Le Boeing 737 de United Airlines perd un panneau externe en plein vol, un problème détecté seulement à l’atterrissage dans l’Oregon

Il s'agit du plus récent événement d'une série d'incidents qui ont placé Boeing sous haute surveillance

Par Caden Pearson
18 mars 2024 18:15 Mis à jour: 18 mars 2024 18:15

Le 15 mars, un Boeing 737 de United Airlines a été cloué au sol après avoir perdu un panneau externe en plein vol à l’insu de l’équipage, selon la compagnie aérienne.

Dans une déclaration à Epoch Times, United Airlines a indiqué que malgré la perte du panneau, le Boeing 737-800, qui avait décollé de San Francisco, avait atterri en toute sécurité dans le comté de Jackson, dans l’Oregon.

« Cet après-midi, le vol 433 de United Airlines a atterri sans encombre à sa destination prévue, l’aéroport international de Rogue Valley/Medford (MFR). Au moment du positionnement de l’avion à la porte d’embarquement, on a découvert qu’il manquait un panneau externe », indique le communiqué.

« Nous allons procéder à un examen approfondi de l’avion et effectuer toutes les réparations nécessaires avant sa remise en service. Nous mènerons également une enquête pour mieux comprendre comment cet incident s’est produit. »

La compagnie aérienne n’a pas fourni de détails sur la cause de la disparition du panneau, ni sur les conséquences potentielles qui auraient pu survenir pendant le vol.

On ignore si l’un des 139 passagers et des six membres d’équipage du vol 433 a été impacté par le panneau manquant.

United Airlines a toutefois précisé que l’avion n’avait pas déclaré de situation d’urgence avant l’atterrissage, « car il n’y avait pas d’indication de dommages pendant le vol ».

La disparition du panneau externe le 15 mars est le plus récent événement d’une série d’incidents qui ont placé Boeing sous l’œil attentif des autorités fédérales et de l’industrie aéronautique cette année.

Les incidents impliquant des avions Boeing semblent de plus en plus fréquents depuis qu’un vol d’Alaska Airlines a été victime de l’explosion d’un bouchon de porte à 16.000 pieds (4,9 km) d’altitude en janvier, obligeant le Boeing 737 MAX 9 à atterrir d’urgence.

Après l’incident, United Airlines a procédé à des inspections sur d’autres avions 737 MAX et a découvert des boulons desserrés et des problèmes d’installation sur le bouchon de porte qui s’est rompu. Le bouchon de porte est utilisé pour sceller les sorties de secours supplémentaires dans certaines configurations de l’avion.

Depuis, d’autres avions Boeing exploités par United Airlines ont connu des incidents majeurs.

Le 7 mars, un Boeing 777-200ER de United Airlines a perdu une roue du train d’atterrissage principal gauche peu après avoir décollé de l’aéroport international de San Francisco. Le vol se dirigeait vers le Japon, mais s’est redirigé vers l’aéroport international de Los Angeles (LAX) après l’incident.

L’avion a atterri en toute sécurité à LAX, selon le porte-parole de l’aéroport, Dae Levine. Des camions de pompiers étaient prêts à intervenir, mais ils n’ont pas été nécessaires. L’avion s’est arrêté aux deux tiers de la piste et a été remorqué.

Des photos et vidéos de l’incident circulant sur les réseaux sociaux montrent la roue se détachant et tombant peu après le décollage de l’avion. On y voit également des véhicules et une barrière endommagés par la roue.

Le même jour, le moteur d’un Boeing 737-900 de la compagnie United Airlines a pris feu en plein vol, nécessitant un atterrissage d’urgence. Ce moment terrifiant sur le vol 1118 reliant Houston à Fort Myers a été filmé par des passagers qui ont montré des étincelles s’échappant d’un moteur.

Le 11 mars, un Boeing 787 Dreamliner de LATAM Airlines a plongé, projetant les passagers au plafond et blessant 50 personnes. Selon les rapports, le problème pourrait avoir été causé par un agent de bord qui a accidentellement actionné un interrupteur sur le siège du pilote, le forçant à basculer vers les commandes.

Le 11 mars encore, un Boeing 777 de United Airlines, reliant Sydney à San Francisco, a dû revenir à Sydney peu après le décollage en raison d’un « problème de maintenance ». Il s’est avéré par la suite que le problème était dû à une fuite de liquide hydraulique, visible sur une vidéo filmée par un passionné d’aviation. Lors de l’atterrissage à Sydney, des équipes de pompiers attendaient l’avion sur le tarmac.

Le 14 mars, un Boeing 777 d’American Airlines a eu un pneu crevé au décollage de l’aéroport international de Dallas Fort Worth. L’avion, fabriqué il y a 23 ans, a atterri à Los Angeles sans incident, selon la compagnie aérienne.

« L’avion a roulé par ses propres moyens jusqu’à la porte d’embarquement et les passagers ont débarqué normalement », a déclaré la compagnie aérienne.

Epoch Times a contacté Boeing pour obtenir un commentaire, sans réponse à ce jour.

Au milieu de cette saga, un lanceur d’alerte qui a travaillé pour Boeing pendant 30 ans a été retrouvé mort « de ce qui semble être une blessure par balle auto-infligée » le 9 mars, selon le bureau du coroner du comté de Charleston en Caroline du Sud.

John Barnett, 62 ans, qui avait travaillé pendant plus de 30 ans chez Boeing avant de prendre sa retraite en 2017, était un critique virulent des pratiques de l’entreprise en matière de sécurité et de qualité de la production.

Au moment de son décès, il était engagé dans un procès contre Boeing. Il affirmait que le constructeur aéronautique avait exercé des représailles à son encontre pour avoir signalé à plusieurs reprises des défauts.

Les amis de M. Barnett ont remis en question les circonstances de sa mort, exprimant leur scepticisme quant aux conclusions du médecin légiste.

Le 14 mars, Bob Ketchum a déclaré à NewsNation qu’il ne croyait pas que son ami s’était suicidé.

« Y croyons-nous vraiment? Y a-t-il eu un coup monté? Nous ne savons pas », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, une autre femme, qui a déclaré être une amie proche de M. Barnett, a affirmé que ce dernier lui avait dit : « S’il m’arrivait quelque chose, ce ne sera pas un suicide. »

Boeing a exprimé ses condoléances pour la mort de M. Barnett.

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