Retrouvé nu, « tabassé » et en position fœtale en forêt, il succombe à un grave traumatisme crânien au CHU de Dijon

Par Robin Lefebvre
8 mai 2024 12:30 Mis à jour: 11 mai 2024 14:17

Vendredi matin, des promeneurs ont découvert en forêt un jeune homme dénudé, le visage tuméfié, sur le plateau de Chenôve à Dijon (Côte-d’Or). Bien que transporté à l’hôpital, il a succombé à ses blessures dans la nuit du 5 au 6 mai. Un guet-apens aurait été tendu à la victime.

Vendredi dernier, des joggeurs ont fait une horrible découverte, alors qu’ils passaient à travers le plateau de Chenôve. Gisant dans l’herbe, un jeune homme nu, en position fœtale, laissé pour mort, le visage défiguré. Transporté « dans un état catastrophique » et plongé dans le coma au centre hospitalier universitaire (CHU) de Dijon, il a malheureusement succombé à ses blessures dans la nuit du 5 au 6 mai. Il s’appelait Grégory Sapet et avait 22 ans. Il vivait à Alès, dans le Gard. Il a été retrouvé sans ses papiers d’identité, ses habits partiellement brûlés à côté de lui.

Le 1ᵉʳ mai, le jeune homme annonce à ses parents qu’il part travailler sur Dijon (Côte-d’Or) avec une amie. Ces derniers acceptent, sous condition qu’il leur donne des nouvelles par téléphone. Mais dès le lendemain, Grégory est injoignable. Alexandre, son grand frère, finit par signaler sa disparition aux gendarmes: « Je le connais, il n’est pas du genre à ne pas laisser de nouvelles. J’ai fait un signalement à la police dans le Gard. Les gendarmes ne m’ont pas pris au sérieux, j’ai dû insister pour tomber sur une femme qui a fini par localiser le téléphone », explique-t-il, cité par France 3 Régions.

« J’ai mis une heure à le reconnaître »

Son frère Alexandre a été appelé pour reconnaître le corps: « Mon frère a été découvert en position fœtale, complètement nu, le visage tuméfié, juste avec ses chaussettes aux pieds. L’œil gauche était enflé de la taille d’une boule de pétanque. Mon frère était tellement gonflé du visage que j’ai mis une heure à le reconnaître, pour dire à quel point l’acte a été d’une violence terrible ». « J’imagine mon petit frère se faire tabasser, les suppliant d’arrêter de lui faire du mal », ajoute Alexandre, sous le choc.

Le jeune Alésien a-t-il été victime d’un guet-apens ? C’est ce qu’imagine Alexandre: « C’était quelqu’un d’adorable, hyper gentil, hyper attentionné. Mais avec la vie qu’on a eue, c’était un électron libre, il ne réfléchissait pas vraiment à ce qu’il faisait. Toute sa vie, il a réagi comme ça: en électron libre, qui faisait ce qu’il voulait », raconte son grand frère, interrogé par nos confrères de France Bleu.

Un décès consécutif à un traumatisme crânien grave

L’autopsie du corps réalisée mardi a permis de révéler que « la cause du décès est consécutive à un traumatisme crânien grave, sans équivoque d’origine criminelle ; de nombreuses traces de coups étaient en effet constatées sur son visage », souligne Olivier Caracotch, procureur de Dijon, ce mercredi 8 mai dans un communiqué. « Une enquête criminelle de flagrance, diligentée par la division de la criminalité organisée et spécialisée de la DIPN de la Côte-d’Or, est actuellement en cours pour assassinat. »

Concernant la victime, il ajoute qu’elle était connue des services de police dans sa région d’origine, mais pas pour des infractions relevant de la législation sur les stupéfiants. En effet, son frère Alexandre, confirme qu’il avait un casier pour une histoire de violences, « mais ce n’était pas un dealer ».

Ses proches espèrent que le ou les auteurs de ce crime seront rapidement identifiés et arrêtés. Une cagnotte est mise en ligne pour aider ses proches à organiser les obsèques. Grégory avait quatre frères et une sœur.

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