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Liens entre l'esprit, la moralité et le corps

Écrit par Andréane Morlange, radio Son de l’Espoir
05.01.2011
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  • peinture de Lao Tseu(攝影: / 大紀元)

Poème de Lao Tseu, grand maître chinois à l'origine du taoïsme.

Celui qui possède en lui la vertu est comme un nouveau-né.

Les insectes venimeux ne le piqueront pas,

Les bêtes sauvages ne l'attaqueront pas dans sa chair,

Les oiseaux de proie ne le prendront pas dans leurs griffes.

Connaître l'harmonie, c'est connaître la constance,

Connaître la constance, cela s'appelle l'éveil,

Une exubérante vitalité, ce n'est pas bon,

Un penchant pour la véhémence et c'est l'agressivité.

L'homme sage est à l'abri du mal. Ceci est dû à son côté enfant,

C’est-à-dire qu'il y a une totale harmonie dans cette personne.

Rien n'a abimé ses pouvoirs.

Il partage la constance de la nature et donc il est illuminé

Il n'est pas exubérant ou agressif,

Voilà comme doit être le souverain.

S'il poursuit ce chemin, sa force ou sa vertu ne va pas faiblir.

S'il s'en écarte, il est voué à l'échec.

On arrive à démontrer scientifiquement que les relations entre l'esprit et le corps ne font qu'un. Les grands sages chinois savaient bien de quoi ils parlaient! L’expérience de la méditation et de cultiver la vertu, comme celle de pardonner, rendent le corps et le mental de l’être humain plus performant.

Les sages de la Chine ancienne et d'autres sages d'Asie, par exemple les yogis, connaissaient le lien entre l'esprit et le corps, alors que les traditions occidentales ont tendance à les dissocier. Ils connaissaient aussi le pouvoir d’une vertu comme le pardon.

Dans la culture traditionnelle chinoise, le pardon était considéré comme une grande vertu. De grands hommes tel l'empereur Wu de la dynastie Liang (464-549), étaient réputés pour être honnêtes envers les autres, faire peu de cas de leurs propres sentiments ou ressentiments et cependant avoir nombre de personnes distinguées et avisées autour d'eux.

Une équipe de l'université d'Harvard s'est penchée sur les effets que pouvaient avoir la vengeance. Elle a porté son étude sur la relation entre un individu et une équipe mais aussi entre différents individus. Le rapport a été publié dans la revue Natural en mars 2008. Ils ont découvert que la vengeance, non seulement n'apporte aucun bénéfice à la personne qui veut se venger, mais de plus, affecte négativement l'équipe ou le groupe dont fait partie cette personne. «En fait», explique David Rand, un des co-auteurs de l'étude, «quand quelqu'un assouvit sa vengeance, il se forme une réaction en chaîne et tout le monde en pâtit.»

Martin Nowak, le directeur de recherche, en conclut que les gens qui réussissent sont ceux qui ne s'emportent pas durant les conflits. Au contraire, prendre sa revanche n'apporte rien de bon, ni à soi ni aux autres.

Dans les sociétés qui pratiquent la vengeance comme la vendetta en Corse au siècle dernier ou encore en Albanie de nos jours, c'est toute une famille, voire tout un clan ou un village entier qui tombent dans le malheur.

Mais ceux qui arrivent à sourire, à ne pas se préoccuper du conflit ou de l'affront, vont établir un champ positif autour d'eux. On va admirer leur sang-froid et leur détachement. L'empereur Wu, qui appliquait ces principes, a su ainsi créer l'une des dynasties les plus stables et les plus prospères de l'histoire de la Chine.

La méditation

Notre second sujet de réflexion porte sur la méditation, largement pratiquée en Asie par les bouddhistes notamment. La méditation pour vous, qu'est-ce que cela signifie? Vous relaxer, faire le vide, acquérir la paix intérieure?

Le magazine New Scientist publiait en novembre 2005 un article intitulé «La méditation construit le cerveau», relatant les travaux de scientifiques de l'université du Kentucky. Ils avaient voulu vérifier les assertions suivantes souvent entendues dans la bouche de ceux qui pratiquent la méditation: «J'ai plus d'énergie, j'ai besoin de moins de sommeil, je me sens mieux». Dix volontaires ont participé à l'étude et ont été testés, avant et après 40 minutes d'activités différentes: sommeil, méditation, lecture ou conversation légère et agréable. Chaque sujet a été placé dans toutes les situations.

Les chercheurs se sont aperçus qu’après ce moment écoulé, tous les sujets étaient plus reposés ; mais pour certaines personnes, sortir du sommeil, être pleinement éveillé et en forme pouvait prendre un certain temps. La seule méthode qui pouvait conduire à une amélioration immédiate des performances était la méditation, sans qu'aucun des sujets ne l'ait pratiquée auparavant.

Une autre étude publiée par le New Scientist le 2 septembre 2005 va encore plus loin. L'article s'intitule «Si la méditation est bien, Dieu y arrive encore mieux». Des chercheurs ont réparti des étudiants en trois groupes qui devaient se concentrer de la façon suivante:

-    le premier sur l'idée «je suis content»,

-    le deuxième devait simplement se détendre,

-    le troisième devait se concentrer sur l'idée que Dieu est amour et paix.

Le premier et le deuxième groupe sont sortis de leur méditation tout simplement détendus. Les étudiants du troisième groupe ont connu des améliorations sensibles de leur santé physique et mentale. Certaines douleurs ont été atténuées par exemple.

Pour quelle raison? Cela reste encore un peu mystérieux. Le docteur Richard Davidson de l'université de Wisconsin-Madison relève que de nombreuses études scientifiques ont montré qu'une attitude positive pouvait avoir une répercussion sur l'état de santé d'une personne. Son équipe est arrivée à déterminer qu'une activité plus importante de la zone gauche du cortex préfrontal, par rapport à la zone droite, menait à une meilleure immunité. Son hypothèse : le cortex préfrontal est une région du cerveau où est gérée l'affectivité, c'est-à-dire la manière dont une personne répond émotionnellement à une situation. «Les émotions jouent un rôle important en modulant les systèmes corporels qui influencent votre santé», explique Davidson.

Une nouvelle étude établit ce lien. 52 personnes ont été vaccinées contre la grippe. On a commencé par étudier leur activité cérébrale en leur demandant notamment de se souvenir durant une minute de deux évènements: un qui les a rendus très heureux et l'autre qui les a submergés de chagrin. Les scientifiques ont mesuré pendant ce temps leur activité cérébrale, des deux côtés du cortex, puis ont fait la même mesure après que les sujets ont consigné leurs souvenirs par écrit durant cinq minutes. Le résultat est que les personnes avec une activité plus importante du coté droit du cerveau étaient celles qui étaient davantage négatives.

Pendant les six mois qui suivirent, les chercheurs prélevèrent à trois reprises du sang de chaque personne pour établir le taux d'anticorps développés par le vaccin, afin de voir l'immunité. A la fin des six mois, il s'est avéré que les personnes ayant une activité cérébrale côté gauche plus importante avaient une meilleure immunité.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.