ÉTATS-UNIS

La mère d’un nouveau né regrette d’avoir changé de sexe durant sa jeunesse

novembre 6, 2022 21:19, Last Updated: novembre 6, 2022 21:19
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Alors qu’elle dorlote son enfant dans sa résidence de Chicago, Daisy Strongin, jeune mariée, affirme regretter profondément l’ablation de sa poitrine lors d’une opération de réattribution sexuelle, alors qu’elle avait 20 ans.

Daisy Strongin explique à Epoch Times qu’à 15 ans elle était une jeune fille « peu sûre d’elle, très égocentrique et exclue ». L’envie de changer de sexe était « séduisante ».

« Je voulais vraiment me sentir bien dans ma peau et voulais arrêter d’être déprimée. Je voulais être quelqu’un d’autre. Je me détestais. Je ne voulais pas être la personne que j’étais, et la transition semblait être une voie séduisante me faisant signe. »

Elle a porté un compresseur de poitrine pendant des années, a commencé à prendre de la testostérone à l’âge de 18 ans et a légalement changé son nom en Oliver. Cependant, des années plus tard, elle s’est « sentie pire », « incomplète », « moins satisfaite » et « moins entière », et a fini par arrêter le processus de transition.

Daisy, aujourd’hui âgée de 24 ans, rejoint un nombre croissant de « détransitionneurs » qui déplorent les « soins d’affirmation du genre » tels que les bloqueurs de puberté, les hormones transsexuelles et la chirurgie de transition qu’ils ont reçus lorsqu’ils étaient adolescents ou jeunes adultes.

Daisy Strongin, le 1er novembre 2022. (John Fredricks/The Epoch Times)

Elle considère la récente flambée du nombre d’enfants se disant non binaires et « trans » comme une contagion sociale et se sent obligée d’avertir les autres des pièges de l’idéologie transgenre.

Environ 42.000 enfants et adolescents aux États‑Unis ont été diagnostiqués avec une dysphorie de genre en 2021, selon les données de Komodo Health Inc. compilées pour Reuters. C’est presque trois fois plus qu’en 2017.

La dysphorie de genre, selon l’American Psychiatric Association, est un état de détresse chez un individu qui s’identifie au sexe biologique opposé.

L’analyse a révélé qu’au moins 121.882 enfants âgés de 6 à 17 ans ont été diagnostiqués avec une dysphorie de genre de 2017 à 2021. Cependant, Reuters a rapporté le mois dernier que les chiffres sont « probablement nettement sous‑estimés ».

Un garçon manqué à l’adolescence

Enfant, Daisy se sentait souvent en décalage avec son genre, et ces sentiments n’ont fait que se renforcer lorsqu’elle était au collège.

Elle sait aujourd’hui qu’il est normal pour les adolescents de se sentir « mal à l’aise », mais à l’époque elle ne le comprenait pas. En tant que « fille hétéro », elle n’a jamais vraiment compris son désir de jeunesse de s’habiller comme un garçon ou d’être perçue comme tel.

Daisy Strongin enfant.  (Avec l’aimable autorisation de Daisy Strongin)

En huitième année (4e en France), elle a été cataloguée lesbienne et traitée de manière désobligeante.

« Je n’avais pas vraiment de bonnes aptitudes sociales, et j’étais victime d’intimidation. »

En grandissant, Daisy était un garçon manqué, et ses parents la connaissaient comme telle. Mais, à l’âge de 15 ans, Daisy a annoncé à ses parents qu’elle traversait une grave crise d’identité de genre.

Je leur ai dit que j’étais « ‘genderqueer’, et ils n’ont pas du tout pris cela au sérieux ». Ils m’ont dit : « OK, tu es un garçon manqué. Super. »

Secrètement, dans sa quête pour trouver son « moi authentique », Daisy a constaté qu’elle était « constamment en ligne », lisant de manière obsessionnelle toutes les informations sur « ces identités de genre alternatives bizarres ».

« Puis j’ai commencé à penser que je suis peut‑être transgenre. »

Comme elle persistait, ses parents sont devenus de plus en plus déstabilisés et ont été choqués par sa décision finale de procéder à des injections d’hormones et à une intervention chirurgicale.

« Ils étaient horrifiés. »

Les graines du doute, la méfiance

Daisy se méfiait de ses parents, en particulier de sa mère, et elle reproche aux « influenceurs trans » des médias sociaux d’avoir semé ces graines de doute.

« C’est vraiment une sorte de secte », dit‑elle. « Je pensais que ces communautés en ligne étaient ma famille adoptive. C’est une des tactiques : ‘Oh, si ta mère ne t’accepte pas, je suis ta mère maintenant.’ »

Solitaire et confuse, le message le plus important qu’elle avait besoin d’entendre en réalité c’est qu’il n’y avait rien qui clochait en elle.

« Il y a de fortes chances que l’enfant qui passe 14 heures par jour sur Internet n’ait pas beaucoup d’amis dans la vie réelle, et il se sent probablement aliéné. Je veux dire, c’est ce que je ressentais. »

Eneas De Troya / Flickr, CC BY

Ses interactions en ligne lui ont permis d’éviter la pression sociale et l’anxiété liées aux interactions individuelles avec ses camarades à l’école.

« Je passais presque tout mon temps libre sur Internet, car j’étais extrêmement déprimée. Je luttais contre la dépression depuis la sixième année [6e en France], probablement à cause d’un manque d’estime de soi et parce que je n’avais pas vraiment envie de participer à la vie, et j’utilisais Internet, comme Tumblr et YouTube, pour m’évader. Je pouvais tout simplement oublier la vraie vie. »

Les années « genderqueer »

Daisy a rapidement découvert le terme « genderqueer » sur Tumblr et s’est pleinement immergée dans le monde de la « fluidité de genre ».

« Genderqueer… signifie que vous êtes en quelque sorte entre le masculin et le féminin. C’est à ce moment‑là que le concept d’identité de genre est vraiment entré dans ma conscience, et je l’ai compris comme quelque chose de très malléable et de personnel, comme si on pouvait être ce que l’on veut. »

Plus elle explorait la fluidité du genre, plus elle devenait obsédée par son identité de genre : « Plus je commençais à me demander si je pouvais être trans. »

En 2014, Daisy était hypnotisée par ceux qui avaient fait la transition femme‑homme et qui documentaient le tout sur YouTube. Ces « influenceurs trans » étaient des personnes populaires « attirantes et cool » qui parlaient de « la façon dont elles se sentaient aliénées par leur propre corps, comment le passage à la testostérone était si excitant pour elles, et que la chirurgie du haut était cette énorme étape qui s’accompagnait de tant de joie et de soulagement et de se sentir enfin en accord avec soi‑même ».

Daisy Strongin, 16 ans, lorsqu’elle s’identifiait comme genderqueer. (Avec l’aimable autorisation de Daisy Strongin)

Elle sait maintenant que ses connaissances sur les médias sociaux n’étaient pas de vrais amis et que passer une grande partie de sa vie en ligne n’a fait que l’isoler davantage.

« Je n’avais pas beaucoup d’amis trans dans la vie réelle. Je parlais à certaines personnes, mais je ne faisais qu’observer en silence » dit‑elle. « L’impact des médias sociaux est énorme. Si je n’avais pas été accro à Internet, je ne pense vraiment pas que j’aurais fait la transition. Même avec ma dépression, j’aurais trouvé des mécanismes d’adaptation plus sains, et appris à gérer correctement ces sentiments bizarres liés au genre que j’éprouvais. »

Daisy dit qu’elle a été « définitivement influencée et mal orientée » en ligne, mais ne pense pas avoir été préparée.

« Ce n’est pas comme si des adultes avaient essayé de me forcer directement à penser que je suis transgenre. Je me suis juste retrouvée dans cet environnement, parce que je voulais être sur Internet toute la journée. »

Des années de thérapie

Daisy a commencé à voir un psychiatre qui l’a traitée de 15 à 22 ans, en passant par la transition sociale, les injections de testostérone, la « chirurgie du haut » et le début de sa détransition.

« Je ne pense pas qu’elle ait pensé qu’il était sage de ma part de faire tout cela – d’apporter des changements permanents à mon corps. Mais elle ne me l’a pas dit ouvertement, parce que je pense qu’elle avait peur de perdre sa licence », dit Daisy à propos de la thérapeute. « Elle ne m’a pas trop affirmée, mais elle ne m’en a pas découragée. Elle était plutôt neutre, mais je pouvais dire qu’elle ne pensait pas que c’était une bonne idée. »

Le narratif en ligne était « la transition est le seul moyen de guérir les sentiments de dysphorie de genre, et si vous ne le faites pas, alors vous pourriez vous suicider ».

Daisy pensait que si elle ne trouvait pas son « moi authentique » et n’honorait pas sa véritable identité de genre, elle ne serait « qu’une coquille vide sans personnalité ». Elle voyait la transition de genre comme une panacée pour tous ses problèmes.

« Je pense que j’ai peut‑être subi un lavage de cerveau jusqu’au point de non‑retour. »

Daisy Strongin au lycée avant qu’elle ne commence à prendre de la testostérone. (Avec l’aimable autorisation de Daisy Strongin)

Club AGH

Au lycée, Daisy Strongin a rejoint un club, l’Alliance gaie et hétéro (AGH). L’AGH désigne les « alliances de genre et de sexualité » qui « [vont] au‑delà des étiquettes d’homosexuel et d’hétéro, et des limites d’un système de genre binaire », selon une déclaration du réseau national AGH.

« C’était très différent quand j’étais au lycée. J’étais impliquée dans un club AGH, mais nous n’avions aucune politique concernant le changement de mon nom dans le système ou de mes pronoms, le fait de ne pas le dire à mes parents et ce genre de choses. C’était juste ce club où mes amis et moi allions, et nous parlions tous de la façon dont nous étions gaies ou trans. »

Daisy, dont le nom de jeune fille était Chadra, a « fait son coming out » (son dévoilement) en tant que « garçon trans » lors de sa dernière année d’études et a fait pression pour que son prénom légal, Daisy, soit remplacé par Oliver dans l’annuaire. Sa demande a été refusée sans le consentement de ses parents, mais elle a finalement été mise sur le registre de l’école sous le nom de « Daisy (Oliver) Chadra ».

Vérité et acceptation

Ses parents ont voulu la soutenir davantage, mais ont eu du mal à accepter sa personnalité masculine.

« Ma mère a certainement eu plus de mal. Elle évitait complètement les pronoms et les noms, parce qu’elle ne voulait pas m’aliéner, mais en même temps, elle ne voulait pas me mentir et dire que je suis un garçon. »

Après que Daisy ait suivi une thérapie pendant environ quatre ans, son père a montré une certaine acceptation.

« Même si cela l’horrifiait, il s’est dit : ‘Eh bien, je suppose que c’est la réalité maintenant’, et a commencé à m’appeler Oliver, son fils. »

Une bouteille de testostérone. (Avec l’aimable autorisation de Daisy Strongin)

Image négative des femmes

Contrairement à de nombreuses personnes ayant fait la transition, Daisy Strongin dit n’avoir jamais vécu d’expérience sexuelle traumatisante.

« Je sais que beaucoup de femmes veulent devenir des hommes comme un mécanisme de défense suite à un traumatisme. Cela me semble tout à fait logique, mais je n’ai pas vécu de traumatisme sexuel. »

Cependant, à l’adolescence, la pornographie a joué un « rôle inconscient » dans ses problèmes de genre, et elle a développé une image négative des femmes.

« Le fait d’avoir 14 ans et de voir ces vidéos a un effet psychologique beaucoup plus important que la pornographie d’il y a 20 ou 30 ans, quand il s’agissait simplement de filles nues dans un magazine. Les femmes étaient représentées comme des objets de plaisir sexuel que l’on peut frapper et étouffer, et c’est censé être sexy ? »

Lorsque les filles à l’école ont commencé à « s’habiller de manière plus séduisante », Daisy était mal à l’aise.

« Cela m’a toujours été très étranger. Ce n’est pas que je les méprisais parce qu’elles le faisaient, mais je me sentais vraiment, vraiment étrange dans ce genre de vêtements. J’avais juste une image très malsaine de ce que cela signifiait d’être une fille et de ce que cela signifiait d’être une femme. »

Daisy percevait les femmes comme « faibles et prétentieuses » et ne voulait pas devenir « hystérique ou trop émotive ».

« Je sentais que j’avais ces traits de caractère, et je pensais que ces traits étaient représentatifs de la féminité. Je voulais vraiment être prise au sérieux, et j’avais l’impression que je ne pouvais pas être prise au sérieux en tant que femme. »

Sa transition

Lorsque Daisy a fait son coming out en tant que transgenre, elle a été célébrée par ses camarades à l’école et en ligne (par des gens qu’elle connaissait à peine). Pour la première fois de sa vie, elle a éprouvé un fort sentiment d’appartenance.

« Je me suis fait beaucoup de nouveaux amis. Et ils étaient tous trans et LGBTQ. J’avais des personnes de la vie réelle auxquelles je pouvais m’identifier, et je me sentais vraiment positive et enthousiaste à l’idée d’être trans. Je suis devenue de plus en plus sûre que j’allais être trans pour toujours. »

Daisy Strongin après 3 ans et 9 mois sous testostérone. (Avec l’aimable autorisation de Daisy Strogin)

Pour dissimuler sa poitrine, elle portait un compresseur de poitrine 10 heures par jour. Cela a duré environ trois ans, de l’âge de 17 ans à l’âge de 20 ans.

Désireuse de paraître plus masculine, à 18 ans, elle a franchi une nouvelle étape dans sa transition : elle a commencé à prendre des hormones.

« J’avais les cheveux courts et je portais des vêtements de garçon, mais je ressemblais toujours à une fille et je parlais comme une fille, alors j’ai pris de la testostérone. »

Entre‑temps, en 2016, on lui a prescrit des antidépresseurs, qu’elle a pris pendant environ trois ans. Les médicaments engourdissaient ses émotions et l’aidaient à faire face, mais ne faisaient que masquer sa dépression et ses problèmes psychologiques sous‑jacents.

À l’université, elle a eu deux relations sérieuses ‑ toutes deux avec des hommes bisexuels.

« Je suis hétéro. J’ai presque toujours été hétéro. À un moment donné, je me suis dit que j’étais peut‑être bisexuelle… mais j’ai toujours été attirée par les hommes. Donc, lorsque je m’identifiais comme un trans, je m’identifiais aussi comme un trans gai. C’est très confus. »

Pendant la deuxième relation, Daisy a subi une double mastectomie. Elle avait 20 ans.

« Je savais que les changements que je faisais étaient irréversibles. Ce n’est pas comme si je n’étais pas éduquée sur ce qui allait physiquement m’arriver, parce que j’avais regardé tant d’influenceurs transgenres, parler des effets de la testostérone et je savais à quoi ressemblerait la chirurgie du haut. »

Sa détransition

Daisy Strongin au début de sa détransition à l’été 2020. (Avec l’aimable autorisation de Daisy Strongin)

Après l’opération, Daisy a hésité à changer son nom légal en Oliver, mais elle a fini par le faire. Cependant, elle a commencé à éprouver des doutes et des remords quant à ses décisions.

« C’est devenu très difficile de se regarder dans le miroir, car je sentais une plus grande déconnexion entre mon esprit et mon corps qu’auparavant. J’avais l’impression d’être dans une sorte de purgatoire bizarre entre les sexes. Je ne ressemblais pas à un homme. Je ne ressemblais pas à une femme. J’avais cette poitrine plate et cette voix grave, mais j’avais toujours des hanches assez galbées, ce qui était pénible. J’avais beaucoup de regrets et je ressentais une grande insécurité. »

Elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne se détransitionne.

« Je courais après quelque chose qui était juste complètement inatteignable, j’ai compris que je ne serai jamais un homme. C’est devenu vraiment clair pour moi vers la fin de la transition, et que je n’allais jamais être satisfaite de ce que j’avais fait. »

Daisy avait fumé de la marijuana au lycée et fait la fête à l’université, mais dans les semaines précédant sa détransition, elle a commencé à s’automédicamenter, en fumant « beaucoup d’herbe » et en « buvant tous les soirs toute seule ».

Finalement, un jeudi de mai 2020, au plus fort de la pandémie de Covid‑19 et des confinements, Daisy a décidé d’arrêter de prendre de la testostérone.

« J’avais l’habitude de m’injecter de la testostérone une fois par semaine. Chaque jeudi était mon jour d’injection. Et progressivement, quand ce jour arrivait et qu’il était temps pour moi de faire mon injection, je me disais : ‘Est‑ce que je veux vraiment continuer à faire ça ?’ »

Ce jeudi‑là, Daisy a dit à sa mère qu’elle ne voulait pas se faire injecter, et lorsque sa mère lui a demandé ce que cela signifiait, elle a répondu : « Je pense que cela signifie que je me détransitionne. »

« J’ai en quelque sorte réalisé que chaque injection me rapprochait de l’infertilité. J’étais à un ou deux ans de devoir subir une hystérectomie. Je ne voulais pas fermer la porte à la possibilité d’avoir des enfants biologiques. »

Daisy grimaçait à l’idée d’admettre son erreur et de dire aux gens qui la connaissaient « comme un gars » qu’elle était en fait une femme, et elle redoutait de devoir expliquer aux gens ce que signifiait « détransitionner ».

Heureusement, elle n’a pas eu de complications graves de l’opération, si ce n’est des zones sensibles autour de ses cicatrices, l’absence de sensation dans ses mamelons et d’autres « poches bizarres où il n’y a pas de sensation ».

Bien que les implants mammaires lui permettraient de mieux s’habiller, Daisy se méfie de la chirurgie reconstructive, craignant de retomber dans l’idée qu’elle doit changer son corps pour être heureuse.

« En fait, la décision a été très difficile à prendre. Je n’ai pas encore vraiment décidé de ce que je veux faire. »

Daisy Strogin tient son fils nouveau-né dans le nord-est de l’Illinois, le 1er novembre 2022. (John Fredricks/Epoch Times)

L’ « arnaque » de la théorie du genre

En réfléchissant à l’ensemble de son parcours en matière de genre, Daisy regrette d’avoir commencé.

Elle rejette définitivement la théorie du genre et l’identité de genre, la qualifiant d’ « arnaque ».

« Je réalise maintenant que ce n’est pas quelque chose qui est connecté à la réalité. C’est une sorte de fantasme, et je ne le dis pas à la légère. C’est juste… c’est comme ça que je le vois. Il n’y a pas de science derrière tout ça. »

« L’idée que l’on puisse avoir cette essence innée et immuable du genre, qui est métaphysique, mais aussi fluide et qui peut changer, n’a aucun sens. Plus je réfléchis à cette idéologie, moins elle a de sens. Elle n’avait même pas de sens pour moi quand j’étais trans. »

Les transsexuels ayant fait une détransition, sont une vérité gênante pour les militants transsexuels, les professionnels de la santé et Big Pharma, car ils brisent le narratif pro‑trans et, à ce titre, leurs voix sont souvent étouffées dans les grands médias.

« Ils veulent cacher le fait que cela se produit. »

Les militants transgenres refusent souvent de reconnaître que les personnes qui se détransitionnent le font par regret. Ils les traitent de fanatiques et les accusent de « transphobie intériorisée ».

Une photo de mariage est affichée sur le mur de la maison des Strongin dans le nord-est de l’Illinois, le 1er novembre 2022. (John Fredricks/Epoch Times)

« C’est un mensonge. Ce n’est tout simplement pas vrai. Les gens veulent juste trouver une raison différente pour expliquer la détransition. J’aimerais juste que les gens nous écoutent vraiment, au lieu d’écouter ce que les autres disent de nous. »

« Les soins tenant compte du genre » sont « mauvais à bien des égards ». Aujourd’hui Daisy perçoit clairement les motivations basées sur le profit des grandes entreprises pharmaceutiques et de la communauté médicale pour promouvoir la transition médicale des enfants et des jeunes adultes avant leur pleine maturité.

« Je suis tombée dans le piège. J’ai vraiment vraiment cru toutes ces histoires selon lequelles l’identité de genre est quelque chose de très important à déterminer pour trouver qui on est, mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas quelque chose qui peut changer. »

La vie de couple

Daisy s’est mariée en décembre de l’année dernière et a depuis donné naissance à un fils.

Alors qu’elle berce le bébé de deux mois dans ses bras pour le nourrir au biberon, Daisy se rappelle constamment qu’elle ne sera jamais capable d’allaiter. C’est agaçant, mais elle ne veut pas s’attarder sur un passé qu’elle ne peut changer.

Du lait maternisé se trouve dans la cuisine de Daisy alors qu’elle berce son fils nouveau-né dans le nord-est de l’Illinois, le 1er novembre 2022. (John Fredricks/Epoch Times)

« C’est fait. Il n’y a rien que je puisse faire. La seule chose que je peux faire, c’est essayer de faire la paix avec ça. »

Daisy lutte toujours contre la dépression et l’anxiété qui vont et viennent, mais elle ne prend plus d’antidépresseurs ou autres.

La perte de sa poitrine et sa voix plus grave à cause de la testostérone sont des choses « malheureuses mais pas débilitante », dit‑elle. « J’aime ma vie. Mon mari est vraiment doué pour m’aider à me sentir féminine. Il pense que je suis belle. »

Elle admet que la maternité peut parfois être difficile, et ne convient pas à tout le monde, mais au risque de paraître « cliché », elle dit que « ça vaut le coup » et se contente, pour l’instant, d’être une mère au foyer.

« Cela demande beaucoup de sacrifices, mais j’ai appris à assumer ma vie. C’est la chose la plus incroyable que j’aie jamais vécue. Et je pense simplement à entendre son premier rire, à l’entendre dire ses premiers mots et à le regarder faire ses premiers pas. »

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