OPINIONS

La Chine montre que la lutte pour le «climat» n’est pas vraiment une affaire de climat

janvier 11, 2023 18:58, Last Updated: juillet 14, 2023 12:44
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Il n’est pas nécessaire d’être un climatologue pour voir que les meneurs de la vague du « changement climatique » ne croient pas vraiment aux propos qu’ils vendent.

Et ce n’est pas seulement parce qu’ils parcourent le monde en jet privé très polluant dans le but de vous faire la leçon sur l’impact environnemental de votre voiture et de vos hamburgers.

En fait, si les dirigeants adhéraient à l’idée que les émissions humaines de dioxyde de carbone (CO2) sont vraiment une « pollution » qui est à l’origine d’une « crise climatique », ils feraient effectivement juste le contraire de ce qu’ils font.

L’examen de la politique climatique et de la Chine communiste le prouve.

Prenons l’exemple de l’accord de Paris sur le climat des Nations unies. Négocié lors de la 21e Conférence des Parties (COP21) à Paris en 2015, cet accord mondial appelle les gouvernements nationaux à prendre leurs propres engagements à imposer à leurs citoyens pour combattre la soi-disant « crise climatique ».

Aux États-Unis, par exemple, l’administration Obama s’est engagée unilatéralement à réduire les émissions de CO2 du pays de plus de 25% d’ici 2025. Cet objectif devait être imposé aux Américains par le biais de décrets et de réglementations fédérales afin d’éviter d’impliquer le Congrès. D’autres gouvernements occidentaux ont fait des promesses similaires.

En revanche, la Chine communiste – le pays le plus polluant au monde qui rejette dans l’atmosphère beaucoup plus de CO2 que tous les pays occidentaux réunis – s’est engagée, en 2015, à continuer d’augmenter ses émissions pendant les 15 prochaines années. Est-ce vraiment sérieux ?

Dans sa soumission à l’ONU, le Parti communiste chinois (PCC) a accepté « d’atteindre le pic des émissions de dioxyde de carbone autour de 2030 ».

En d’autres termes, le régime a fièrement annoncé au monde que ses émissions de CO2 continueraient à augmenter pendant au moins 15 ans, après quoi personne ne se souviendra des engagements pris à Paris.

Lors du sommet de l’ONU, lorsque j’ai demandé aux membres de la délégation chinoise leurs commentaires, au lieu de répondre, ils ont envoyé un de leurs sous-fifres me suivre tout au long de la conférence et me prendre en photo, ce que j’ai rapidement signalé à la sécurité de l’ONU et à la police française.

Le PCC a de fortes chances que personne ne se souvienne de ses promesses d’ici 2030, car pratiquement tous les analystes qui se sont penchés sur la frénésie de construction de centrales électriques au charbon en Chine – ces champions d’émission de CO2 – ont reconnu qu’il était impossible que les émissions du pays atteignent un « pic » d’ici 2030. De toute façon, comme le montre l’histoire, les promesses communistes n’ont jamais valu le papier sur lequel elles étaient imprimées.

Cependant, l’État-parti ne plaisantait pas au sujet de l’augmentation de ses émissions : d’ici à 2025, Pékin est en train de mettre en service plus de centrales au charbon que l’Amérique n’en a actuellement.

Selon Global Energy Monitor, en 2020, la capacité des centrales au charbon a augmenté en Chine de 29,8 gigawatts (GW), tandis que dans le reste du monde elle a diminué de 17,2 GW. D’après le rapport Boom and Bust 2020: Tracking the Global Coal Plant Pipeline, la Chine possède déjà environ la moitié de la capacité mondiale de production d’électricité au charbon. Ses émissions de CO2 augmentent de façon fulgurante alors que les émissions des pays occidentaux continuent de chuter. Si la tendance actuelle se poursuit, le régime chinois pourrait rejeter dans l’atmosphère plus de CO2 que l’ensemble du reste du monde dans un avenir pas si lointain.

Pensez-y. Si l’on s’inquiétait vraiment de voir les émissions de CO2 produire un « enfer climatique », comme l’ont prétendu les dirigeants mondiaux lors du dernier sommet climatique de l’ONU (COP27) tenu récemment en Égypte, auquel j’ai assisté, ils auraient paniqué, ils n’auraient pas célébré.

Délocalisation de la production

Il est à noter que toute délocalisation de la production de l’Occident et son augmentation d’une manière ou d’une autre en Chine entraînera l’émission de beaucoup plus de CO2 dans l’atmosphère que si cette production était restée en Amérique ou en Europe.

Et pourtant, les gouvernements occidentaux, les activistes climatiques financés par les impôts des contribuables, les dirigeants de l’ONU et leurs alliés médiatiques ont tous célébré et continuent de célébrer l’accord de Paris et ses suites comme un énorme succès pour sauver le climat de la planète.

Peut-être que Donald Trump, en 2012, s’était déjà rendu compte de ce qui se passait quand il a tweeté : « Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre la fabrication américaine non compétitive. »

C’est exactement ce qui s’est produit, car les tarifs d’électricité ont été poussés de plus en plus haut au fil du temps. En 1975, l’électricité coûtait en moyenne 3 cents par kilowattheure, ce qui aidait l’industrie américaine à rester compétitive au niveau mondial. En 2010, grâce en partie aux politiques d’Obama, le tarif avait triplé. Et en 2021, il approchait déjà les 15 cents.

En comparaison, l’électricité en Chine est environ deux fois moins chère.

De nombreuses raisons expliquent le transfert de la production des pays occidentaux vers la Chine. Cependant, le bas coût de l’énergie représente un facteur de plus en plus important, tandis que l’atout d’une main-d’œuvre bon marché a diminué en raison de la hausse des salaires en Chine.

Confrontés à des coûts de la main-d’œuvre qui restent toujours relativement plus élevés et à un règlement plus strict, surtout dans le domaine environnemental, les entrepreneurs occidentaux luttaient déjà pour maintenir la production dans leur pays face au régime commercial mondial truqué qui profitait à l’État-parti chinois aux dépens de l’Occident.

Dans de nombreux cas, la flambée du coût de l’énergie a été un facteur important qui les a poussés à fermer leurs entreprises en Occident, délocaliser ou réorienter davantage leur production sur les pays plus « favorables », dont la Chine.

Si on croit que le CO2 est un gaz polluant, le pire résultat possible des négociations sur le « climat » serait de transférer ou de développer davantage de production en Chine où les émissions de CO2 par unité de production sont plus élevées.

Cela est encouragé par la démarche « climatique » tant célébrée par les Nations unies.

Le passage à ce que l’on appelle les « énergies renouvelables » a été et continuera d’être un aspect important de la stratégie à long terme du régime chinois – et ce, pas seulement parce qu’il fera grimper dans les pays occidentaux les prix de production des biens et des services, réduira leur PIB et rendra leurs réseaux énergétiques moins stables (la production d’énergie des panneaux solaires et des éoliennes dépend de l’ensoleillement et du vent).

Selon les données de Bloomberg, près de 80% des cellules solaires produites en 2019 ont été fabriquées en Chine. Le régime chinois domine également dans le secteur éolien et dans l’industrie des batteries électriques. Il contrôle aussi la chaîne d’approvisionnement en éléments de terres rares nécessaires à la fabrication des produits « d’énergie verte ».

Les gouvernements occidentaux, pour leur part, offrent des subventions massives à ces secteurs d’industrie dominés par la Chine tout en forçant les gens à en dépendre par le biais de réglementations, de subventions et d’autres moyens. Cependant, la manière dont cela est censé aider l’environnement n’est jamais clairement expliquée.

Qui en profite ?

Qui profite de tout cela ? Certainement pas le « climat ». Encore une fois, encourager la délocalisation et le renforcement de la production en Chine entraînera une augmentation du CO2 dans l’atmosphère et non une diminution. De toute façon, d’après les « modèles » démystifiés de l’ONU, l’élimination complète de toutes les émissions de CO2 en Occident n’entraînerait pratiquement pas de réduction des températures mondiales.

Selon un article du Dr Bjorn Lomborg publié dans la revue Global Policy, même si tous les engagements importants pris à Paris étaient respectés, les températures mondiales ne baisseraient que de 0,05 °C en 2100 – une erreur d’arrondi statistiquement insignifiante.

Le grand gagnant de tout cela est, bien sûr, le PCC, qui s’est bien réjoui en absorbant les emplois et la production de richesses que les autorités occidentales ferment pour « sauver le climat ».

Et cela semble être délibéré, comme l’ont clairement montré les déclarations des responsables occidentaux et de l’ONU.

John Holdren, le « patron de la science » d’Obama, a ouvertement prôné une désindustrialisation des États-Unis dans son livre Human Ecology publié en 1973.

En 2014, peu après que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a exprimé son admiration pour le régime de Pékin, Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, a affirmé que ce régime – déjà le premier émetteur mondial de CO2 – « faisait bien les choses » dans le domaine de la lutte contre le réchauffement de la planète.

L’année suivante, Mme Figueres a également indiqué que l’objectif de la politique « climatique » visait en réalité de « changer le modèle de développement économique » établi dans le monde.

Cinq ans avant ces commentaires, Ottmar Edenhofer, l’un des principaux responsables du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU, a révélé une stratégie similaire : « Il faut dire clairement que nous redistribuons de facto la richesse du monde par la politique climatique (…) Il faut se libérer de l’illusion que la politique climatique internationale est une politique environnementale. Cela n’a presque plus rien à voir avec la politique environnementale. »

La redistribution des richesses ? Changer le modèle économique du monde ? Dé-développer l’Occident ? Et on nous dit qu’il s’agit de « sauver le climat ».

Rappelez-vous aussi que lorsque Trump a retiré l’Amérique de l’accord de Paris, les alarmistes climatiques du monde entier ont déclaré que le régime chinois était le nouveau « leader » mondial de la lutte pour sauver le climat – le même régime qui émet le plus de CO2 au monde, construit des centrales à charbon à une vitesse vertigineuse et qui a promis de continuer à augmenter ses émissions jusqu’en 2030.

S’il s’agit vraiment de sauver le climat du CO2, comment l’État-parti chinois peut-il être le nouveau leader ? C’est plus qu’absurde.

Malgré tout cela, l’administration Biden continue d’intensifier la « coopération » sur « l’action climatique » et l’accord de Paris avec Pékin, ce qui ne manque pas d’apporter l’amusement et la joie parmi les membres du Politburo du PCC.

Toutefois, je n’en veux pas aux émissions de CO2 de la Chine ou de qui que ce soit. En fait, de nombreux scientifiques m’ont expliqué qu’une plus grande quantité de ce « gaz de la vie » serait bénéfique pour la planète et l’humanité.

William Happer, professeur de physique à la retraite de l’université de Princeton, m’a indiqué, lors d’une conférence sur le climat à laquelle nous avons participé, que la planète avait besoin de plus de CO2 et que les plantes étaient conçues pour vivre dans une atmosphère contenant un peu plus de CO2 que la Terre n’en a actuellement.

En outre, les émissions humaines de CO2 ne représentent qu’une fraction de 1% de tous les « gaz à effet de serre » présents naturellement dans l’atmosphère.

En résumé, si l’on croit vraiment que le CO2 est mauvais pour le climat, encourager la délocalisation des entreprises occidentales ou renforcer les capacités de l’industrie en Chine est la pire façon de régler ce problème. En toute logique, les responsables politiques à l’origine de cette décision doivent avoir une arrière-pensée.

Bien sûr, le régime chinois adore l’accord de Paris : en poursuivant son objectif de domination mondiale, il ne fait que construire davantage de centrales au charbon pour alimenter l’accroissement de sa puissance économique et militaire alors que les responsables occidentaux continuent à contribuer à l’augmentation des émissions de CO2 par Pékin et à affaiblir leurs propres économies.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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