Violences urbaines à Beauvais : les prévenus écopent une amende de 135 euros et ressortent libres

Par Epoch Times avec AFP
8 mars 2021 22:58 Mis à jour: 9 mars 2021 13:47

Les quatre prévenus ont écopé d’une amende de 135 euros pour non respect du couvre feu et sont ressortis libres.

Suite aux violences urbaines survenues du 1er au 3 mars dans deux cités HLM de Beauvais, deux hommes ont été condamnés le 8 mars par le tribunal judiciaire de Beauvais à huit et six mois de prison ferme, un autre à de la prison avec sursis et un quatrième relaxé.

Le 28 février, trois policiers avaient été légèrement blessés dans d’autres affrontements. En déplacement vendredi à Beauvais à l’occasion du « Beauvau de la sécurité », le Premier ministre Jean Castex avait affirmé que « rien ne restera impuni ».

Condamné à 21 reprises

L’un des prévenus, âgé de 34 ans, a été condamné à huit mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, pour « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ». Il avait filmé des affrontements et diffusé les images sur les réseaux sociaux. Sur les vidéos, on l’entend notamment parler des jeunes émeutiers comme « ses soldats » ou « ses vaillants ». Déjà condamné à 21 reprises, il a expliqué avoir voulu « informer les gens » de son quartier.

Un jeune de 18 ans a lui été condamné à six mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Dans la nuit du 1er au 2 mars, il avait tiré un mortier dans les airs.

« Tuez-les »

Un autre jeune de 20 ans a enfin écopé d’une peine de dix mois avec sursis, pour avoir filmé et diffusé des images, mais aussi pour « menace de mort ». Dans sa vidéo, largement diffusée, il criait notamment « Tuez-les ».

Le quatrième prévenu, également âgé de 20 ans, a lui été relaxé des faits de « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ». L’avocate de deux prévenus, Me Caroline Zanovello, a appelé à ne pas faire de ces jeunes « des boucs émissaires », a-t-elle souligné.

Ils écopent une amende et ressortent libres

Tous ont écopé d’une amende de 135 euros pour non respect du couvre feu et sont ressortis libres. « Le tribunal considère que le trouble à l’ordre public est mesuré », a noté la présidente Tania Moulin. Le parquet avait requis des peines allant de 36 à 18 mois de prison ferme, évoquant des « scènes d’émeute et de guérilla urbaine ».

 

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