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Année internationale de la forêt et régulation climatique

Écrit par Heloïse Roc, La Grande Époque
29.01.2011
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  • Les plantes à feuilles caduques absorbent les composés polluants de l’atmosphère à un taux élevé.(攝影: / 大紀元)

L’Assemblée Générale des Nations unies a décrété l’année 2011 «année internationale des forêts». Par cette nomination elle souhaite attirer l’attention du monde entier sur les écosystèmes les plus importants. En France, l'Office national des forêts, gestionnaire de près de 11 millions d’hectares de forêts publiques en métropole et en Outre-mer, s'associe naturellement à l'évènement et célèbre la forêt durant toute l'année 2011.

Cette année 2011 est une continuité de l’année de la biodiversité puisque la première réserve du monde de la biodiversité se situe en forêt. La forêt héberge et protège d’innombrables plantes – comestibles et médicinales – un nombre incalculable d’insectes, de nombreuses espèces animales dont des singes, de grands fauves, des oiseaux, etc.

Les forêts jouent un rôle dans le climat

La capacité des arbres à absorber le dioxyde de carbone est bien connue et joue un rôle fondamental dans la lutte contre le changement climatique. Mais leur rôle ne s'arrête pas là: ils sont aussi capables d'absorber d'autres composés chimiques aériens.

Une étude publiée le 21 octobre dernier dans la revue Science Express révèle que les capacités d'absorption de la pollution atmosphérique par les forêts auraient été largement sous-estimées.

Les arbres, «nettoyeurs» de l'atmosphère

Menée par des scientifiques du Centre National pour la Recherche Atmosphérique (NCAR) à Boulder (Colorado), en collaboration avec des chercheurs de l'université du Colorado du Nord et de l'université d'Arizona, l'étude montre que les plantes à feuilles caduques absorbent au moins un tiers de polluants atmosphériques communs en plus de ce que les estimations précédentes indiquaient.

Le chimiste de l'atmosphère Jos Lelieveld, de l'institut Max Planck pour la Chimie (Mayence, Allemagne) indique les interactions entre les arbres à feuilles caduques et les composés organiques volatiles (COV) oxygénés qui ont jusqu'ici été «mal représentés voire en partie négligés dans les modélisations du climat».

Jos Lelieveld considère que ces composés ont des impacts à long terme sur l'environnement, intervenant dans la formation d'ozone et de gaz à effet de serre, ainsi que sur la santé humaine. Il considère ces éléments comme des composés cancérigènes ou mutagènes. Les COV tels que les NOx ou le benzène sont produits par la combustion d'hydrocarbures et par d'autres composés chimiques émis de sources naturelles et artificielles (transport, industrie, etc.).

L’absorption est plus rapide dans les forêts denses

Les scientifiques ont choisi de se concentrer sur les peupliers dont le génome a été séquencé. Cela permet d'effectuer aisément des analyses génétiques. En mesurant l'absorption des COV oxygénés dans plusieurs écosystèmes, il a été découvert que les plantes à feuilles caduques absorbent les composés à un taux élevé, jusqu'à quatre fois plus que les estimations précédentes. Ainsi, l'absorption est plus rapide dans les forêts denses et au niveau de la canopée, qui représente jusqu'à 97% des COV oxygénés capturés. L'étude montre aussi que lorsque les arbres sont soumis à un phénomène de stress (blessure physique, exposition à un polluant irritant, etc.), leur taux d'absorption augmente de façon significative. «Les plantes nettoient notre air à un niveau plus important que nous le pensions», déclare Thomas Karl, un scientifique du NCAR et auteur principal de l'étude. «Elles consomment activement certains types de pollution.»

Les plantes peuvent s’adapter à l'absorption des polluants

Chhandak Basu de l'université du Colorado du Nord, co-auteur de l'étude déclare : «Nos résultats montrent que les plantes peuvent adapter leur métabolisme et augmenter leur taux d'absorption de composés atmosphériques en réponse à plusieurs types de stress». Ainsi en présence de polluants, les arbres augmentent la quantité d'enzymes nécessaires à la dégradation des composés en substances moins toxiques, tout en augmentant la quantité de COV oxygénés prélevée, ce qui a pour effet secondaire de «nettoyer» l'atmosphère.

Au final, à l'aide d'une modélisation informatique simulant la pollution atmosphérique mondiale, l'étude conclut que les plantes absorbent 36% de COV oxygénés de plus que ce que les études actuelles laissaient présager. Cette consommation des COV oxygénés évite qu'ils ne se dégradent en aérosols dans l'atmosphère, lesquelles substances ont un impact important sur le climat et la santé humaine.

L’adaptation de la forêt à l’assainissement de notre atmosphère est une raison de protéger les grandes forêts contre la déforestation massive déjà en marche...

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