MéDECINE CHINOISE TRADITIONNELLE

L’Ancienne Anesthésie Chinoise

avril 23, 2017 4:04, Last Updated: avril 24, 2017 19:16
By

Guan Yu est une figure légendaire en Chine. Il était général au royaume de Shu durant la période des Trois Royaumes (de 222 à 265 AD). Lors d’ une bataille dans la Cité de Fan, une flèche empoisonnée blessa Guan Yu au bras droit. Le chirurgien le plus fameux de l’époque, Hua To, incisa le bras droit de Guan Yu, et enleva le muscle et l’os empoisonnés. Le temps de l’opération, Gun Yu continua à boire et à jouer aux échecs. Il parlait et riait comme si de rien n’étais. Son attitude lui valut l’admiration et le respect de tous les soldats et des autres généraux qui avaient assisté à l’opération. Ils étaient stupéfaits par la façon dont Guan Yu était capable de se maîtriser face à une telle douleur. Mais le fait est qu’avant l’opération, Hua To avait pu appliquer à son bras une anesthésie d’actualité du nom de mandragore. Hua Tuo est probablement le premier à avoir inventé et utilisé l’anesthésie.

Avant l’époque de Hua Tuo, afin d’empêcher le patient de se tortiller et s’agiter lors d’une opération douloureuse, avant la chirurgie les docteurs attachaient le patient par les mains et les pieds. Ou ils lui frappaient la tête ou lui prélevaient du sang pour le rendre inconscient.

Pour réduire la douleur du patient durant l’opération, Hua Tuo essaya tout pour trouver une herbe anesthésique. Un jour, alors qu’il était dans la montagne en train de cueillir des herbes, il rencontra un bûcheron qui était gravement blessé. Le bûcheron attrapa deux feuilles, les écrasa et les pressa contre sa blessure. Peu après, la douleur disparut. Hua Tuo était agréablement surpris à la vue de l’herbe magique, et s’empressa de demander le nom de l’herbe au bûcheron. Les feuilles appartenaient à une plante du nom de mandragore. Après de nombreux essais et d’erreurs, Huao Tuo produisit finalement une fameuse anesthésie appelée « Ma Fei San ».

Dans le seizième chapitre d’un fameux roman chinois : Tous les Hommes sont Frères (ou La légende de Shui Hu), un conseiller de la Montagne Liang [1] nommé Wu Yong, mit un certain narcotique dans la boisson et réussit à voler le trésor à Yang Zhi, qui était chargé de remettre le trésor. Après que Yang Zhi et ses gardes eurent bu le vin, le quinzième d’entre eux ne put rien faire d’autre que de regarder impuissant les sept hommes s’emparer du trésor en face d’eux. Ils ne purent se lever, ni bouger, ni même dire un mot. En fait, Wu Yong mélangea l’anesthésie au vin. L’anesthésie chinoise qu’il utilisa était appelée « men han ». « Men » signifie « s’évanouir » et « han » signifie « homme adulte » en chinois, aussi « men han » signifie t-il le produit qui fait s’évanouir l’adulte. Le principale ingrédient actif en était la mandragore.

Le Guide illustré des Plantes expliquait, « la Mandragore vit dans les prairies sauvages de la province de Guangxi. Les bandits prennent souvent sa tige, la mâchent, et la mettent dans la nourriture pour rendre leur victime inconsciente et voler leurs biens. La drogue menhan doit avoir été faite avec ce genre d’herbe. »

Il y a de nombreuses herbes chinoise qui peuvent être utilisées comme anesthésique. On compte à part la mandragore plus de quarante autres sortes d’herbes. Ce n’est que depuis le siècle dernier que la médecine occidentale a commencé à utiliser le dimethylether comme anesthésique dans les opérations. Mais la médecine chinoise inventa et utilisa l’anesthésique déjà du temps de Hua Tuo, voici quelques deux mille ans.

Note:

[1] Montagne Liang : Le repaire d’un gang de Bandit-héros dans Tous les Hommes Sont Frères, une oeuvre de fiction très populaire écrite par Shi Nai-An.

Source : Clearharmony 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER