DéMOCRATIE à HONG KONG

« Consternante mais pas surprenante » : Mike Pompeo condamne l’attaque contre l’imprimerie d’Epoch Times à Hong Kong

avril 15, 2021 17:19, Last Updated: avril 16, 2021 7:05
By Eva Fu

L’attaque violente contre l’imprimerie d’Epoch Times à Hong Kong est « consternante, mais pas surprenante », étant donné le recul des libertés que connaît la ville, selon l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo.

« Le Parti communiste chinois continue à démontrer qu’il n’honorera pas son accord sur la liberté du peuple de Hong Kong », a-t-il expliqué à Epoch Times. « Les États-Unis doivent envoyer un message clair : continuer à opprimer le peuple de Hong Kong et affaiblir ses libertés, notamment la liberté de la presse, ne sera pas toléré. »

Vers les 4 heures du matin le 12 avril, quatre hommes masqués et armés de marteaux ont fait irruption dans l’imprimerie. Ils ont brisé le matériel et jeté des débris de construction sur la presse, endommageant plusieurs ordinateurs et le panneau de commande central. L’intrusion, qui a duré environ deux minutes, a contraint le journal à arrêter temporairement d’imprimer et ce quelques jours avant que soit prononcée la condamnation de militants importants en faveur de la démocratie.

Il s’agit de la deuxième attaque subie par l’imprimerie en 18 mois. En 18 mois, le régime chinois a considérablement resserré son emprise sur la ville. Le corps législatif de Pékin a approuvé la loi de sécurité nationale qui interdit des crimes dont la définition est vague et étendue ; cette loi comprend la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères. Et plus récemment, une proposition visant à n’autoriser que ceux qu’on considère comme des « patriotes » pour diriger Hong Kong a été adoptée.

La liberté de la presse est également en baisse pour l’ancienne colonie britannique repassée sous domination chinoise depuis 1997. Elle occupe désormais la 80e place du classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, alors qu’elle était 18e en 2002.

« Cette attaque contre Epoch Times est un nouvel exemple déplorable des menaces croissantes qui pèsent sur la liberté des médias et la liberté d’expression à Hong Kong, et doit être condamnée sans équivoque », explique Benedict Rogers, cofondatrice et directrice générale de Hong Kong Watch.

« Je ne doute pas que l’un des principaux – sinon le plus grand – ‘crimes’ dont le PCC rend responsables les Hongkongais épris de liberté est d’avoir montré au monde entier le vrai visage de ce régime cruel », déclare Laura Harth de Safeguard Defenders. Elle ajoute que « la presse libre de Hong Kong a ouvert une fenêtre d’une valeur inestimable sur la véritable nature du PCC et son mépris des valeurs universelles ».

« Beaucoup d’entre nous se sont demandés combien de temps ces voix courageuses et les gens de la presse allaient être autorisés à continuer, malheureusement la réponse devient claire bien trop vite », explique-t-elle.

Elle nous rappelle également les mesures prises par le gouvernement pour poursuivre Jimmy Lai, magnat des affaires et éditeur du journal local Apple Daily, évoque la journaliste Yvonne Tong, du radiodiffuseur public RTHK, qui avait mis en cause un responsable de l’Organisation mondiale de la santé à propos de Taïwan, pour démissionner finalement, sous la pression semble-t-il. Yvonne Tong a effacé tous les tweets de son compte Twitter personnel.

Toujours selon Laura Harth, si on ajoute à cette liste « l’attaque flagrante contre l’imprimerie d’Epoch Times hier, l’intention du régime n’est que trop claire : imposer le même mur de censure et de contrôle que celui qui règne en Chine continentale, en empêchant le monde d’exercer son droit de savoir et d’agir en fonction de cette évidence ».

Des responsables aux États-Unis et ailleurs ont également apporté leur soutien face à cet acte de vandalisme.

« La récente attaque contre l’imprimerie d’Epoch Times à Hong Kong est une attaque directe contre les libertés qui nous sont chères en Amérique et mérite une condamnation universelle », a déclaré le représentant Byron Donalds (Parti républicain, Floride). « Le monde a vu aux premières loges l’impact funèbre du manque de transparence du PCC, et il nous faut plus d’organismes journalistiques pour dénoncer les atrocités de ce régime. »

Le représentant Louie Gohmert (Parti républicain, Texas) a déclaré qu’Epoch Times « se distingue comme un atout précieux dans la lutte pour la vérité et le reportage équitable ».

« L’attaque contre son imprimerie à Hong Kong est une vieille bataille entre le bien et le mal, tandis que des personnes malhonnêtes et avides de pouvoir s’attaquent à la liberté d’expression dans le monde entier », a-t-il déclaré à Epoch Times. « Espérons qu’il y aura des gens épris de vérité courageux qui feront entendre leur voix pour condamner cette barbarie. »

Markus Wiechel, membre du Parlement suédois, a qualifié l’intrusion de « terrible nouvelle », ajoutant que ce média qui apporte des opinions non censurées « remplit une fonction extrêmement importante en tant que l’un des très rares médias indépendants à Hong Kong ».

« En particulier en ces temps où nous assistons à des violations récurrentes des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qui incluent bien sûr aussi le droit à la liberté de la presse et d’expression, ceux qui défendent ces valeurs inviolables doivent aussi agir », a-t-il déclaré.

Lucio Malan, membre du parlement italien, a déclaré que l’attaque de lundi est « un nouvel acte de brutalité contre la démocratie et la liberté de Hong Kong du régime de Pékin ».

« Qu’une telle attaque ait pu avoir lieu sans la connivence des autorités communistes chinoises est parfaitement exclu », a-t-il affirmé à Epoch Times. « À côté des technologies sophistiquées du XXIe siècle, Pékin utilise également des méthodes vieilles d’un siècle ou deux. »

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