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Manquer l’opportunité

Écrit par Clearharmony
18.10.2010
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  • ginseng(Stringer: Chung Sung-Jun / 2002 Getty Images)

Les dix amis de Weiyang étaient en bonne santé et satisfaits de ce qu’ils avaient. Ils n'étaient ni désireux de positions gouvernementales ni avides d’argent. Ils aimaient juste être ensemble et discuter de métaphysique et de taoïsme. Comme des frères, et extrêmement proches, ils s'invitaient à dîner à tour de rôle.

Un jour, un vieil homme se montra à l’improviste à leur réunion. Il portait des guenilles et était maigre à faire pitié. Les dix amis étaient de bonne humeur et se sentirent désolés pour le vieil homme. Ainsi, ils lui permirent de rester et partagèrent leur repas avec lui; quand le vieil homme a eu fini son dîner, il partit.

Quelques jours plus tard, le vieil homme apparut de nouveau. Il dit aux dix amis : «Je suis un pauvre homme. Je me sens honoré parce que vous m’avez permis de me joindre à votre dîner et personne n’a été grossier envers moi. Vous avez déjà terminé un tour d’invitation à dîner. C'est mon tour à présent et je vais faire de mon mieux pour en organiser un afin de vous exprimer mon respect. Déterminons une date et j‘espère que chacun de vous pourra y assister.»

Les dix amis acceptèrent. À la date convenue, le pauvre homme vint chercher les dix amis tôt dans la matinée. Il les mena à un endroit à l’est de la ville. Lorsqu’ils arrivèrent, les amis n’eurent pas l’impression d’avoir marché pendant longtemps. Arrivés à destination, ils virent trois cabanes penchées qui paraissaient si instables qu’elles ne semblaient pas pouvoir résister à une rafale de vent. Le vieil homme les invita à entrer. Quelques mendiants dégoûtants et laids en haillons avec de longs cheveux non peignés se trouvaient à l’intérieur de la cabane. Lorsque le vieil homme entra, les mendiants se levèrent et attendirent les instructions du vieil homme. Le vieil homme leur dit de nettoyer la hutte, d’étendre du bois de chauffage sur le sol et d’arranger un tapis de paille. Puis, il demanda aux dix amis de s’asseoir.

Il se faisait tard et chacun commençait à avoir faim. Après un bon moment, quelques mendiants amenèrent du vinaigre, du sel et des baguettes de bambou aux invités. Puis, quelques mendiants amenèrent une grande planche de 5 ou 6 pieds de long et la posèrent au milieu du tapis de paille. La planche était couverte d’un morceau de toile. Les dix amis se regardèrent les uns et les autres et supposèrent qu’ils allaient enfin avoir quelque chose à manger. Quoi qu’il y eût sur la planche, cela fumait et cela prit un moment aux dix amis pour regarder ce qu’il y avait. Ils furent stupéfaits par ce qu’ils virent. La nourriture avait la forme d’un petit corps. Le vieil homme demanda à ses invités de se servir. Cependant, les dix amis éprouvaient du dégoût pour cette chose. Certains prétendirent qu’ils n’avaient pas faim, d’autres étaient en colère. Personne ne voulait manger la nourriture du vieil homme.

Alors le vieil homme commença à manger. Lorsqu’il eut fini, il demanda aux mendiants de prendre ses restes et de tout finir. Quand tout fut mangé, le vieil homme dit aux dix amis : «Ce que j’ai mangé il y a un moment était en fait du ginseng très rare et vieux de plus de mille ans. Je l’ai pris et j’ai voulu le partager avec vous parce que vous m’avez bien traité. Les humains qui en mangent atteignent la perfection et deviennent des déités. Vous, Messieurs, n’en avez pas mangé : c‘était probablement votre destinée!» Les dix amis furent choqués et regrettèrent profondément.

Après un moment, tous les mendiants ont été transformés en garçons dorés et en filles de jade. Ils tenaient des bannières et des ombrelles pour le vieil homme et ils s’envolèrent au ciel avec lui. Les dix amis firent tout ce qu’ils pouvaient pour retrouver le vieil homme, mais ne le revirent jamais plus.

Adapté de : Récit d’une rencontre avec des déités

 

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