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Une étude Bengadaise met en relation les femmes déprimées et les nourrissons à faible poids

Écrit par Cordis Nouvelles
01.10.2010
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  • grossesse((Photos.com)(攝影: / 大紀元)

Une nouvelle étude démontre que les femmes qui souffrent de dépression clinique et d'anxiété pendant la grossesse ont davantage tendance à donner naissance à des bébés plus petits, présentant un risque plus élevé de décès au cours de la petite enfance. Les résultats ont été obtenus par des chercheurs du Karolinska Institutet en Suède et du Bangladesh Rural Advancement Committee (BRAC) après avoir étudié les femmes des régions rurales au Bangladesh.

D'après eux, c'est la première fois que de telles conclusions ont été tirées à partir d'une population non occidentale. Les scientifiques ont étudié la santé mentale de 720 femmes au cours du troisième trimestre de la grossesse de deux sous-districts ruraux du Bangladesh pour les symptômes de dépression et d'anxiété anténatales, et les ont ensuite suivies sur une période de 6 à 8 mois après l'accouchement.

Ils ont découvert que les problèmes de santé mentale favorisaient considérablement la mortalité infantile et un mauvais état de santé de l'enfant, bien plus que la pauvreté, la malnutrition ou le statut socio-économique.

Au Bangladesh, le point de prévalence estimé de la dépression anténatale s'élève à 33% et l'insuffisance de poids à la naissance est estimée à 36%. Autrement dit, plus d'un million de bébés naissent chaque année avec une insuffisance de poids à la naissance dans le pays.

«Dix-huit pour cent des femmes ont été diagnostiquées avec une dépression et un quart présentaient de l'anxiété au cours de la grossesse, et ces femmes avaient davantage tendance à donner naissance à des nourrissons plus petits», explique le chercheur principal Hashima-E Nasreen du BRAC, une organisation non gouvernementale de développement qui offre des services pour le développement social et économique.

Elle insiste sur le fait que «c'est un problème inquiétant, étant donné qu'un faible poids de naissance est fortement associé à la mortalité infantile, qui perpétue le cycle des problèmes de santé mentale et de sous-développement».

Dr Nasreen et ses collègues font remarquer que le faible poids de naissance demeure un problème majeur dans les pays à revenus faibles, affectant plus de 90% des enfants dans le monde, et est associé au risque accru de mortalité infantile et de morbidité. Ils ont également souligné que les nourrissons à faible poids de naissance souffrent d'un risque accru de trouble neurodéveloppementaux, de maladies cardiovasculaires, de diabète, de problèmes émotionnels et de maladies psychotiques plus tard dans la vie.

Néanmoins, ils ont admis que les preuves associées aux symptômes de dépression et d'anxiété et de faible poids de naissance pour les nourrissons sont en conflit avec des études du Brésil, d'Inde et du Pakistan, trouvant une association entre les troubles mentaux anténataux et l'insuffisance de poids à la naissance.

De plus, les études effectuées en Chine, en Éthiopie, en Suède et aux États-Unis n'ont démontré aucune association entre l'insuffisance de poids à la naissance et les symptômes de dépression maternelle. Mais les chercheurs ont insisté sur le fait que la comparabilité des résultats de l'étude est compliquée de par la diversité des définitions, la mesure des symptômes de dépression maternelle prénatale et les périodes d'évaluation.

Cette dernière étude a été menée dans le cadre d'une étude longitudinale prospective sur les symptômes d'anxiété et de dépression périnatale chez les femmes dans deux sous-districts du district de Mymensingh, situé à 120 km au nord de la capitale du Bangladesh, Dhaka.

L'économie au Bangladesh rural est principalement agraire et près de 50% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La majorité de femmes est impliquée dans les travaux ménagers et les soins aux enfants.

Les chercheurs expliquent que l'étude a permis de se sensibiliser à l'importance de la dépression et de l'anxiété, sources d'un mauvais état de santé dans les pays de l'Asie du Sud. Ils laissent entendre qu'un des moyens pour réaliser l'objectif du millénaire pour le développement des Nations Unies visant à réduire la mortalité infantile dans le monde en développement serait d'investir dans des services de soutien de soins de santé dans ce domaine.

Pour de plus amples renseignements, consulter:

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