WASHINGTON – Le président Donald Trump a rendu hommage à la bravoure des soldats des forces armées américaines lors d’un défilé célébrant le 250e anniversaire de la plus ancienne branche militaire.
« L’armée nous permet de rester libres. Vous nous rendez forts, et ce soir, vous avez rendu tous les Américains très fiers », a déclaré M. Trump, en conclusion de la partie des festivités commémorant le Jour du drapeau, qui a duré deux heures et qui s’est déroulée sous forme de défilé.
Environ 6600 soldats de l’armée américaine ont participé au défilé. Ils portaient des uniformes et étaient accompagnés de régiments de chars, d’avions et d’hélicoptères, reflétant les différentes périodes de l’histoire des États-Unis, de la guerre d’Indépendance à la guerre du Golfe, en passant par l’époque actuelle.
« À tous les anciens combattants de notre pays et ici même, dans la capitale de notre nation, y compris les six récipiendaires de la médaille d’honneur du Congrès : nous vous aimons, nous vous honorons et nous saluons le noble service que vous avez rendu à notre drapeau et à notre pays. »
Il a fait une référence particulière aux familles Gold Star, celles qui ont perdu des proches au combat, qui étaient présentes lors de l’événement.
« Alors que nous célébrons ce soir, nous pensons aussi aux centaines de milliers de soldats de l’armée qui ont consenti le sacrifice ultime pour notre nation et ont donné leur vie avec abnégation dans chaque guerre, de la Révolution à la guerre contre le terrorisme. Aux familles des Gold Star qui sont parmi nous aujourd’hui, le courage de vos héros est le fondement sur lequel repose toute notre nation. Nous vous remercions. Oui, nous vous remercions. »
M. Trump a ensuite évoqué la journée elle-même en déclarant que le 14 juin 1775, date à laquelle le Congrès continental a autorisé la levée de l’armée continentale, fut le jour où « la liberté a obtenu son bouclier et la liberté a obtenu son épée ».
La formation de l’armée a précédé de plus d’un an l’adoption de la Déclaration d’indépendance, ce qui fait que la branche est plus ancienne que les États-Unis eux-mêmes.
« Les ennemis de l’Amérique ont appris à maintes reprises que si vous menacez le peuple américain, nos soldats viendront vous chercher. Votre défaite sera certaine, votre disparition sera définitive et votre chute totale et complète. »
Il a cité plusieurs héros américains : le général « Mad Anthony » Wayne, célèbre pour avoir mené un raid audacieux à flanc de falaise pendant la révolution américaine ; le général John Corse, qui a servi dans l’armée de l’Union pendant la guerre de Sécession et a continué à se battre après avoir perdu un morceau de sa pommette et une partie de son oreille ; et le colonel Creighton Abrams, un jeune commandant de char d’assaut qui a prononcé la célèbre phrase suivante pendant la bataille des Ardennes lors de la Seconde Guerre mondiale : « Ils nous ont encore encerclés, ces pauvres bâtards. »
En guise de conclusion, le président Trump a déclaré : « De Bunker Hill à San Juan Hill, de Gettysburg à Guadalcanal, de Yorktown à Shiloh, et des tranchées de l’Argonne aux montagnes de l’Afghanistan, l’armée a forgé un héritage de courage inégalé, de sacrifices incalculables et de gloire inégalée et impérissable. »
« Grâce à leur service et à leur dévouement extraordinaires, 250 ans plus tard, l’Amérique est debout, l’Amérique est fière et l’Amérique est libre », a déclaré le président Trump.
Un patriotisme incroyable dans l’air
De nombreux participants qui ont parlé à Epoch Times étaient enthousiastes à propos de l’événement. Certains sont venus pour soutenir le président Trump, d’autres pour s’y opposer, la plupart sont venus pour soutenir l’armée, et quelques-uns étaient simplement enthousiasmés par la perspective de voir les équipements militaires en action.
« M. Trump sait certainement comment organiser une fête d’anniversaire », a déclaré à Epoch Times Robert Malka, qui a quitté Los Angeles pour s’installer à Washington. « Il y a dans l’air un patriotisme incroyable que je n’ai pas eu l’occasion d’expérimenter de mon vivant, du moins pas depuis le 11 septembre. »
Il a ajouté que les forces armées « ont été injustement dénigrées et injustement démoralisées » depuis 2020 et qu’elles « connaissent aujourd’hui un renouveau ».
Des personnes de tous âges portaient des T-shirts et des casquettes de l’armée, les casquettes des vétérans identifiant les unités dans lesquelles ils ont servi et des informations sur leurs déploiements au combat.
Certains participants à la manifestation portaient des vêtements « Make America Great Again » et d’autres articles sur le thème de Donald Trump.
Stacy Carney, qui s’est rendue dans la ville avec sa famille dans le cadre de vacances planifiées, a confié que sa famille était ravie d’apprendre que le défilé coïnciderait avec leur voyage.
« Nous soutenons l’armée, nous soutenons le président Trump, et je suis très heureuse que notre pays soit en mesure de célébrer nos militaires de la sorte », a déclaré Mme Carney.
Mark, qui a refusé de donner son nom de famille, est un employé fédéral qui vit dans la région. Interrogé sur ce qui l’a amené à l’événement, il a répondu : « Nous voulons aider à célébrer, tout d’abord, les forces armées qui nous ont permis de rester libres, ce qui est fantastique, et nous sommes si heureux que le président Trump le reconnaisse et honore l’armée qui nous permet de rester libres. »
Il a ajouté que l’événement se comparait positivement à l’administration précédente, qui, selon lui, « n’aurait pas fait cela ».
On pouvait voir des manifestants dispersés dans la foule le long de l’avenue de la Constitution, dans le cadre des protestations nationales contre l’administration Trump. Nombre d’entre elles ont été organisées par le groupe « No Kings », bien qu’aucune manifestation n’ait été organisée par le groupe à Washington.
Joan Miles, une femme de 64 ans originaire de Randolph, dans le Vermont, qui a fait le long trajet de la Nouvelle-Angleterre jusqu’à Washington, faisait partie de ces manifestants.
« J’ai été très contrariée par la façon dont l’administration Trump ne respecte pas notre Constitution, et je pense qu’il incite les gens à avoir peur de manifester. Je sais que beaucoup de mes amis ont très peur de manifester en ce moment, ce qui n’est pas mon cas. J’ai donc pensé que c’était une bonne occasion de venir ici, sans aller à l’une des manifestations [No Kings] ».
Malka, quant à lui, a critiqué les manifestations organisées aux États-Unis, affirmant que No Kings s’appuyait sur un « récit très simple et bon marché ».
« Trump n’est pas venu nous chercher chez nous. Il n’a pas, vous savez, laissé des millions de personnes traverser une frontière ouverte. Si Trump est vraiment roi, et je ne le crois pas, alors Trump est un roi très bienveillant. »
Alex, qui a refusé de donner son nom de famille et a dit avoir une vingtaine d’années, est monté sur une branche d’arbre pour regarder le défilé. Il a confié à Epoch Times qu’il ne s’intéressait pas à la politique entourant cette journée, mais seulement aux équipements militaires.
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