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Caravane, la grande pédalée

Écrit par Seydou Nourou Mbodji, Collaboration spéciale
04.10.2011
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  • Papa Amadou dans son atelier. (Marie-Laure Mbodji)(攝影: / 大紀元)

Un coup de pince par ici, une vis resserrée par là, un dernier réajustement, Papa Amadou Touré s’affaire sur des vélos, certains accrochés au plafond, qui occupent tout son atelier.

Dans un entrepôt public, la pièce où Papa Amadou répare et vend les vélos ressemble à une véritable caverne d’Ali Baba.

Natif de Dakar au Sénégal, il est arrivé à Montréal il y a huit ans avec comme bagage son métier de neurochirurgien, mais il s’est heurté à un système médical qu’il n’a pas réussi à intégrer. Il reste discret sur cet épisode.

Pour payer son loyer et son épicerie, Papa Amadou s’est retrouvé livreur de courrier à vélo l’hiver à sillonner les rues de Montréal. Son expérience l’a amené à découvrir la ville à vélo.

Dans sa tête germe alors l’idée de faire connaître le deux roues aux immigrants, puis de monter une caravane pour montrer l’Afrique à travers la magie du vélo. «C’est bien beau de connaître Montréal, mais c’est encore mieux de connaître là d’où l'on vient et de montrer une autre image que ce que les médias présentent d’habitude», raconte le jeune homme.

«Caravane, la grande pédalée», son projet de parcourir le continent africain pendant quatre ans, est une invitation qu’il lance aux personnes de toutes nationalités. «Traversons l’Afrique ensemble. L’idée est d’arriver et de ne pas savoir qui est l’autre, c’est une manière d’apprendre à se connaître, comme des voisins qui emménagent», précise-t-il.

Aujourd’hui, Papa Amadou et une poignée de bénévoles s’attellent à mettre en branle le projet et à trouver des fonds avant de partir traverser le continent noir avec des cyclistes, des photographes et des cinéastes. Une traversée qui se terminera devant les grandes pyramides en Égypte.

En attendant, à défaut de soigner les gens, docteur vélo soigne les deux roues qu’il récupère de collectes. «J’évite aux gens d’aller à l’hôpital», explique-t-il en souriant, avant de serrer un câble de frein. Car le vélo guérit de bien des maux, il rend la santé, il fait prendre l’air pur… «C’est un outil de santé publique!», assure le grand homme aux longs dreads.

Dans les centres communautaires et dans les parcs, il offre des cours de mécanique, des vélos à bas prix et des leçons de bicyclette aux personnes qui n’ont jamais pédalé.

C’est un homme très sollicité qui noue des relations de confiance avec ses clients-amis-élèves. Sa pédalée, il y croit et il y arrivera. Animé de ce désir, il souhaite que le projet «ne soit pas une action éphémère», mais qu’il s’élargisse en Afrique et dans le monde. À 60 ans, il espère aller inaugurer un nouveau lancement de Caravane… quelque part, en Afrique.

Pour plus d'informations, vous pouvez visiter le site: velocaravane.org

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