Une enquête de la ONDRP (l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), publiée en décembre 2019, montre que la violence physique dans les ménages diminue, mais que la violence physique en extérieur augmente. Un constat qui inquiète et qui pose la question de l’insécurité dans nos rues françaises.
Mis en avant par Le Figaro, ce dernier dénonce une « radicalisation des comportements », à la suite des résultats d’enquête de la ONDRP.
En effet, d’après les chiffres, peu glorieux, on dénombre 693 000 faits de violences physiques hors ménage en 2018.
Ce type de violence, qui a subi des hauts et des bas depuis 2006, avait atteint son niveau le plus bas en 2016, avec 575 000 agressions. Malheureusement, ce chiffre remonte depuis, pour atteindre 693 000 en 2018, et visiblement encore plus en 2019, bien que les chiffres ne soient pas encore évalués pour cette année.
Parmi ces violences, le Figaro met en avant celles qui sont commises par arme blanche, d’après les chiffres de 2015 à 2017, que Le Figaro estime à environ 44 000 par an, soit plus de 120 agressions à l’arme blanche par jour en France.
Et en effet, d’après les chiffres de la ONDRP, 6 % des faits de violence physique hors ménage le sont par arme blanche en 2018.
Bien que ce pourcentage ait l’air « petit », lorsqu’on calcule 6 % des 693 000 faits de violences physiques hors ménage de 2018, cela porte à 114 le nombre d’attaques à l’arme blanche par jour dans nos rues françaises.
Sachant qu’en 2019, ce type de violence a continué d’augmenter, on retombe effectivement sur les « plus de 120 agressions à l’arme blanche chaque jour » estimé par Le Figaro, qui a également rappelé la récurrence de plus en plus marquée de ces agressions :
– Le 11 février, « aux Lilas (Seine-Saint-Denis), un automobiliste est mort poignardé par un autre, pour une vulgaire histoire de place dans une file de station-service ».
– Le 10 février, « à Montpellier (Hérault), une jeune femme de 18 ans a été retrouvée entre la vie et la mort, le corps transpercé, dans un appartement qu’elle louait près de la gare Saint-Roch ».
– Le 7 février, « dans la même ville, c’est une femme de 30 ans que son ex-compagnon défigurait au couteau après une dispute, alors qu’elle souhaitait récupérer les clés de leur ancien domicile conjugal ».
– Le 3 février, « une attaque au couteau à la gendarmerie de Dieuze (Moselle) par un militaire de 19 ans, prétendant agir au nom de l’État islamique ».
Face à ce constat, on peut en effet se demander où cela est en train de mener la France ? Est-ce qu’une « radicalisation des comportements » est déjà installée dans notre pays ? Est-on en insécurité en France ?
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