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Journalistes de Reuters condamnés en Birmanie: les grandes étapes de l’affaire

janvier 11, 2019 10:36, Last Updated: janvier 11, 2019 10:40
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Voici les dates-clés de l’affaire des deux journalistes birmans de Reuters, condamnés de nouveau en appel à sept ans de prison pour détention de secrets d’Etat alors qu’ils enquêtaient sur le massacre de musulmans rohingyas par l’armée en Birmanie.

Le 12 décembre 2017, Wa Lone, aujourd’hui âgé de 32 ans, et Kyaw Soe Oo, 28 ans, sont conviés par des fonctionnaires de police à un dîner dans un restaurant de Rangoun. Plusieurs documents leur sont remis au cours du repas. Immédiatement après il sont interpellés, en vertu d’une loi sur les secrets d’Etat, pour s’être procurés des documents relatifs aux opérations de l’armée contre la minorité musulmane rohingya.

Pendant plusieurs jours, les deux hommes sont portés disparus. Ils affirmeront par la suite avoir été interrogés à plusieurs reprises, cagoulés et privés de sommeil.   Le 19 décembre 2017, l’armée birmane annonce avoir retrouvé dix Rohingyas dans une fosse commune à Inn Din, un village du nord de l’Etat Rakhine, épicentre de la répression à l’encontre de la minorité musulmane.

Le 10 janvier 2018, l’armée déclare que des membres des forces de sécurité sont impliqués dans ce massacre, reconnaissant pour la première fois des assassinats extrajudiciaires à l’encontre des Rohingyas depuis la nouvelle vague de violences de 2017, ciblée contre cette communauté apatride. Dans un rapport publié quelques jours plus tard sur les exactions commises à Inn Din, l’agence de presse Reuters affirment que ses deux reporters ont été arrêtés car ils enquêtaient dessus.

Amal Clooney, avocate des droits de l’homme et épouse de l’acteur américain George Clooney, rejoint l’équipe de la défense quelques semaines plus tard. Le 20 avril 2018, un policier, Moe Yan Naing, assure qu’un officier supérieur a ordonné de « piéger » l’un des deux journalistes lors de la soirée au restaurant. L’accusation tentera de rendre ce témoignage irrecevable, mais le tribunal décidera de le conserver.

Le 3 septembre 2018, les deux reporters sont condamnés à sept ans de prison, un jugement qui suscite l’indignation à travers le monde.  Les organisations de défense de la liberté de la presse, les Nations unies et de nombreux pays occidentaux, aux premiers rangs desquels les Etats-Unis, la France ou le Royaume-Uni, réclament leur acquittement et leur libération dénonçant « une parodie de justice ».

Le 11 janvier 2019, leur condamnation est confirmée en appel.

D.C avec AFP

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