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Gilets jaunes : Benjamin Griveaux trouve « très démago » de demander aux élus de baisser leur salaire

janvier 17, 2019 13:42, Last Updated: janvier 17, 2019 13:42
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Interviewé par le média Brut le 16 janvier, le porte-parole du gouvernement a balayé l’actualité et répondu à certaines questions posées par les internautes.

Une fois n’est pas coutume, c’est par le biais d’un échange informel diffusé en direct sur Facebook que Benjamin Griveaux s’est exprimé le 16 janvier.

Interrogé par Rémy Buisine de chez Brut, l’ancien directeur de la communication d’Unibail-Rodamco a notamment répondu à plusieurs questions concernant les émoluments perçus par les parlementaires et les membres du gouvernement.

Une question qui faisait écho à la pétition initiée par Priscillia Ludosky cette semaine dont l’une des demandes concerne « une baisse significative de toutes les rentes, salaires, privilèges et retraites courantes et futures des élus et hauts fonctionnaires ».

Le porte-parole de l’exécutif a d’abord rappelé qu’il avait « divisé [son] salaire par trois » en entrant au gouvernement.

« Avant, je gagnais très bien ma vie, j’étais dans une grande boîte, j’ai baissé mes revenus », explique M. Griveaux avant d’ajouter : « [Aujourd’hui] je gagne 7900 euros net. C’est le salaire d’un secrétaire d’État. »

Pour autant, le porte-parole du gouvernement a jugé « très démago » de demander aux Parlementaires ou aux membres du gouvernement de baisser leur salaire dans l’optique d’éviter que certains s’engagent en politique pour des questions purement financières.

« Je ne pense pas que ce soit une bonne chose car vous n’aurez comme élus que des gens qui ont beaucoup d’argent, beaucoup de moyens au départ et ça, c’est très malsain pour la démocratie. »

« Ce n’est pas anormal quand vous investissez beaucoup de votre temps que vous ayez des élus à qui on puisse donner des indemnités conséquentes », poursuit Benjamin Griveaux.

« Ce qui me choque, c’est qu’il y a 500 000 élus locaux dans ce pays qui exercent leur fonction bénévolement. Ce n’est pas bien. […] Ils ont une grande responsabilité, c’est un travail à plein temps, ce n’est pas normal que ce soit presque du bénévolat », a même déclaré le porte-parole du gouvernement.

Revenant sur ses propres fonctions au sein de la majorité, M. Griveaux a expliqué qu’il travaillait « 100 heures par semaine ».

« C’est un très bel engagement, c’est merveilleux, mais c’est épuisant. Et puis c’est dur sur le plan personnel, sur le plan familial : j’ai deux enfants qui sont petits et un troisième qui arrive au mois de mai, c’est de la logistique, c’est compliqué. En tant que papa, c’est difficile de ne pas beaucoup les voir. »

« J’ai dit que je donnais 10 ans à mon pays, la République m’a beaucoup donné, je suis là grâce à l’école de la République, je lui rends, c’est normal », ajoute le secrétaire d’État auprès du Premier ministre.

Et M. Griveaux d’expliquer que ses revenus ne lui permettent ni d’acheter un bien immobilier à Paris ni de s’autoriser quelques dépenses superflues.

« Je ne vis pas dans un château, je suis locataire mais pas propriétaire car le prix du mètre carré est trop cher. Je n’ai pas hérité, je n’ai pas d’argent caché. »

« Je n’ai pas de voiture, je ne m’habille pas dans des costumes très chers – je peux vous donner de super adresses pas loin d’ici –, voilà, c’est comme ça. Il faut qu’on fasse tomber ce mythe», conclut le porte-parole de l’exécutif.

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