Près de 6 millions d’ânes sont abattus chaque année pour leur peau utilisée en médecine traditionnelle chinoise, un chiffre qui pourrait grimper à 7 millions d’ici 2027, déplore jeudi l’ONG Donkey Sanctuary, qui réclame un « moratoire » sur ce commerce décimant notamment l’espèce en Afrique.
Les peaux d’âne sont exportées en Chine pour fabriquer un remède traditionnel connu sous le nom d’ejiao, utilisé pour améliorer la circulation sanguine, ralentir le vieillissement, mais aussi stimuler la libido et la fertilité.
Un marché de plus de 6 milliards de dollars

Autrefois réservé aux empereurs, ce produit est désormais prisé de la classe moyenne chinoise et représente un marché de plus de 6 milliards de dollars (environ 5,1 milliards d’euros).
Pour alimenter ce commerce, quelque 5,9 millions d’ânes sont abattus chaque année dans le monde, et ce chiffre pourrait atteindre 6,8 millions d’ici 2027.

Les ânes transformés en « marchandises »
La Chine, dont la population d’ânes s’est effondrée ces dernières décennies, passant de 11 millions en 1992 à 1,5 million en 2023, s’est notamment tournée vers l’Afrique pour satisfaire la demande.
Ce marché en croissance constante « a transformé les ânes en marchandises, alimentant une épidémie commerciale », qui touche particulièrement les activités des femmes et des enfants, affirme dans un rapport Donkey Sanctuary, une ONG britannique.
« Volant et massacrant des ânes dans la nuit »
« Des réseaux illégaux opèrent à travers le continent, souvent sans conséquences, volant et massacrant des ânes dans la nuit », s’inquiète le rapport.
Dans la lignée de l’Union africaine, qui a interdit en février 2024 le commerce des peaux d’ânes à l’échelle du continent, Donkey Sanctuary plaide également en faveur d’un moratoire.
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