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États-Unis

Les États-Unis demanderont aux voyageurs sans visa, dont les Français, de dévoiler cinq ans d’activité numérique

L’administration Trump souhaite imposer aux visiteurs étrangers bénéficiant d’une exemption de visa l’obligation de fournir l’historique de leurs activités sur les réseaux sociaux des cinq dernières années. La mesure figure dans un avis publié mercredi au Federal Register, le journal officiel américain.

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Photo: Alex Wong/Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Cette proposition vise les ressortissants des pays membres du programme d’exemption de visa, parmi lesquels figurent l’Australie, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, Israël, le Japon ou encore la Corée du Sud. Selon le texte, la nouvelle règle devrait entrer en vigueur d’ici soixante jours, sauf en cas de contestation judiciaire.

Une surveillance numérique accrue

Actuellement, les ressortissants de quarante-deux pays peuvent se rendre aux États-Unis pour un séjour de quatre-vingt-dix jours sans visa, à condition d’obtenir au préalable une autorisation électronique de voyage (Esta). L’avis propose désormais d’ajouter les réseaux sociaux comme « élément obligatoire de données » lors de la demande d’autorisation.

Outre l’historique des médias sociaux, les services américains des douanes et de la protection des frontières (CBP) envisagent d’élargir la collecte d’informations. Les nouveaux champs incluraient notamment les numéros de téléphone utilisés au cours des cinq dernières années, ainsi que les adresses électroniques employées au cours de la décennie écoulée. Les demandeurs d’Esta devraient également fournir des renseignements détaillés sur leurs proches : noms, numéro de téléphone, date et lieu de naissance, ainsi que l’adresse de résidence.

Une mesure avant la Coupe du monde 2026

Cette initiative intervient alors que les États-Unis s’apprêtent à coorganiser, avec le Canada et le Mexique, la Coupe du monde de football en 2026, un événement qui devrait attirer des centaines de milliers de visiteurs venus du monde entier.

Le mois dernier, l’administration Trump avait déjà relevé sensiblement les tarifs d’entrée des parcs nationaux pour les touristes étrangers, affirmant vouloir « donner la priorité aux Américains ».

Un secteur touristique en perte de vitesse

Le secteur touristique américain pâtit depuis plusieurs mois d’un recul du nombre de voyageurs étrangers, refroidis par la politique jugée restrictive de la Maison-Blanche. Selon les prévisions de l’association professionnelle US Travel Association, les arrivées de touristes étrangers devraient baisser de 6,3% en 2025 par rapport à l’année précédente.