A Aubervilliers, la police évacue un vaste campement de migrants

Par Epoch Times avec AFP
29 juillet 2020 09:43 Mis à jour: 29 juillet 2020 14:48

Près de 1.500 personnes ont été évacuées mercredi du vaste campement de migrants situé au bord du Canal de Saint-Denis à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), au terme d’une opération qui s’inscrit dans une volonté du gouvernement d’empêcher toute installation de camp de fortune à Paris et dans sa proche banlieue.

L’opération d’évacuation et de mise à l’abri des migrants vers différents centres d’hébergement et gymnases d’Ile-de-France a débuté peu après 6H00 et s’est achevée à 11H00, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Cette opération est la suite logique de toutes celles que nous avons conduites déjà depuis plusieurs mois », a déclaré sur place à la presse le préfet de police de Paris Didier Lallement.

« Je souhaitais évacuer les campements qui étaient en périphérie de Paris et faire en sorte que sur l’ensemble du secteur de la police de Paris et des trois départements limitrophes (les migrants) ne se regroupent pas dans des camps », a-t-il ajouté, précisant que près de 1.500 personnes seront mises à l’abri.

Le préfet a également invoqué le risque sanitaire lié à l’épidémie du Covid-19 pour justifier l’évacuation.

En fin de matinée les pelleteuses et les équipes de nettoyage s’affairaient à débarrasser les tentes, amas de vêtements et objets laissés sur place. Des centaines de tentes s’étendaient de part et d’autre du canal qui délimite Paris de la Seine-Saint-Denis pour seulement deux points d’eau.

« Les gestes barrière pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, notamment la distanciation physique, sont impossibles à faire respecter dans les campements, et les populations précaires sont celles qui sont les plus exposées au Covid », averti M. Barda qui est persuadé que le campement se reconstituera « dans quelques jours ».

La nouvelle maire d’Aubervilliers Karine Franclet (UDI) qui avait écrit au préfet de Seine-Saint-Denis pour réclamer l’évacuation du campement s’est réjouit de son démantèlement tout en concédant que « la solution n’est pas pérenne. C’est une problématique qu’il faut régler à l’échelle nationale mais là il avait une urgence sanitaire à laquelle il fallait répondre », a-t-elle déclaré.

Le site présente par ailleurs « un risque avéré pour la sécurité des personnes et deux noyades ont d’ores et déjà été constatées », indique l’arrêté préfectoral placardé sur des poteaux électriques alentour.

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