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Le bilan terrible des révolutions socialistes

novembre 2, 2018 19:59, Last Updated: novembre 2, 2018 19:59
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Troy Media

Il y a dix-neuf ans, l’ex-général Hugo Chavez est arrivé au pouvoir au Venezuela, affirmant qu’une « révolution bolivarienne » fondée sur les principes communistes améliorerait la vie de la population.

Aujourd’hui, des millions de Vénézuéliens fuient leurs foyers à la recherche de nourriture, de médicaments ou d’un emploi dans les pays voisins. L’inflation est devenue incontrôlable.

Dans un pays qui possède peut-être les plus grandes réserves de pétrole de la planète, les hôpitaux manquent de médicaments de base, l’approvisionnement en eau et en électricité n’est pas fiable, les crimes violents sont endémiques et la malnutrition infantile n’a jamais été aussi élevée.

Le gouvernement, dirigé aujourd’hui par l’ancien chauffeur de bus Nicolas Maduro, continue d’emprisonner ses détracteurs et s’est juré de continuer d’appliquer ses méthodes marxistes-léninistes.

« Ayons la foi », a déclaré Maduro. « Soyez assuré que, tôt ou tard, nous remporterons des victoires dans le domaine économique. »

Cependant, la majorité écrasante des Vénézuéliens semble considérer cette dernière expérience socialiste radicale comme un échec tragique.

Le résultat dramatique de l’expérience vénézuélien a-t-il découragé les partisans de gauche ?

Pas du tout. Dans le monde entier, sur les lèvres de jeunes idéalistes, de journalistes exaltés et d’universitaires à la barbe grise, le refrain est toujours le même : « On ne peut en vouloir au communisme. Le vrai communisme n’a pas encore été essayé. »

Eh bien, cela fait déjà 170 ans depuis la publication du Manifeste du Parti communiste. Jetons alors un coup d’œil au bilan des révolutions socialistes survenues depuis lors.

La Commune de Paris de 1871, la première tentative de réaliser ce que Karl Marx appelait « la dictature du prolétariat », a été de trop courte durée pour nous aider réellement dans notre analyse. Cependant, elle parvint à nous donner quelques indices sur ce que l’avenir marxiste devrait produire : des attaques contre la religion, la censure de la presse et la prise et le massacre d’otages.

La Révolution bolchévique russe de 1917, qui a écrasé la démocratie naissante arrivée à la place du régime tsariste, a construit sur les ruines de l’Empire russe un nouvel État appelé l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Il a duré près de 70 ans.

Parmi ses résultats marquants, on peut citer la destruction de la classe moyenne et de la paysannerie prospère, l’incapacité de nourrir sa population, une vaste répression policière et l’emprisonnement de millions « d’ennemis de la révolution », les purges sanglantes régulières de la direction du parti, l’utilisation du travail forcé dans la construction des canaux et de l’industrie lourde, les cas de famine délibérée et généralisée qui ont nécessité des rappels à la population affamée que « manger ses enfants est un acte de barbarie ».

Une estimation très prudente de ses victimes est de 20 millions de morts.

Après la révolution bolchévique, les communistes russes croyaient que leur exemple inspirerait des révolutions similaires dans le monde entier et, en fait, des « républiques rouges » ont fait leur apparition en Allemagne, en Hongrie et en Espagne. Mais elles ont rapidement été écrasées par les forces d’opposition qu’elles avaient elles-mêmes engendrées.

Lorsque l’Union soviétique a commencé à imploser en 1989, les citoyens des pays européens voisins, auxquels l’URSS avait imposé sa version du socialisme après la Seconde Guerre mondiale, étaient si contents de leur expérience avec le marxisme qu’ils se sont immédiatement débarrassés de leurs régimes communistes en les remplaçant par des gouvernements plus démocratiques.

L’exportation du marxisme-léninisme vers l’Asie, où les régimes communistes ont pris le pouvoir en Chine, en Corée du Nord, au Vietnam, au Cambodge et au Laos, a eu plus de succès.

Ayant pu prendre en compte l’expérience de plus d’un siècle de théorie et de pratique communistes dans la construction de leurs propres versions de la société communiste réelle, les « révolutionnaires » asiatiques ont montré qu’ils n’avaient rien appris de leurs professeurs européens – à part des moyens encore plus brutaux d’opprimer leur peuple.

Le régime maoïste en Chine a massacré au moins 60 millions de personnes au cours des campagnes d’élimination des propriétaires fonciers, du Grand bond en avant, de la Révolution culturelle et autres.

Les Khmers rouges du Cambodge pensaient que les villes et l’alphabétisation étaient les causes du sous-développement et ont chassé la population des zones urbaines vers les champs de la mort dans la jungle.

La Corée du Nord est devenue une terre de camps de prisonniers, de contrôle des pensées et de malnutrition.

La révolution communiste vietnamienne a conduit à une vague de plus d’un million de réfugiés qualifiés de « boat people » et à l’établissement des prisons de rééducation tellement atroces que les détenus d’une d’elles ont adressé une pétition au Comité international de la Croix-Rouge demandant des comprimés de cyanure pour se tuer.

Les expériences africaines avec le socialisme radical ont également échoué. Dans les territoires anciennement colonisés, les tentatives d’instaurer le communisme réel ont abouti à des résultats tout aussi terrifiants : répression politique, guerre civile, pénuries alimentaires qui ont souvent conduit à la famine et échec socio-économique.

On n’a qu’à comparer les pays africains dans les années 1960, dont le produit intérieur brut équivalait à celui de Singapour et de la Corée du Sud. Ils ont choisi la voie collectiviste et se trouvent aujourd’hui à des années-lumière du développement social des pays qui ont adopté une économie de marché.

Retournons au Venezuela. Les gouvernements Chavez-Maduro ont pris Cuba comme modèle, de même que le Nicaragua, la Bolivie et l’Équateur. À long terme, cette « marée rose » n’a produit qu’un échec.

Il est certainement grand temps de décider de déconseiller de nouvelles expériences avec le communisme réel.

Gerry Bowler est chercheur principal du groupe d’experts canadiens Frontier Centre for Public Policy.

Le point de vue exprimé dans cet article est celui de son auteur et ne reflète pas nécessairement celui d’Epoch Times.

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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