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Trump dit ne pas avoir besoin d’un accord avec Pékin avant l’élection

septembre 20, 2019 20:50, Last Updated: septembre 20, 2019 21:20
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Le président des Etats-Unis Donald Trump a assuré vendredi ne pas avoir besoin d’aboutir à un accord commercial avec la Chine avant l’élection de 2020, insistant sur la bonne santé de l’économie américaine.

Le milliardaire républicain sait qu’il est très attendu sur ce dossier qui suscite la nervosité des marchés financiers et génère des inquiétudes sur la croissance américaine.

En quête d’un second mandat de quatre ans, l’ancien homme d’affaires de New York tente depuis plusieurs mois de rassurer les agriculteurs américains qui subissent de plein fouet les mesures de rétorsion chinoises.

« Je ne pense pas avoir besoin (d’un accord) avant l’élection », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre australien Scott Morrison. « Les gens savent que nous faisons du bon boulot » a-t-il affirmé, se disant convaincu que cela n’aurait pas d’impact sur le résultat du scrutin.

Engagées dans une guerre commerciale qui s’est traduite par des droits de douane réciproques sur des centaines de milliards de dollars de produits, les deux premières puissances économiques mondiales ont multiplié ces derniers jours les signes d’apaisement. Mais l’issue des tractations, qui doivent reprendre à haut niveau en octobre à Washington, reste très incertaine.

« Nous souhaitons un accord total, un accord partiel ne m’intéresse pas », a lancé M. Trump. « Cela pourrait aller vite, mais ce ne serait pas le bon accord. Il faut bien faire les choses », a-t-il expliqué, insistant sur l’extrême complexité du dossier en particulier concernant la protection de la propriété intellectuelle.

Washington exige des autorités chinoises qu’elles mettent fin à des pratiques commerciales jugées « déloyales », en particulier le transfert forcé de technologies américaines, les subventions massives aux entreprises d’Etat chinoises ou encore le vol de la propriété intellectuelle.

Le locataire de la Maison Blanche a répété qu’il avait d’excellentes relations avec son homologue chinois Xi Jinping. « Mais pour le moment, nous avons une petite prise de bec », a-t-il ajouté, assurant que le temps jouait en sa faveur. « Notre économie est très forte. La Chine est très affectée, nous ne le sommes pas ».

La croissance du PIB chinois s’est élevée à 6,2% sur un an au second trimestre, soit son niveau le plus bas depuis au moins 27 ans.

L’Australie subira-t-elle les dommages collatéraux de cette guerre commerciale lancée par M. Trump? Debout aux côtés du président américain dans les salons de la Maison Blanche, M. Morrison a opté pour un ton particulièrement conciliant, se contentant de considérations très vagues sur la capacité de son pays à « s’adapter dans un monde changeant ».

Fin juin, depuis Sydney, il avait adopté une posture autrement plus vindicative. « Les tensions commerciales ont augmenté. Les dégâts collatéraux se répandent. Le système commercial mondial est sous pression. Les projections de croissance mondiale sont réévaluées », avait-il mis en garde. « L’impact de toute nouvelle détérioration ne se limitera pas à ces deux puissances majeures », a-t-il ajouté.

La coalition conservatrice de M. Morrison a été réélue contre toute attente en mai, principalement sur la promesse d’entretenir le remarquable boom économique de l’Australie, qui en est à près de 28 années de croissance continue. Mais celle-ci est en train de s’essouffler.

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