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1.000 ans d’histoire de l’architecture française

Écrit par Laurent GEY, La Grande Époque
21.06.2010
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  • La cité de l’architecture et du patrimoine au Palais Chaillot de Paris retrace mille ans de l’histoire de l’architecture française. Sur la photo la salle de l’apogée du Gothique. (La Grande Epoque)(攝影: / 大紀元)

De l’art roman du XIIe siècle à l’architecture contemporaine du XXIe, l’architecture française a traversé plusieurs courants de pensées allant de l’architecture sacrée, à l’architecture du pouvoir jusqu’à l’architecture moderne dite urbaine et durable d’aujourd’hui. Signe d’un changement d’époque, l’architecture reste un témoin intemporel de notre histoire et des questionnements de notre société. Le Palais de Chaillot, détruit en 1937 et qui accueille dans son aile Ouest le Musée de l’Homme et le Musée de la Marine, propose à ces visiteurs dans son aile Est, des échantillons représentatifs de ce patrimoine. 

 

Mille ans d’architecture

La Cité de l’architecture et du patrimoine (anciennement Musée national des Monuments français) a été créée en 1795 suite aux destructions subies pendant la Révolution française. Il rassemble d’importantes collections de moulages, de peintures grandeur nature, et de maquettes reproduisant les chefs-d’œuvre du patrimoine français. Aujourd’hui, après plusieurs aménagements, il comprend trois galeries principales s’étendant sur mille ans d’histoire. Deux galeries historiques, qui constituaient le musée des monuments français lors de son agrandissement à l’exposition universelle de 1937, montrent des vestiges de moulages, des peintures murales et des vitraux de l’architecture romane, gothique et de la renaissance. La troisième galerie ouverte lors de l’inauguration officielle de Nicolas Sarkozy en 2007, présente l’architecture contemporaine 1850 à nos jours. Cette nouvelle galerie regroupe un ensemble de maquette et de documents multimédia sur les principaux thèmes architecturaux depuis les débuts de la révolution industrielle: logements sociaux, cités culturelles, maison d’architecte, pavillons français et notamment une reconstitution d’un appartement de La Cité Radieuse de Le Corbusier se trouvant à Marseille. 

Les arts dits roman et gothique s’étendent du XIe siècle jusqu’au milieu du XIXe. Leur périmètre d’expression est essentiellement religieux, consistant en des décompositions d’une architecture sacrée basée sur des colonnes gigantesques, des structures de voûtes, des peintures et des vitraux. Ainsi il est possible de voir à la fois des moulages d’anges, de prêtres, de gargouilles et de grandes portes d’anciennes églises françaises reproduites à l’échelle une. L’ensemble roman le plus important est la voûte de Saint Savin que l’on peut voir dans la bibliothèque d’Architecture, à côté du théâtre national de Chaillot. Les pièces de la renaissance exposées dans la partie sud montrent quant à elles un style simplifié et libéré des détails ornementaux et religieux du gothique et du roman. Né en Italie, l’art de la Renaissance se reconnaît par un retour au style antique gréco-romain. Sa manifestation la plus évidente en France est l’édification des châteaux résidentiels tels que les châteaux de Chenonceau, de Fontainebleau ou de Chantilly, construits d’après le modèle italien et l’architecture médiévale française.

Dans la continuité de l’art de la Renaissance, le classicisme s’impose en France dès la fin du XVIe et au XVIIe siècle. Cette architecture dont l’emblème est le château de Versailles évolue vers un style proprement français qui permet au pouvoir monarchique de s’affirmer. Dans un contexte de renouveau urbain, les façades des hôtels particuliers se définissent par la symétrie et la sobriété des décorations. A cette rigueur géométrique répondent de nouvelles formes empruntées au baroque, telle la coupole qui trouve une place privilégiée sur certains édifices religieux. Au XVIIIe siècle, un nouveau répertoire décoratif apparaît fait de motifs sinueux et exubérants, appelé «Rocaille» ou «Rococo» et s’opposant au néoclassicisme. Alors stimulés par les découvertes archéologiques récentes, les artistes néoclassiques reviennent en effet vers les formes gréco-romaines, synonymes d’harmonie, de monumentalité et de simplicité.

Dernière née du Musée des Monuments Français, la galerie moderne et contemporaine présente l’architecture française de 1851 à nos jours. Désormais, l’architecture travaille pour le plus grand nombre et avec la révolution industrielle les projets et les chantiers connaissent de profondes mutations. À Paris, à partir de 1853, le baron Haussmann introduit le premier urbanisme moderne. La ville se transforme, la densité, la mobilité et l’urbanité sont au cœur des débats. Dernier représentant moderne de cette évolution, le Pavillon français, dont la maquette visible au musée, est présentée à l’Exposition universelle de Shanghai, montrant l’impact des nouvelles problématiques modernes sur l’architecture.

Le Pavillon de France à Shanghai

Dernier représentant de l’architecture française, le pavillon de la France à l’Exposition universelle de Shanghai en 2010 place l’architecture au cœur de l’urbanisme et du défi écologique. Lauréat de la consultation internationale pour la réalisation du pavillon à l’exposition, l’architecte Jacques Ferrier a conçu un pavillon consacré au thème de «La Ville Sensuelle».

Parrainé à Shanghai par l’acteur Alain Delon, le pavillon français est un vaste quadrilatère de trois étages avec une façade constituée d’une résille d’acier, sur le même principe que le nid d’oiseau du stade Olympique de Pékin. Fabriqué par Lafarge, le bâtiment s’articule autour d’un bassin central entouré d’un jardin à la française installé à la verticale, qui s’achève  par une toiture végétalisée. L’intérieur du bâtiment s’organise en une promenade en pente douce du haut en bas de l’édifice, avec des scènes multimédias élaborées par l’architecte. Véritable vitrine de la France, il se présente comme un nouveau type de construction urbaine à la fois intelligente et respectueuse de l’environnement, établissant de nouveaux rapports entre la culture et la nature, l’urbanisme et les cinq sens.

Des expositions temporaires et des ateliers pédagogiques

Le musée propose aussi des expositions mettant en avant des courants architecturaux modernes, telle que l’a été «L’œuvre construite/l’œuvre graphique» de Claude Parent en mai 2010 et l’exposition «Vers de nouveaux logements sociaux» ouverte jusqu’en décembre 2010. D’après le musée, l’exposition «Vers de nouveaux logements sociaux» explorera les nouvelles typologies de logements, en prenant en  considération les modes de vie, l’évolution de la société et les défis d’une ville contemporaine: développement durable, qualité de vie et équilibre social.

Le musée accueille également des ateliers pédagogiques tels que «Paris-Tokyo, Villes en morceaux», destinés aux enfants de six à douze ans. Le jeune public est amené à reconstituer un puzzle géant de Paris et à s’interroger sur les paysages urbains rectilignes de la ville de Tokyo.

1.000 ans d’histoire de l’architecture, c’est la mission pédagogique que se donne la Cité de l’architecture et du patrimoine au Palais Chaillot de Paris, qui en plus de ces expositions permanentes, propose des ateliers ludiques pour les enfants et des expositions temporaires en rapport avec les questions de société.

Il reste bien sûr au visiteur de la Cité, de voir au delà des simples maquettes et reproductions d’œuvres architecturales et de comprendre les véritables questionnements de l’architecture française d’il y a mille ans jusqu'à aujourd’hui.

Actuellement à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine:

Exposition temporaire: juin 2009-décembre 2010 – Vers de nouveaux logements sociaux

Exposition atelier: 9 juin 2010- 28 novembre 2010 – Paris-Tokyo, Villes en morceaux (Pour les 6 -12 ans)

Cité de l’Architecture et du Patrimoine

1, place du Trocadéro et du 11 novembre

Paris 16e – 11h à 19h.

http://www.citechaillot.fr/

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