États-Unis : la patrouille frontalière arrête 92.000 migrants en situation irrégulière en mars

Par Charlotte Cuthbertson
15 avril 2019 14:55 Mis à jour: 19 mai 2020 04:15

WASHINGTON – Un nombre record d’étrangers en situation irrégulière a été établi en mars, lorsque les installations de la police des frontières ont atteint une telle surcapacité que les agents ont dû libérer certains migrants quelques heures après leur arrestation – souvent en les déposant aux gares routières locales.

En mars, la patrouille frontalière a appréhendé 92 000 étrangers en situation irrégulière le long de la frontière sud-ouest, soit 53 000 unités familiales, 30 000 adultes seuls et 8 900 enfants non accompagnés.

De plus, 11 000 autres personnes se sont présentées aux points d’entrée sans documents et ont reçu l’interdiction d’entrer, ce qui élève le nombre total de tentatives d’entrée au pays en mars à 103 000.

« Je n’ai jamais été témoin des conditions auxquelles nous sommes confrontés à la frontière sud-ouest. Il ne s’agit pas d’une crise inventée », a déclaré Rodolfo Karisch, agent principal de la patrouille frontalière pour le secteur de la vallée du Rio Grande, lors d’une audition au Sénat le 9 avril.

« En moyenne, nous appréhendons 1 000 clandestins par jour, soit la capacité de 17 bus commerciaux. »

Le secteur de la vallée du Rio Grande est le plus achalandé du pays et partage 320 km de la frontière internationale de 2 000 km avec le Mexique.

Rodolfo Karisch, agent principal de la patrouille frontalière pour le secteur de la vallée du Rio Grande, lors d’une audience du Sénat sur la sécurité intérieure à Washington le 9 avril 2019. (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

M. Karisch a dit que que la rumeur a circulé que si un adulte amène un enfant, il sera admis aux États-Unis. « La semaine dernière, nous avons arrêté un Hondurien avec un enfant d’un an. Après l’interrogatoire, nous avons découvert que l’enfant n’était pas le sien », a-t-il dit.

Les chiffres relatifs aux douanes et à la protection des frontières indiquent que les appréhensions des unités familiales ont augmenté d’environ 375 % par rapport à la même période de l’exercice précédent. Les trois quarts d’entre eux sont originaires des pays d’Amérique centrale que sont le Honduras, le Guatemala ou le Salvador.

« D’une manière générale, nous voulons que notre garde à vue se situe autour de 4 500 personnes de l’autre côté de la frontière sud-ouest », a déclaré Brian Hastings, directeur des opérations de maintien de l’ordre de la police des frontières. « Cependant, il y a deux semaines, nous avons vu notre nombre de détenus atteindre un niveau critique de 13 500. »

M. Hastings a dit que depuis le 19 mars, la patrouille frontalière a libéré plus de 11 000 membres de la famille non criminels. Il a dit que les données biométriques sont recueillies sur les adultes, qu’une vérification des antécédents criminels est effectuée et que, s’ils sont sans fautes, on leur remet un titre de voyage et on leur signifie un avis de comparution devant le tribunal de l’immigration.

Des agents de la patrouille frontalière appréhendent des étrangers en situation irrégulière qui viennent de traverser le Rio Grande du Mexique à Penitas, Texas, le 21 mars 2019. (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

Les gardes-frontières emmènent en moyenne 63 étrangers en situation irrégulière à l’hôpital par jour pour des soins médicaux d’urgence. M. Hastings a indiqué que la patrouille frontalière versera environ 10,6 millions d’euros en salaires à des agents qui veillent sur les migrants dans les hôpitaux au cours de cet exercice.

« Depuis l’année fiscale 2019, nous avons dépensé plus de 80 millions d’euros en aide humanitaire », a-t-il dit.

En règle générale, les flux d’immigration clandestine ont tendance à augmenter au cours des mois d’été.

« Cela pose une augmentation significative de risques pour la sécurité nationale. Nous sommes déterminés à répondre à ce besoin humanitaire, mais la situation actuelle est insoutenable pour les opérations de patrouille des frontières », a déclaré M. Hastings. « Nous avons besoin d’un système d’immigration qui permette au gouvernement de conserver la garde de la cellule familiale au moyen d’une procédure d’immigration rapide. »

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