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La Chine se focalise sur les armes de « contrôle du cerveau » en vue d’un nouveau type de guerres

janvier 4, 2022 19:48, Last Updated: janvier 4, 2022 19:48
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Lancer des assauts sur le champ de bataille par une simple pensée, optimiser le cerveau humain pour créer de « super soldats », parasiter l’esprit des ennemis et les obliger à se soumettre aux ordres d’une personne qui les contrôle. Alors qu’on croyait autrefois que cela n’existait que dans les films de science-fiction, l’instrumentalisation du cerveau est évoquée depuis des années par les responsables militaires chinois. Chaque année Pékin investit des milliards en neurosciences, ce qui risque bien de rendre ces scénarios de plus en plus réels.

« L’étude de la science du cerveau est née d’une vision sur comment pourrait évoluer la guerre dans le future », a écrit Li Peng, chercheur pour une filiale de l’Académie des sciences médicales militaires (ASMM), un organisme chinois, dans un article en 2017. Une telle recherche, a-t-il ajouté, a « un aspect militaire extrêmement fort » et est cruciale pour garantir « la supériorité stratégique » de chaque pays.

Li Peng n’est pas le seul à considérer qu’il est urgent de militariser la science du cerveau.

En mars, un journal militaire chinois décrivait une intelligence artificielle (IA) relié au cloud et « mélant l’homme et la machine » comme la solution aux futures guerres. Avec l’accélération de l’« intelligentisation » de l’armée (intégration de l’intelligence artificielle), la Chine doit rapidement prendre pied dans cette technologie, car tout retard « pourrait avoir des conséquences inimaginables ».

Un avantage « qualitatif »

Selon des documents de recherche et des articles parus dans des journaux militaires, l’armée populaire de libération (APL) voient quatre domaines dans lesquels les innovations en matière de science du cerveau pourraient être utilisées comme armes.

« L’émulation du cerveau » fait référence au développement de robots à haute intelligence qui fonctionnent comme des humains. « Le contrôle du cerveau » est la fusion de l’homme et de la machine en une seule entité, permettant aux soldats d’accomplir des tâches qui leur sont habituellement impossibles. « Le supercerveau » implique l’utilisation de rayonnements électromagnétiques, tels que des ondes infrasoniques ou des ultrasons, pour stimuler le cerveau humain et activer le potentiel latent du cerveau. Le quatrième domaine, appelé « maîtrise du cerveau », consiste à appliquer une technologie avancée pour interférer et manipuler le penser humain.

Le robot humanoïde Jia Jia, créé par une équipe d’ingénieurs de l’Université des sciences et technologies de Chine, est vu après une présentation lors d’une conférence à Shanghai, le 9 janvier 2017. « Jia Jia » peut tenir une conversation simple et faire des expressions faciales spécifiques lorsqu’on le lui demande, et son créateur pense que ce robot étrangement réaliste annonce un avenir de travail cyborg en Chine. Considéré comme le premier robot chinois de type humain, Jia Jia a été présenté pour la première fois l’année dernière par une équipe d’ingénieurs de l’Université des sciences et technologies de Chine. (Johannes Eisele/AFP via Getty Image)

Dans un article publié en 2018, deux membres du corps enseignant de l’Université médicale de l’armée ont fait part de leurs travaux portant sur un élément de biotechnologie appelé « psychovirus ». L’État finance ces travaux aux possibilités multiples. Au niveau de la formation, une telle arme psychologique pourrait aider à développer des « super soldats » qui seraient « loyaux, courageux et stratégiques », au niveau des combats, le psychovirus pourrait permettre de « manipuler la conscience des ennemis, écraser leur volonté et interférer avec leurs émotions pour les faire se soumettre à la volonté de notre camp », ont déclaré les auteurs.

Selon un article paru en 2019 dans le PLA Daily, la gazette officielle de l’APL, les « sciences du cerveau » pourraient également permettre la guérison des soldats handicapés et le renforcement automatique de la protection sanitaire du personnel militaire.

Alors que le Parti communiste chinois (PCC) se consacre depuis des années à « prendre de l’avance sur la course aux armements dans le domaine de la biotechnologie », l’évolution des technologies de pointe a apporté une urgence supplémentaire, selon Sam Kessler, conseiller en géopolitique chez North Star Support Group, cabinet de gestion des risques pour les multinationales.

Les « technologies futuristes improbables qui avaient été imaginées par le passé sont devenues plus réalistes sous nos yeux », a-t-il écrit dans une note adressée à Epoch Times. « Cela laisse peu de place pour l’erreur, car perdre éventuellement la domination d’une telle technologie peut conduire à l’affaiblissement des barrières stratégiques si elle n’est pas contrôlée. »

Préoccupés par les activités chinoises dans le domaine de la biotechnologie, les États-Unis ont inscrit en décembre l’ASMM et ses 11 instituts de recherche en biotechnologie affiliés sur une liste noire, les accusant de mettre au point de « des armes dites de contrôle du cerveau » pour l’armée chinoise.

Le régime chinois n’a fait aucune déclaration concernant cet aspect de la liste noire américaine. Impossible de joindre l’ASMM pour une demande de commentaires, pas plus que le ministère chinois de la Défense nationale qui n’a pas répondu à Epoch Times.

Quelques semaines avant cette décision, le Bureau de l’industrie et de la sécurité (BIS) un organe du département du Commerce a sollicité une consultation publique sur un projet de loi visant à interdire l’exportation de la technologie d’interface cerveau-ordinateur (ICC) qui doit permettre à l’homme de manipuler un ordinateur à distance par la seule pensée.

Cette technologie procurerait un « avantage qualitatif sur le plan militaire ou du renseignement » aux adversaires des États-Unis, notamment en « améliorant les capacités des soldats humains, y compris la collaboration pour une meilleure prise de décision, les opérations humaines assistées et les opérations militaires avancées avec ou sans équipage », a déclaré le département du Commerce.

Une question d’avenir pour la Chine

Les États-Unis ont été à l’avant-garde dans le domaine de la technologie du cerveau, avec le plus grand nombre d’articles de recherche publiés sur le sujet dans le monde.

En avril, Neuralink, la startup de neurotechnologie d’Elon Musk, a publié une vidéo montrant un singe jouant à des jeux vidéo grâce à une puce insérée dans son cerveau. La semaine dernière, Synchron, une société de la Silicon Valley qui développe une technologie d’interface neuronale implantable, a publié sept tweets qui, selon elle, ont été envoyés sans fil par un patient australien immobilisé qui avait reçu la puce implantable de la société, connue sous le nom de Stentrode. Les National Institutes of Health (NIH) ont accordé à Synchron 10 millions de dollars en juillet dernier pour l’aider à lancer son premier essai sur l’homme aux États-Unis.

La Defense Advanced Research Projects Agency, connue sous le nom de DARPA, a également mené des recherches sur les ICC pour des applications militaires, comme le projet « Avatar » cherchant à créer une machine semi-autonome pour servir de substitut au soldat.

Une jeune femme regarde un homme, portant un appareil de balayage cérébral EEG sur la tête, jouer à un jeu de flipper uniquement en faisant réagir les palettes avec son cerveau, sur le stand du consortium de recherche sur les interfaces cerveau-ordinateur de Berlin, au salon technologique CeBIT de Hanovre, en Allemagne, le 2 mars 2010. (Sean Gallup/Getty Images)

Pékin, qui suit de près l’évolution de la situation en Amérique, ne veut pas être en retard. En janvier 2020, trois mois avant que Synchron ne commence son premier essai, l’université Zhejiang, dans l’est de la Chine, a terminé les tests d’un implant cérébral sur un patient paralysé de 72 ans. Grâce à ses ondes cérébrales, le patient pouvait diriger un bras robotisé et serrer des mains, chercher des boissons ou jouer au Mahjong.

Au cours des six dernières années, Pékin a fini par considérer les progrès de la recherche sur le cerveau comme « une question d’avenir pour la Chine », selon les médias chinois.

La principale institution scientifique nationale du pays, l’Académie des sciences chinoise (ASC), a consacré environ 60 milliards de yuans (9,4 milliards de dollars) par an aux efforts visant à cartographier les fonctions cérébrales, comme le montre son site web. En septembre, le ministère chinois des Sciences et des Technologies a ouvert les candidatures pour la recherche dans ce domaine, et 3 milliards de yuans (environ 471 millions de dollars) supplémentaires ont été alloués à 59 projets de recherche.

Le rôle de la science du cerveau est suffisamment important pour que le dirigeant chinois Xi Jinping en ait fait un domaine prioritaire des technologies émergentes, important pour la sécurité nationale du pays et pour faire de la Chine une plaque tournante des innovations scientifiques de pointe dans le monde.

« La Chine est plus proche qu’à n’importe quelle époque de l’histoire de l’objectif de rajeunissement de la nation chinoise, et nous devons plus qu’à n’importe quelle époque de l’histoire construire une superpuissance mondiale de la science et de la technologie », a-t-il déclaré aux universitaires de l’ASC dans un discours de 2018.

Des soldats de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise s’alignent lors d’un entraînement militaire dans les montagnes Pamir à Kashgar, en Chine, le 4 janvier 2021. (STR/AFP via Getty Images)

La « supériorité » stratégique

Le régime chinois s’efforce de combler l’écart avec les États-Unis pour mettre à profit le potentiel de cette technologie émergente.

En termes de volume d’articles publiés sur la technologie cérébrale, la Chine se place juste derrière l’Amérique, a déclaré Zhou Jie, ingénieur principal de l’institut de recherche scientifique public China Academy of Information and Communications Technology, lors d’un récent forum sur l’ICC. Ce nombre a augmenté à un rythme de 41 % sur la période de 2016 à 2020, soit plus du double de la moyenne mondiale de 19 %, selon un rapport de mai co-écrit par un fabricant de robots d’IA basé à Pékin et un groupe de réflexion conseillant Pékin sur le big data et l’IA.

L’abondance des innovations chinoises sur l’ICC a semblé prouve que le régime suit le rythme avec un enthousiasme croissant.

Bien que l’ASMM soit désormais sous sanctions américaines, elle est à la pointe de la recherche en neurosciences. Les inventions de l’ASMM et de ses filiales depuis 2018 comprennent des appareils pour collecter les signaux nerveux, des implants crâniens miniatures, un instrument pour restaurer les nerfs endommagés à distance, des lunettes de réalité augmentée portables conçues pour optimiser le contrôle des robots, selon les dépôts de demandes de brevets accessibles.

En 2019, l’Institut de médecine militaire relevant de l’ASMM a créé un véhicule aérien sans pilote contrôlé par le cerveau. Pour faire avancer le véhicule, un opérateur met un capuchon d’électrode et imagine qu’il bouge sa main droite. En pensant à un mouvement de pied, l’engin recevrait l’ordre de descendre.

En 2021, l’Institut de recherche sur l’innovation scientifique et technologique de la Défense nationale affilié à l’ASMM a fait breveter une technologie reposant sur la réalité virtuelle pour amarrer des vaisseaux spatiaux. L’appareil interprète les activités du cerveau et des membres de l’astronaute et les convertit en ordres pour ajuster la position de l’appareil en temps réel.

Cho Yu NG, de Hong Kong, participe à la course en fauteuil roulant à Kloten, à Zurich, lors du Cybathlon Championship, la première édition d’une compétition internationale organisée par l’ETH Zurich pour les athlètes handicapés physiques utilisant des technologies d’assistance bioniques, telles que des prothèses robotiques, des interfaces cerveau-ordinateur et des exosquelettes motorisés, le 8 octobre 2016. (Michael Buholzer/AFP via Getty Images)

Une part importante des innovations en matière d’ICC et d’autres domaines de la technologie cérébrale peuvent servir la médecine, mais certaines peuvent également être exploitées à des fins militaires.

Il y a peu, une université chinoise présentait le combat sans pilote via des robots contrôlés par la pensée comme un « la priorité » dans le domaine de l’IA, et la Chine « devait entrer dans la course pour en prendre le dessus ».

« Assistez à d’autres miracles aux caractéristiques chinoises pour renforcer l’armée », a proclamé l’Université nationale de technologie de défense, une académie militaire qui fournit des talents aux forces armées chinoises, en présentant une liste d’appareils contrôlés par le cerveau produits par l’université, dont un fauteuil roulant et une voiture capable de rouler à environ 15 km/h « sur n’importe quelle route ».

« Ensemble, changeons le monde avec nos ‘esprits’ », déclarait l’école dans une publication sur son site Web en novembre dernier.

Epoch Times a contacté l’université pour une demande de commentaires.

Des appels à l’autonomie

Les lois du département du Commerce pour bloquer la Chine peuvent parasiter ou gêner Pékin sur le chemin des biotechnologies et des technologies liées au cerveau, mais il est peu probable qu’elles ralentissent vraiment les progrès chinois, selon Grant Newsham, chargé de recherche au Center for Security Policy et colonel des Marines américain à la retraite.

« Les Chinois se contenteront de contourner un peu, de changer quelques noms et de poursuivre à toute allure leurs efforts en vue de la militarisation de la biotechnologie », a-t-il déclaré à Epoch Times.

Mais les sanctions sont utiles en interne au niveau national : elles empêchent les Américains (et d’autres) de s’associer à des organisations chinoises tout en prétendant ne pas savoir comment opèrent les Chinois, tout en se justifiant au prétexte que « ce n’est pas interdit », a-t-il ajouté.

Entretemps, les chercheurs chinois ont tout fait pour atteindre l’autosuffisance dans ce domaine.

En 2019, une équipe de recherche de l’Université de Tianjin, dans le nord de la Chine, a dévoilé une puce « parlant pour le cerveau ». En d’autres termes, une puce reliée au cerveau par un capuchon d’électrode qui peut décoder l’intention mentale d’un utilisateur et la traduire en commandes informatiques en moins de deux secondes.

Le 21e siècle est appelé le siècle des technologies de l’information. (Illustration d’Epoch Times)

L’université Fudan, où se forme l’élite de Shanghai, a présenté en janvier une puce ICC à distance qui peut être rechargée sans fil depuis l’extérieur du corps, évitant ainsi tout dommage potentiel au cerveau. La puce ne consomme qu’un dixième de l’énergie des puces occidentales et coûte deux fois moins cher, ont fait savoir les médias d’État chinois.

Le terme « développé indépendamment » figurait en bonne place dans les annonces des deux équipes et dans la couverture des médias.

Tao Hu, directeur associé de l’Institut des microsystèmes et des technologies de l’information de l’ASC à Shanghai, a déclaré que la Chine avait le potentiel pour devenir le leader mondial dans le domaine de l’ICC.

« La Chine n’est pas à la traîne des pays étrangers en ce qui concerne les aspects de conception des équipements de base de l’ICC », a-t-il écrit dans un article publié en juin par les médias d’État chinois. Face aux risques que les États-Unis verrouillent les exportations de l’ICC vers la Chine, il a appelé le régime à débloquer les fonds nécessaires pour accélérer le développement de la technologie.

Les risques techniques

Selon Poo Mu-Ming, l’une des pionniers de la recherche chinoise sur le cerveau à l’ASC, la Chine dispose d’un avantage unique qui peut l’aider à prendre une longueur d’avance dans la course : une grande réserve de primates.

Jusque-là, la Chine était le premier fournisseur mondial de singes de laboratoire, ce qui s’est arrêté lorsque la pandémie a commencé. En 2008, M. Poo, est passé de la souris au singe comme animal de laboratoire dans son institut de neurosciences à l’ASC. Selon les médias d’État, il a toujours suggéré de mettre à profit les primates pour renforcer la position de la Chine dans la recherche sur le cerveau.

En 2017, son équipe a cloné la première paire de singes au monde en utilisant la même méthode que celle utilisée pour produire Dolly le mouton – une avancée cruciale pour la recherche chinoise sur le cerveau. En octobre dernier, dans Science Times, un journal de l’ASC, M. Poo a fait valoir qu’avec le clonage, les scientifiques chinois peuvent désormais produire des singes en masse et mener des expériences sur des primates parfaitement identiques, nivelant les interférences liées aux différences entre les animaux de laboratoire.

Cinq macaques clonés dans une institution de recherche à Shanghai sont montrés sur une photo prise le 27 novembre 2018 et publiée le 24 janvier 2019 par l’Institut des neurosciences de l’Académie chinoise des sciences. Les scientifiques chinois ont déclaré que les cinq singes ont été clonés à partir d’un seul animal qui a été génétiquement modifié pour avoir un trouble du sommeil, affirmant que cela pourrait aider la recherche sur les problèmes psychologiques humains. (STR/AFP via Getty Images)

L’ASMM a également proposé d’examiner la création d’une base de données pour une « arme de consciences agressives contrôlées » qui ciblerait des groupes spirituels ou ethniques spécifiques.

Un tel projet a été évoqué dès 2012 par l’Institut de médecine des rayonnements relevant de l’ASMM. La base de données établirait une collection d’images et de vidéos susceptibles de déclencher un comportement agressif. Les personnes ciblées seraient « les chefs spirituels, les organisations et les groupes religieux extrêmes partageant une même croyance, et les groupes ethniques partageant une identité liée à leur lieu et mode de vie. »

Avec des règles éthiques plus faibles qu’en Occident les Chinois ont une plus grande marge de manœuvre pour s’imposer dans les expériences liées aux ICC ; ce qui, selon M. Kessler ce manque ce qui lui confère « une grande autonomie et accélère ses innovations », selon M. Kessler.

En Chine, ces expériences ont « moins de paperasserie les empêchant d’utiliser des pratiques d’essai douteuses », a-t-il déclaré à Epoch Times. « Cela fait toute la différence dans un monde où l’avantage d’une personne en matière de technologie et d’intelligence peut dépendre grandement de la façon dont elle gère sa capacité à rester en tête du peloton. »

Interrogé par un journal qu’il a supervisé pour savoir si les technologies ICC pourraient un jour « asservir » les humains, M. Poo n’a manifesté aucune inquiétude.

« Si nous faisons confiance à notre société afin qu’elle développe des mécanismes pour contrôler les technologies à notre profit, alors nous n’avons pas à nous inquiéter de l’IA », a-t-il déclaré en 2017 à la National Science Review, une revue à comité de lecture sous les auspices de l’ASC.

« Depuis les années 1950, de nombreuses personnes se sont inquiétées de l’accumulation de bombes nucléaires et ont pensé que nous serions bientôt détruits par un holocauste nucléaire. Mais nous vivons quand même assez bien maintenant, n’est-ce pas ? » a-t-il ajouté.

Andrew Thornebrooke et Donna Ho ont contribué à cet article.


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