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Près de 6 millions d’ânes abattus chaque année pour le commerce de peaux vers la Chine

juin 26, 2025 10:20, Last Updated: juin 26, 2025 11:02
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Près de 6 millions d’ânes sont abattus chaque année pour leur peau utilisée en médecine traditionnelle chinoise, un chiffre qui pourrait grimper à 7 millions d’ici 2027, déplore jeudi l’ONG Donkey Sanctuary, qui réclame un « moratoire » sur ce commerce décimant notamment l’espèce en Afrique.

Les peaux d’âne sont exportées en Chine pour fabriquer un remède traditionnel connu sous le nom d’ejiao, utilisé pour améliorer la circulation sanguine, ralentir le vieillissement, mais aussi stimuler la libido et la fertilité.

Un marché de plus de 6 milliards de dollars

Le 28 février 2017, un échantillon d’« Ejiao », une forme de médicament traditionnel chinois dérivé de la peau d’âne bouillie, présenté dans un emballage d’usine dans un abattoir spécialisé agréé à Baringo. (TONY KARUMBA/AFP via Getty Images)

Autrefois réservé aux empereurs, ce produit est désormais prisé de la classe moyenne chinoise et représente un marché de plus de 6 milliards de dollars (environ 5,1 milliards d’euros).

Pour alimenter ce commerce, quelque 5,9 millions d’ânes sont abattus chaque année dans le monde, et ce chiffre pourrait atteindre 6,8 millions d’ici 2027.

Des bouchers abattent un âne populairement appelé « fine boy » pour vendre de la viande à des vendeurs dans un abattoir à Ughelli, dans l’État du Delta, dans le sud du Nigéria, le 24 août 2017. Dans l’État du Delta, les peaux d’ânes sont expédiées en Chine, où elles sont bouillies et la galatine, connue sous le nom d’Ejiao, est vendue sur un marché dont la valeur est estimée à des centaines de millions de dollars chaque année. (PIUS UTOMI EKPEI/AFP via Getty Images)

Les ânes transformés en « marchandises »

La Chine, dont la population d’ânes s’est effondrée ces dernières décennies, passant de 11 millions en 1992 à 1,5 million en 2023, s’est notamment tournée vers l’Afrique pour satisfaire la demande.

Cette photo prise le 28 février 2017 montre des peaux d’ânes emballées pour l’exportation dans un abattoir spécialisé agréé à Baringo (Kenya). (TONY KARUMBA/AFP via Getty Images)

Ce marché en croissance constante « a transformé les ânes en marchandises, alimentant une épidémie commerciale », qui touche particulièrement les activités des femmes et des enfants, affirme dans un rapport Donkey Sanctuary, une ONG britannique.

Une femme soutenant une mère allaitant son enfant, tente de couper de la viande d’âne bouillie pour la vendre à des vendeurs dans un abattoir à Ughelli, dans l’État du Delta, dans le sud du Nigéria, le 24 août 2017. (PIUS UTOMI EKPEI/AFP via Getty Images)

« Volant et massacrant des ânes dans la nuit »

« Des réseaux illégaux opèrent à travers le continent, souvent sans conséquences, volant et massacrant des ânes dans la nuit », s’inquiète le rapport.

Dans la lignée de l’Union africaine, qui a interdit en février 2024 le commerce des peaux d’ânes à l’échelle du continent, Donkey Sanctuary plaide également en faveur d’un moratoire.

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