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Les urgences du CHU de Rennes sont saturées, des soignants alertent sur cet état sans précédent

novembre 6, 2021 3:04, Last Updated: novembre 6, 2021 3:04
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Le service des urgences du CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine) enregistre un nombre d’entrées record depuis plusieurs semaines. Manque de soignants, d’hygiène, conditions de travail déplorables, le personnel est à bout de souffle et se plaint de ne plus pouvoir faire son travail de soin correctement.

Depuis plusieurs années, le CHU de Rennes fait face à la dégradation de ses conditions de travail et de la prise en charge des patients, mais depuis quelques semaines, un cap a été franchi et tous les services manquent non seulement de personnel mais aussi de lits. Aux urgences, notamment, les soignants s’inquiètent de ne plus pouvoir prodiguer les soins nécessaires aux patients qui arrivent, rapporte France 3 Bretagne.

De nombreux facteurs sont à l’origine de cette situation des plus catastrophique. Entre le manque de médecins traitants, la fermeture des services d’urgence des hôpitaux voisins (Fougères, Vitré, Redon et Laval), le tout combiné à une augmentation de la population, le niveau de fréquentation des urgences du CHU de Rennes a explosé ces derniers temps.

« Je demande aux patients qui ne vont pas trop mal de veiller sur les autres »

Mais tous ces facteurs ne sont pas les seuls problèmes que les urgences de Rennes rencontrent. Les patients, qui se retrouvent accueillis dans des conditions déplorables, pâtissent également de ce manque cruel de soins et d’attention. Les soignants doivent s’armer de courage pour faire face à leur détresse décuplée. Pour couronner le tout, certains patients sont également violents, ou sous l’influence de l’alcool.

Ce mercredi 3 novembre, le record de fréquentation a été atteint, avec « 30 patients pour 2 infirmières et 1 aide-soignante », explique à France 3 Bretagne une aide-soignante du CHU de Rennes qui souligne par ailleurs qu’ « il y a un an, on dépassait rarement les 20 patients et déjà à 20, on était débordé ». Elle ajoute : « Je demande aux patients qui ne vont pas trop mal de veiller sur les autres. »

L’un de ses collègues renchérit : « On est rappelé tous les soirs par la direction pour venir en heures sup, et malgré ça, on est en sous-effectif. » Il poursuit : « On devient maltraitant avec les patients qui attendent des heures et des heures. »

Une « goutte d’eau dans la mer »

Et même si la direction du CHU se targue d’avoir prévu des renforts et d’être « totalement mobilisée aux côtés des urgences de l’établissement face à la charge de travail des équipes qu’elle accompagne au quotidien », l’aide-soignante souligne que bien que cela soit le cas, ce n’est pour autant qu’une « goutte d’eau dans la mer ».

L’une des conséquences de cette situation est que certains soignants préfèrent quitter leur poste, et ce, malgré les accords du « Ségur de la santé », qui ont certes permis des augmentations de salaire, mais qui n’ont toutefois pas apporté de réelles solutions en terme d’augmentation du nombre de lits et de créations de postes.


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t.me/Epochtimesfrance

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