Rima Hassan – qui a été convoquée le 19 avril dernier par la police judiciaire pour « apologie du terrorisme » et devra répondre de propos tenus en novembre et décembre 2023 – a appelé à la mobilisation « pour Gaza » dans « toute la France » ce lundi 29 avril.
La journée de blocage en soutien à la Palestine, qui s’est déroulée à Sciences Po Paris le vendredi 26 avril, marque-t-elle le début d’un soulèvement à l’échelle de l’Hexagone ? C’est en tout cas ce que souhaite Rima Hassan, présente dans le prestigieux établissement lors de cette manifestation, celle-ci s’étant conclue par un accord entre manifestants et direction.
« Je sais précisément à quoi je fais référence »
Dans l’émission Télématin sur France 2 ce lundi, Rima Hassan a parlé d’un appel au « soulèvement », martelant qu’elle assumait totalement ce terme, dont elle a au passage donné la définition qu’elle venait de puiser dans le Larousse. L’Insoumise a parlé de « mouvement collectif et massif », tandis que le journaliste Thomas Sotto l’a aussitôt reprise, déclarant que ce même dictionnaire définissait ce mot par « mouvement de révolte collectif, insurrection ».
🔴🗣 « La CIJ parle de « risque génocidaire » dans son ordonnance. Il y a un déni de la réalité qui se joue devant nous »#SciencesPoParis : Rima Hassan maintient son appel au « soulèvement ». #Les4V @RimaHas pic.twitter.com/wNDI3SJCRv
— Telematin (@telematin) April 29, 2024
Mais la militante franco-palestinienne a balayé d’un revers cette définition, assurant qu’elle savait parfaitement à quoi elle faisait référence en appelant à ce « soulèvement », réitérant son appel « à une mobilisation, pas que dans les facs », mais « dans toute la France ». Ce vendredi, la candidate sur la liste « insoumise » pour les élections européennes avait déjà utilisé ce terme, écrivant sur X : « Venez tous et toutes à @sciencespo l’heure est au soulèvement ».
Manuel Bompard souhaite également « que prennent de l’ampleur toutes les mobilisations »
Ce mouvement a pris naissance dans les campus américains il y a plusieurs jours avant d’arriver en France. Des dizaines de de manifestants pro-palestiniens ont également pris possession de Sciences Po Reims ce vendredi, et sont allés jusqu’à dormir dans les locaux, remplaçant le drapeau français devant l’école par un drapeau palestinien, a indiqué CNews. Le Comité inter Sciences Po a d’ailleurs appelé « toutes les universités de France à se mobiliser pour dénoncer le génocide encore en cours à Gaza » via un communiqué, précisent nos confrères.
Blocage #SciencesPoParis : « Je souhaite que prenne de l’ampleur toute les mobilisations qui permettent de faire pression sur le pouvoir. On devrait tous saluer leur mobilisation », affirme @mbompard coordinateur de LFI. #BponjourChezVous pic.twitter.com/N8onn5ozrj
— Public Sénat (@publicsenat) April 29, 2024
Une autre manifestation s’est produite ce lundi 29 avril à la Sorbonne à Paris. La police est intervenue dans l’après-midi pour évacuer des militants mobilisés pour la cause palestinienne, qui avaient installé des tentes à l’intérieur de l’université. L’action de ces militants est également soutenue par le coordinateur national de La France Insoumise, Manuel Bompard. Celui-ci « souhaite que prennent de l’ampleur toutes les mobilisations qui vont permettre de faire pression sur le pouvoir en place », ainsi qu’il l’a déclaré sur Public Sénat. Il espère ainsi que le « drame humain qui se joue à Gaza s’arrête le plus rapidement possible ».
Le Premier ministre Gabriel Attal a quant à lui accusé « une minorité agitée par des forces politiques notamment La France Insoumise » de « chercher à perturber le fonctionnement de cette institution ». Or, selon Manuel Bompard, « les étudiants ne sont pas manipulés ni instrumentalisés ».
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