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« Je veux bien parler à tout le monde, simplement, tout le monde siffle » : Emmanuel Macron débat avec des agriculteurs au Salon

février 24, 2024 12:20, Last Updated: février 24, 2024 12:33
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Malgré les vives tensions à son arrivée, Emmanuel Macron a rencontré et débattu samedi matin avec des agriculteurs et des représentants des différentes organisations syndicales au Salon de la profession, en mettant en avant son envie de « dialogue ».

Accoudé sur une table mange-debout, veste de costume tombée, le président a recueilli les doléances des agriculteurs regroupés autour de lui, chacun portant un signe distinctif de son organisation syndicale : bonnets jaunes, casquettes vertes ou rouges.

Le chef de l’État veut tenter de calmer la colère qui s’est exprimée plus tôt dans la matinée au parc des expositions de la porte de Versailles et aussi parvenir à tenir un débat, après avoir annulé le grand échange, un temps espéré. Ce débat avait été abandonné après la la colère suscitée chez les syndicats agricoles par l’invitation du collectif écologiste Les Soulèvements de la terre.

« Le boulot est fait sur le terrain »

« Je veux bien parler à tout le monde, simplement, tout le monde siffle (…) on est là pour se causer », a lancé le chef de l’État, entouré de ses ministres Marc Fesneau et Agnès Pannier-Runacher. « Je suis en train de vous dire que le boulot est fait sur le terrain, on a repris les copies, on est en train de faire toute la simplification », a-t-il déclaré devant des représentants de trois syndicats, FNSEA, Jeunes agriculteurs et Coordination rurale, notamment.

« Je préfère toujours le dialogue à la confrontation (…) La confrontation, ça ne produit rien », a asséné le chef de l’État. Ajoutant : « Il faut que le salon se passe bien parce que pour vos collègues, c’est parfois des mois, voire des années de boulot. Ils sont montés avec leurs bêtes, avec leur travail pour le montrer ».

L’un des interlocuteurs du président a notamment souhaité aborder le thème du suicide, précisant avoir lui-même « failli passer à l’acte » au mois d’août.

« J’ai broyé des chardons à la mauvaise date, 28.000 euros d’amende ! » explique un autre agriculteur.

Notant les questions sur une feuille de papier, tentant parfois difficilement de répondre entre les éclats de voix et protestations, le président a notamment été interpellé pêle-mêle sur les conséquences de la guerre en Ukraine, la simplification administrative, l’écologie vécue comme « punitive » par certains agriculteurs ou encore la rémunération des agriculteurs.

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