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L’Arctique, haut lieu des changements climatiques du globe

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque
02.12.2010
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  • La fonte des glaces(Stringer: Thomas Niedermueller / 2008 Getty Images)

Année de la biodiversité

Le rapport annuel du gouvernement américain est absolu : l'Arctique se réchauffe continuellement d’une manière sans précédent et ce réchauffement affecte les populations, les écosystèmes et le climat dans les zones les plus peuplées de l'hémisphère Nord. Le Groenland inscrit des températures record, une fonte accélérée des glaces et une réduction de la banquise, conclut une équipe internationale dans un rapport intitulé Arctic Report Card.

Les températures chutent dans l’ouest de l’Europe

Le groupe américain Weather Services International (WSI), une agence privée de prévisions météorologiques, prévoit des températures inférieures à la normale pour l’ouest de l’Europe, selon les indications d’un communiqué de presse. Il annonce un nouvel hiver froid. Le responsable météorologue de WSI, Todd Crawford, déclare : «D’après les données disponibles, nous nous attendons à un nouvel hiver plus froid que la normale pour le Royaume-Uni et la moitié ouest de l’Europe, même si ces températures plus froides interviendront plus tard que l’hiver dernier.»

La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) précise également que le changement climatique s’accélère en Arctique et c’est pourquoi l’Europe grelotte.

  • La fonte des glaces(Stringer: Thomas Niedermueller / 2008 Getty Images)

La situation en Arctique affecte l'écosystème de la région; Jane Lubchenco, directrice de la NOAA, déclare dans un communiqué : «Tout ce qui doit se produire sur le reste du globe arrive en premier lieu, et dans une large mesure, dans l'Arctique.» Elle ajoute : «Au-delà du fait que la situation en Arctique affecte les populations humaines et l'écosystème de cette région, le réchauffement des températures arctiques, la diminution du permafrost (sol gelé en permanence), de la couverture neigeuse, des glaciers et de la glace flottante ont des conséquences étendues pour les systèmes physiques et biologiques dans les autres parties du globe.»

L’ONU s’est penchée sur ce problème de l’Arctique lors de la conférence de Nagoya sur la protection de la biodiversité. Des experts du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) se sont réunis et ils ont notifié dans un rapport que les problèmes occasionnés par les changements environnementaux et climatiques de l’Arctique ont des conséquences sur l’univers de la faune, de la flore et des populations locales de cette partie du monde.

Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE, a ainsi déclaré : «Nous sommes témoins de changements sans précédent en Arctique qui vont avoir d'importantes conséquences non seulement pour la région elle-même, mais aussi pour le reste du monde.»

Les oiseaux migrateurs, les ours polaires et les populations locales

Des centaines d'espèces d'oiseaux migrateurs survolent chaque année l’Arctique. C’est pour eux une étape importante du cycle migratoire. Si le réchauffement climatique met en danger cette biodiversité par la fonte des glaces, à plus forte raison il met en péril l'ours polaire qui va perdre son habitat. Il fragilise aussi les populations locales qui vont perdre leurs terres et leur mode de vie. Il fragilise aussi le monde entier puisque le lien international du réchauffement climatique est indéniable.

Les liens climatiques entre l’ensemble des continents sont visibles; 69 experts internationaux mobilisés par la NOAA ont montré une relation directe entre les froids extrêmes des latitudes moyennes et les changements dans les vents de l'Arctique.

Les scientifiques ont ainsi découvert une connexion entre les fortes chutes de neige de l’hiver dernier aux États-Unis, au nord de l’Europe et dans l’ouest asiatique avec les températures de l’air plus élevées en Arctique.

Préserver la biodiversité de l’Arctique par des zones protégées

Selon un rapport concernant la protection de l'Arctique, les experts demandent «un renforcement des investissements de cogestion» et la mise en place d'une «approche globale de coordination».

  • Le soleil se couche sur le fjord d’Ilulissat(Staff: Scott Nelson / 2004 Getty Images)

De plus, le PNUE réclame un élargissement des zones protégées, et plus particulièrement celles «des zones côtières et de l'environnement marin». Les experts réunis souhaitent renforcer le Conseil de l'Arctique. En effet, le Conseil de l’Arctique est un organe intergouvernemental composé de huit pays membres : le Canada, le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège, la Fédération de Russie, la Suède et les États-Unis.

Il est aussi ouvert à la société civile et tout spécialement aux organisations de défense des peuples autochtones. Le désir du PNUE est d’intégrer de nouveaux membres, de nouveaux pays qui pourraient contribuer à la défense des espèces migratoires en transit dans la région.

L’année de la biodiversité et l’interdépendance des peuples

Selon l’ONU, les défis que pose la conservation de la biodiversité sont une occasion pour «renforcer la coopération entre les pays» et pour «réformer la gouvernance environnementale» puisqu’au niveau environnemental, les pays sont interdépendants.

Dans le but de réduire les dommages environnementaux causés par les activités humaines, 15 000 représentants des 193 États se sont rassemblés à Nagoya, réunis autour du thème de la diversité biologique. Le souhait de cette commission est d’appeler la communauté internationale à trouver des solutions humaines et financières pour atteindre les objectifs de la période allant de 2011 à 2020.

 

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