ÉCONOMIE CHINE

Le Premier ministre français en Chine pour finaliser des contrats

juin 20, 2018 15:20, Last Updated: juin 20, 2018 15:25
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Le chef du gouvernement français Édouard Philippe se rend en Chine de vendredi à lundi pour veiller à la finalisation des contrats décrochés en janvier par le président Emmanuel Macron, notamment pour Airbus et Areva.  M. Philippe effectue un voyage officiel ponctué de trois étapes (Shenzhen, Shanghaï et Pékin) dont un entretien avec le président Xi Jinping, avec une délégation de ministres et d’entrepreneurs français.

Il s’agit de « concrétiser des engagements pris dans les secteurs agro-alimentaires, aéronautiques et énergétiques », indique-t-on à Matignon. Dans le viseur, la méga-commande de 184 avions Airbus A320 annoncée lors de la visite d’Emmanuel Macron en janvier, qui devait être finalisée « sous peu » mais dont on attend encore l’officialisation.

« Ce sont des négociations qui se poursuivent jusqu’à la dernière minute entre industriels. Ce type de visite sert à donner un appui à ces négociations », fait-on valoir à Matignon, alors que l’avionneur européen a une carte à jouer dans un contexte de guerre commerciale accrue entre États-Unis et Chine, qui pourrait desservir son principal concurrent Boeing.

La visite présidentielle avait aussi donné lieu à un accord spectaculaire pour Areva, qui avait obtenu la construction pour quelque 10 milliards d’euros d’une usine de retraitement de déchets nucléaires. Le passage de M. Philippe pourrait permettre de franchir une « étape » concernant « le dispositif nécessaire pour l’ingéniérie », précise-t-on à Matignon.

L’objectif est également de ne « pas relâcher la pression » pour l’ouverture du marché chinois à la viande bovine française, peu avant la levée attendue de l’embargo en vigueur depuis 2001.  M. Philippe entend aussi mettre en valeur une cinquantaine d’entreprises embarquées dans la délégation.  Parmi elles, des dirigeants de quelques mastodontes (Airbus, EDF, Suez, Schneider Electric…), mais aussi 18 start-ups. En toile de fond, un déficit commercial record en 2017 avec la Chine, de l’ordre de 30 milliards d’euros.

« Il y aura pas mal de signatures d’accords », prédit-on à Matignon, en évoquant des contrats liés « à l’innovation, la croissance verte ».  Alors que M. Macron avait conclu son déplacement en lançant un appel à la cohésion des Européens face à la « puissance de feu » de Pékin, la visite de M. Philippe s’effectuera en coordination avec celle du vice-président de la Commission européenne Jyrki Katainen, également présent à Pékin.

DC avec AFP

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