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Un drogué d’adrénaline veut être la première personne à traverser l’Antarctique en solitaire

novembre 19, 2018 0:51, Last Updated: avril 5, 2019 19:47
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Quelques mois après que les médecins lui ont dit qu’il ne marcherait probablement plus jamais, Colin O’Brady, 33 ans, a remporté la première place dans un triathlon à Chicago. Et ce n’était que le début d’une série d’exploits incroyables. Aujourd’hui, l’aventurier à plein temps vise à entrer dans l’histoire dans l’un des endroits les plus reculés de la Terre : l’Antarctique.

C’est ce que Collin O’Brady appelle « le projet impossible », c’est-à-dire traverser l’Antarctique en solitaire. La traversée du pôle Sud, d’un côte à l’autre, sans aucune aide ni ravitaillement en cours de route, n’avait jamais été réalisé par personne. Et ce, même si, pas plus tard qu’en 2015, l’explorateur Henry Worsley soit mort en essayant.

Collin a entamé jeudi le voyage de 70 jours et de 1 609 km, que Wired a qualifié d’ « impossible sur le plan thermodynamique ». Les températures moyennes atteignent souvent les -40 °C.

L’ambitieux randonneur (également conférencier motivateur) a commencé sa série d’aventures il y a une dizaine d’années, après qu’une folle cascade en Thaïlande lui a causé de graves brûlures sur 25 % du corps – il avait décidé de faire de la corde à sauter avec un tissu imbibé de kérosène qui s’est enroulé autour de sa jambe. Il a heureusement survécu, malgré ses blessures.

 

Quand sa mère lui a demandé de se fixer un objectif pour encourager son rétablissement, Collin a dit qu’il voulait participer à un triathlon.

« Ma mère est le héros de cette histoire. Elle a dit : ‘Que voudras-tu faire quand tu seras en bonne santé ?' », a expliqué Collin au National Geographic dans une interview. « J’ai dit : ‘Je veux courir un triathlon’. Et au lieu de dire : ‘Non, je pensais à un objectif plus réaliste’, elle a répondu : ‘Okay, mettons ça au point.' »

Le reste, c’est de l’histoire ancienne. Finalement, après avoir accompli avec succès l’ascension de l’Everest, il a décidé de se diriger vers le sud.

Bien sûr, d’autres aventuriers ont déjà traversé l’Antarctique à pied. La Norvégienne Cécile Strong et l’Américain Ryan Waters ont traversé ensemble le continent en 2010. La chercheuse anglaise Felicity Aston a également fait le trek en 2012 avec du ravitaillement entreposé sur deux points du parcours.

Pour entreprendre l’expédition seul, sans aide ni ravitaillement, Collin tirera un traîneau de 181 kilos rempli de provisions derrière lui.

Cependant, le randonneur de 1,82 m et 74 kilos a passé plus d’un an à se préparer, à augmenter sa masse corporelle et à développer environ 9 kg (20 livres) de muscle. En ce qui concerne l’état de sa préparation mentale, Collin a déclaré au National Geographic : « Il y a un peu de nervosité avant l’expédition, comme d’habitude, mais je m’attendais à ce que ce soit pire. À quelques nuances près, je me sens plus ou moins détendu et en pleine forme. »

Alors que la plupart des expéditions transcontinentales en Antarctique se déroulent du nord au sud, Collin a décidé d’inverser la direction en remontant du sud au nord, en partant de la plateforme de glace de Ross et en terminant sur le plateau de Ronne, ce qui signifie une montée plus raide sur les 643 premiers kilomètres jusqu’au sommet près du pôle Sud, puis une descente progressive sur le reste du chemin, en marchant environ 1 127 kilomètres vers la côte opposée.

En expliquant sa stratégie, il a déclaré au National Geographic : « Les vents catabatiques prédominants se propagent en descente, donc je pense que ce sera lent au début, parce que mon traîneau sera plus lourd, mais j’espère qu’à long terme, il sera rentable d’avoir le vent dans le dos lorsque j’aurai passé le pôle. »

Cependant les risques sont bien réels, et Collin est équipé d’un téléphone satellite. Il est tout à fait prêt à appeler à l’aide en cas de besoin. Il a l’intention de rester en contact avec sa femme, Jenna, tout au long du voyage, et lui a donné carte blanche pour appuyer sur le « bouton d’éjection » si elle le voit trop longtemps immobile ou entend quoi que ce soit d’alarmant dans sa voix.

Le voyageur inspiré a résumé sa vision en quelques mots : « En tant qu’êtres humains, je crois que nous avons en nous ces réserves de potentiel encore inexploité et que nous pouvons accomplir des choses incroyables en nous fixant des objectifs ambitieux et en prenant des engagements pour les atteindre. »

Bonne chance, brave Collin.

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“A journey of a thousand miles begins with a single step…” I suppose there is no saying more apropos than this one for me right now. With just a few days to go before I depart for the Frozen Continent, I’m busy ticking all of the last boxes on my to do list and double checking all of my gear. This has been well more than a year in the planning. Once I’m dropped off in Antarctica I’ll be completely alone with no resupplies, so every item I take with me is carefully considered and measured. But the first step in the journey happened long before my actually first steps on the ice. Turning dreams into reality requires daily dedication to your purpose even when the end goal seems far beyond the horizon. I want to hear about your dreams and goals. What are you now taking your “first steps” on, to one day turn into realty? #BePossible #TheImpossibleFirst

Une publication partagée par Colin O’Brady (@colinobrady) le 21 Oct. 2018 à 2 :46 PDT

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