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Amende de près de trois milliards d'euros et menaces de démantèlement

Après une amende d’un milliard de dollars, Google prend des engagements auprès de la Commission européenne

Sous la pression de Bruxelles, Google a annoncé des modifications de son modèle économique publicitaire afin d'éviter un démantèlement. La Commission européenne doit désormais examiner ces engagements.

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Logo de Google photographié au Mobile World Congress de Barcelone, en Espagne, le 27 février 2024.

Photo: Pau Barrena/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Sous la pression de Bruxelles, Google a annoncé des modifications de son modèle économique publicitaire afin d’éviter un démantèlement. L’entreprise américaine a déclaré vendredi que son objectif était de répondre à toutes les préoccupations en matière de concurrence soulevées par la Commission européenne. Il appartient désormais à cette dernière d’évaluer si ces engagements sont suffisants.
En septembre, Bruxelles a infligé à Google une amende de près de trois milliards d’euros car, selon les enquêteurs bruxellois, son activité publicitaire enfreignait les règles de concurrence de l’UE. La Commission a également exigé que Google modifie en profondeur son modèle économique et a menacé de le démanteler.
Google tire profit de la publicité de différentes manières. Outre les bannières publicitaires affichées sur ses propres pages, l’entreprise exploite des serveurs permettant à d’autres sites web de gérer leurs espaces publicitaires. Google dispose également d’un système d’enchères mettant en relation annonceurs et sites web, ainsi que de plateformes d’achat de bannières publicitaires en ligne.
D’après les évaluations réalisées à Bruxelles, le géant numérique domine le marché de ces technologies publicitaires et exploite sa position dominante, laissant peu de chances à ses concurrents. Les enquêteurs affirment que les deux services se favorisent mutuellement et échangent des informations, ce qui permet à Google de toujours proposer l’offre la plus avantageuse.

Google souhaite fournir des informations plus transparentes sur les enchères publicitaires.

Google s’est engagé à publier davantage d’informations sur les enchères publicitaires, les rendant ainsi accessibles à ses concurrents. De plus, ses serveurs publicitaires seront connectés à Prebit, un logiciel libre et alternatif à son propre système d’enchères.
Un porte-parole de Google a déclaré que, du point de vue de l’entreprise, les concessions faites réfutaient « totalement » les allégations de la Commission européenne. Google continuera de coopérer avec les enquêteurs dans les mois à venir, mais fera appel de la sanction infligée devant les tribunaux.
Bruxelles va désormais examiner si Google a ainsi « effectivement mis fin à la pratique de l’auto-préférence et résolu les conflits d’intérêts inhérents », a déclaré une porte-parole.
La Commission avait déjà indiqué considérer le démantèlement du modèle économique comme la seule solution. Toutefois, en vertu du droit de l’UE, une telle décision ne peut être prise qu’en dernier recours ; la Commission doit d’abord négocier avec Google.
Une affaire similaire est déjà en cours aux États-Unis. Les plaidoiries finales sont prévues lundi devant un tribunal fédéral de Virginie, et le verdict devrait être rendu dans les semaines ou les mois à venir. Google a échappé de justesse à un démantèlement dans une autre affaire concernant son navigateur Chrome.
Avec afp/red