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Entre les ombres: le peintre James Abbott McNeil Whistler

Écrit par Maya Mizrahi de l’équipe EpochTimes
22.11.2011
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  • Arrangement en gris et en noir n.1 : Portrait de la mère de Whistler. (crédit photo: ARC)(攝影: / 大紀元)

Nous vous proposons de porter un nouveau regard sur l’œuvre du fameux peintre américano-européen, James Whistler (1834-1903) et plus particulièrement sur les gravures de La Série française ou Douze Eaux-fortes d’après nature qui ont vu le jour à Paris en 1858 et ont documenté les voyages de Whistler dans la région de l’Alsace-Loraine, et la vallée du Rhin. Ainsi que sur des gravures de  La série de la Tamise (1859-1871) à Londres ou Seize Eaux-fortes des scènes de la Tamise et d’autres sujets.

Whistler est né aux États-Unis. À l’âge de 21 ans, il arrive par bateau à Londres. De là, il voyage à Paris et entre dans une grande école pour apprendre le dessin. Un an après, il part pour l’Italie. Par la suite, après quelques visites à Londres il décide de s’y installer. Whistler a vécu ainsi des nombreuses années en Europe et a été très influencé par l’art de l’École française, mais aussi par celle des Écoles espagnole et néerlandaise. Il est touché par l’esprit de l’époque réaliste française et dessine poétiquement la vie quotidienne des villes devenant industrielles, mais aussi la vie à la campagne.

Whistler était connu en tant que peintre qui croit à la combinaison harmonieuse des couleurs et en cela il a influencé les peintres de son époque. Il voulait trouver la bonne formule pour l’harmonie et disait que l’art est la science de la beauté. Il a écrit: «La nature contient les éléments, en couleurs et en formes de toutes les images, comme le clavier contient toutes les notes de la musique. Mais l’artiste est né pour choisir(...). Le résultat peut être beau quand le musicien collecte toutes ses notes, ses formes et ses accords et les mène du chaos vers une parfaite harmonie».

Durant ses voyages en Europe, il est particulièrement attiré par l’art de la gravure et par les œuvres de grands maîtres comme Diego Vélasquez (1599-1660) ou Rembrandt (1606-1669). Les influences hollandaises du XVIIe siècle sont visibles dans son travail. Les ombres qu’il crée et qui donnent aux dessins de la profondeur et une atmosphère unique sont un des aspects remarquables du travail de Whistler, en dehors de sa technique habile. Les teints gris et les taches d’ombres font surgir à nos yeux la belle et plus fameuse peinture de Whistler, La mère de Whistler (1871).

La peinture La mère de Whistler est aussi intitulée Arrangements en noir et gris. Dans ce portrait, aux côtés de la mère, une gravure de La série de la Tamise est accrochée au mur. Whistler venait de terminer cette série à cette époque. Apparemment, cette peinture est une suite des essais du peintre pour créer une atmosphère particulière à l’aide des couleurs homogènes et d’un jeu d’ombres. Il écrit: «L’art doit être indépendant du piège des applaudissements. Il doit tenir pour lui-même et attirer les sens de l’œil ou de l’oreille mais sans les confondre avec les émotions qui lui sont étrangères comme la dévotion, la pitié, l’amour, le patriotisme et tout ce qui plaît».

Dans le portrait de la mère de Whistler et dans les gravures, on peut remarquer que le sujet dessiné, son caractère et sa situation émotionnelle intéressent moins le peintre. Ce qui lui semble important est de créer un dialogue pictural entre les couleurs et les formes. Il écrit: «Quand la lumière s’éteint et que les ombres donnent de la profondeur, tous les détails pédants et sévères disparaissent, le trivial disparaît, et je vois les choses comme elles sont en grandes et fortes masses: les boutons de la chemise disparaissent mais l’homme dans l’image est assis. L’homme assis disparaît de l’image mais son ombre est toujours présent. L’ombre disparaît mais le dessin reste. C’est cela que la nuit ne peut pas effacer de l’imagination du peintre».

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