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Le chanteur Amir programmé dans un festival : « une provocation » pour certains, « une stigmatisation » pour d’autres

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Le chanteur franco-israélien Amir.

Photo: Crédit photo MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Après la polémique autour de la présence d’Israël au concours de l’Eurovision 2025 – lors duquel la candidate de l’État hébreu Yuval Raphael a terminé en deuxième position – au tour du chanteur franco-israélien Amir d’être l’objet d’une controverse. Des syndicats et des élus ont dénoncé sa venue à Gardanne (Bouches-du-Rhône).
Programmé à l’affiche dans le cadre du festival Gardan’Party, qui se déroulera à Gardanne du 25 au 26 juillet prochain, le finaliste de The Voice 2014 ne fait pas l’unanimité. Certains élus d’opposition de la ville, ainsi que la CGT des agents municipaux, ont vivement condamné cette programmation, rapporte La Provence.
« Une provocation à l’égard de toutes les victimes du génocide »
Dans un communiqué, la CGT des agents municipaux de cette commune de plus de 20.000 habitants s’interroge sur la présence à ce concert gratuit de celui qui a terminé à la sixième position à l’Eurovision 2016, indiquant qu’il a, par le passé, « effectué son service militaire dans l’armée israélienne ».
Affirmant que le chanteur franco-israélien « assume son engagement idéologique aux côtés de Tsahal, à l’heure même où cette armée mène à Gaza une offensive militaire d’une violence extrême », le syndicat estime qu’il est « légitime et nécessaire d’ouvrir un débat public sur ce choix de programmation ». « Dans plusieurs villes, des associations ont appelé au boycott de ses concerts. Ce n’est pas la position de notre syndicat », se défend néanmoins la CGT.

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Considérant cette programmation comme « une provocation à l’égard de toutes les victimes du génocide, de toutes celles et ceux qui veulent la paix », des élus d’opposition du groupe Collectif citoyen Gardanne Biver ont, de leur côté, indiqué qu’ils ne participeraient pas au concert, comme le relate encore La Provence.
« Importer le conflit israélo-palestinien en France »
Hervé Granier, le maire de Gardanne, a aussitôt réagi aux propos de ses opposants municipaux sur Facebook : « Ces personnes veulent, comme cela est tristement de coutume depuis plusieurs années, importer le conflit israélo-palestinien en France. Je dénonce cela. »
Arnaud Mazille, l’adjoint (LR) au maire délégué à la culture, a quant à lui déclaré que la municipalité était « choquée » et « ahurie » face à cette polémique, précise le quotidien régional.

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« Ces propos sont incompréhensibles. Depuis cinq ans, Gardan’Party se veut une fête populaire, festive, familiale. Hommes ou femmes, les artistes invités incarnent toute la diversité de la société française. Le seul critère de sélection, c’est le talent », a également expliqué l’adjoint au maire. Et de poursuivre : « Oui, Amir est né en Israël, comme tous les jeunes hommes de là-bas il a fait son service militaire. Mais il a aussi appelé à la paix. » « On veut importer le conflit israélo-palestinien pour l’instrumentaliser à des fins politiques. Alors la CGT s’interroge, mais l’opposition appelle au boycott. Ce n’est pas républicain », a-t-il encore dénoncé.
Il « n’a strictement rien à voir avec le conflit à Gaza »
Sur les réseaux sociaux, nombre de personnalités politiques ont aussi contesté cette controverse, à commencer par Martine Vassal, la présidente de la Métropole Aix-Marseille. Sur X, elle a souligné que celle-ci était « un exemple des amalgames et du manque de nuance actuels ». Le fait qu’Amir « soit juif et franco-israélien n’a strictement rien à voir avec le conflit à Gaza », a-t-elle appuyé, invitant les détracteurs à prendre « un peu de hauteur et de mesure » étant donné que le chanteur « prône la paix ».

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S’exprimant au micro de CNews, Elie Korchia, le président du Consistoire israélite de France, a de son côté qualifié de « honte » le fait de vouloir stigmatiser Amir, sous prétexte qu’il est franco-israélien.