Haute-Loire : une centaine de vautours observés en train de dévorer une vache

Par Emmanuelle Bourdy
7 juin 2020 19:36 Mis à jour: 7 juin 2020 19:36

Les faits se sont déroulés dans le village de Saugues, en Haute-Loire, ce lundi 1er juin. Une centaine de vautours dévoraient l’une des vaches du troupeau du Gaec de Pruneloux, rapporte France 3 Auvergne Rhône-Alpes.

Le 1er juin, Pauline Hugony se rend sur son exploitation à Saugues à 8 h 30, heure à laquelle elle va habituellement nourrir ses 45 vaches laitières (de la race Montbéliarde). Pauline Hugony explique : « Aux alentours de 10 heures, après avoir pris un café, on a vu des ombres au sol. On a vu que c’étaient des vautours. On les a suivis et ils étaient autour de nos vaches. Il y avait sept vautours sur une de nos vaches. On est arrivés à les faire partir. Quand on s’est approchés, la vache était encore chaude. »

La vache en question était prête à vêler, pleine de huit mois. L’agricultrice a appelé les gendarmes, mais également les chasseurs et un agent de la faune sauvage. Pauline Hugony explique que dès le lendemain, une vingtaine de personnes sont venues compter les vautours et ont dénombré une centaine de rapaces, qui « continuaient de venir autour de la vache ». Elle précise : « On ne dit pas qu’ils ont tué notre vache, elle devait être en train de vêler et ils ont dû profiter de ce moment pour s’attaquer à elle. Il y avait plein de coups de griffes. Elle saignait encore donc elle ne devait pas être morte quand ils se sont attaqués à elle. »

Mais d’où viennent ces vautours ?

France 3 Auvergne Rhône-Alpes précise que, d’après la ligue de protection des oiseaux ( LPO) de Haute-Loire, ces rapaces seraient des vautours fauves, dont certains en provenance d’Espagne. Un représentant de la LPO Haute-Loire souligne que « chaque été, il y en a. Ils viennent des gorges du Tarn ou d’Espagne. Ce ne sont pas des prédateurs, ce sont des nécrophages. Les vautours sont incapables d’attaquer. Ils sont trop lents avec leurs ailes, s’ils s’attaquaient à un animal vivant, ils ne pourraient pas s’envoler ».

Il renchérit : « On sait qu’ils mangent les placentas, mais pour qu’ils consomment une proie, il faut que plein de conditions soient remplies. Il faut que l’animal ne puisse plus se débattre, qu’il soit mourant. »

Pauline Hugony n’a pas osé remettre ses vaches dans les prairies. Elle souhaite que le problème soit résolu. Selon la LPO – qui travaille en collaboration avec les éleveurs dans le parc des Cévennes – « c’est un moyen d’éviter l’équarissage et de faire ainsi une économie globale de 150 000 euros. Les vautours viennent manger les carcasses d’animaux laissés par les éleveurs ». L’équarisseur est d’ailleurs venu chercher la vache ce vendredi 5 juin.

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