L’Italie, confrontée à une vague d’immigration depuis plusieurs jours, a récemment accusé Berlin de subventionner des associations aidant les embarcations en difficulté en Méditerranée.
L’Allemagne pourrait revoir sa copie pour l’année 2024. Alors que Rome a récemment reproché à Berlin de financer sans concertation des organisations caritatives d’aide aux migrants, le gouvernement allemand envisage de couper le robinet, relate le tabloïd Bild.
Deux millions d’euros ont été accordés à des ONG de sauvetage en mer pour 2023. Toutefois, aucune nouvelle subvention n’est prévue dans le projet de budget pour l’année prochaine.
Citant des sources de la commission du Budget du Parlement allemand, le plus gros quotidien d’Europe occidentale relève qu’il ne s’agit « pas d’un oubli » et souligne que la chancellerie ainsi que le ministère des Affaires étrangères sont favorables à l’arrêt de ce financement. Cependant, selon les informations de Bild, le groupe parlementaire des Verts ferait tout son possible pour que ces subventions soient encore incluses dans le budget de l’année 2024.
Une source de conflits
En subventionnant directement des associations actives en Méditerranée, le gouvernement fédéral allemand a provoqué la colère de la Première ministre italienne. Alors que l’île sicilienne de Lampedusa subit la crise migratoire de plein fouet, Giorgia Meloni a récemment pris la peine d’écrire une lettre au chancelier allemand, Olaf Scholz, lui faisant part de sa « stupéfaction » quant au financement par Berlin d’associations caritatives aidant les clandestins sur le territoire italien.
Berlin avait reconnu donner « entre 400.000 et 800.000 euros à chacun de deux projets en relation avec les migrants ». Une politique assumée par la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock: « Les sauveteurs en mer volontaires ont une mission consistant à sauver des vies en Méditerranée », avait-t-elle soutenu.
Toutefois, le 6 octobre, lors du sommet européen à Grenade, en Espagne, Olaf Scholz est revenu sur ces financements pendant une conférence de presse, expliquant qu’ils avaient été approuvés par le Parlement et non par le gouvernement. « Je n’ai pas fait cette proposition », a-t-il assuré.
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