2018, https://video.foxbusiness.com/v/5979037938001/?#sp=show-clips.

[176] Qiao Liang 乔良 and Wang Xiangsui 王湘穗, Unrestricted Warfare, 61. [In Chinese]

[177] Eri Sugiura, “China’s 5G a Bigger Threat Than Trade War, Says Ex-Dallas Fed Chief,” Nikkei Asian Review, September 24, 2018, https://asia.nikkei.com/Economy/China-s-5G-a-bigger-threat-than-trade-war-says-ex-Dallas-Fed-chief.

[178] Gregg Re, “Trump Declares Opioids From Mexico, China ‘Almost a Form of Warfare,’ Tells Sessions to Sue Drug Makers,” Fox News, August 16, 2018, https://www.foxnews.com/politics/trump-declares-opioids-from-mexico-china-almost-a-form-of-warfare-tells-sessions-to-sue-drug-makers.

[179] Kirsten D. Madison, “Stopping the Poison Pills: Combating the Trafficking of Illegal Fentanyl from China,” prepared statement before the Senate Caucus on International Narcotics Control, October 2, 2018, https://www.drugcaucus.senate.gov/sites/default/files/Final%20INL%20Written%20Statement%20for%20Senate%20Drug%20Caucus%20Hearing%20on%20Chinese%20Fe.._.pdf.

[180] Markos Kounalakis, “China Is Using Fentanyl in a Chemical War Against America,” McClatchy, November 2, 2017, https://www.mcclatchydc.com/opinion/article182139386.html.

[181] Anna Fifield, “China’s Row With Sweden Over a ‘Racist’ TV Skit Has Citizens Urging Boycotts of Ikea and H&M,” The Washington Post, September 26, 2018, https://www.washingtonpost.com/world/2018/09/26/chinas-row-with-sweden-over-racist-tv-skit-has-citizens-urging-boycott-ikea-hm/?noredirect=on&utm_term=.15e1b22bc530.

[182] Xinmei Shen, “How China’s Army of Online Trolls Turned on Sweden,” Abacus News, September 26, 2018, https://www.abacusnews.com/digital-life/how-chinas-army-online-trolls-turned-sweden/article/2165747.

[183] Pillsbury, The Hundred-Year Marathon, introduction.

[184] “How the West Got China Wrong,” The Economist, March 1, 2018, https://www.economist.com/leaders/2018/03/01/how-the-west-got-china-wrong.

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