Les fêtes approchent, nous redoutons souvent la succession de repas un peu lourds à digérer ou trop arrosés. Mais certains plats festifs peuvent aussi être remarquables d’un point de vue nutritionnel. En y mêlant un zeste de recommandation, nous pouvons garder « la forme » naturellement.

Le caviar, mets coûteux mais ô combien apprécié, non seulement pour son goût délicat mais aussi pour sa richesse en protéines, en fer et en vitamine D, contient une quantité non négligeable de graisse, de sel et de cholestérol. Mais sa consommation restant généralement raisonnable, cela ne porte pas à conséquence.

Les coquilles Saint Jacques sont riches en protéines, en vitamines du groupe B, en minéraux (potassium, phosphore, magnésium) et surtout en sélénium. Dégustées chaudes, elles conviennent parfaitement pour une entrée délicate.

L’huître appartient à cette famille des rares animaux que l’on mange encore crus et vivants en France. Son histoire, en tant que denrée alimentaire, remonte à la nuit des temps. Elle est recommandée en raison de sa richesse en sels minéraux, en oligo-éléments et en vitamines. Six huîtres suffisent pour couvrir plus de cinq fois nos besoins quotidiens en zinc. L’huître est en plus une mine de vitamines A, B1, B2, B6, B12  PP… et de minéraux tels que le fer, le cuivre, le calcium, le magnésium, l’iode et le potassium.

Homard, langouste et autres crustacés sont aussi très riches en protéines et ne contiennent pas de lipides. Évitez les sauces traditionnelles comme la mayonnaise qui leur enlève tout pouvoir diététique. Vous pouvez remplacer celle-ci par une sauce à base de crème (bien moins grasse que l’huile), de jus de citron et de fines herbes.

Les poissons fumés constituent une entrée de choix pour les fêtes. Le fumage est une technique très ancienne, utilisée pour les viandes et les poissons. En freinant le développement des bactéries, il assure une bonne conservation des aliments. Le poisson fumé garde les qualités nutritionnelles du poisson frais, à savoir la teneur en protéines, en vitamines A et D et en lipides (dont les acides gras oméga 3, composants indispensables des cellules nerveuses et cérébrales). La truite et l’espadon sont plus pauvres en graisse que le saumon qui, quant à lui, contient 12 à 25 % de lipides. Sachez que le saumon sauvage est toujours moins gras et plus sain que le saumon d’élevage.

Une petite note d’exotisme

Aux Antilles les pois de bois, la groseille pays et le gingembre sont généralement présents sur les tables pour les fêtes. Ces plantes sont de véritables aliments soigneurs.

Les pois de bois ou pois d’Angole

Les graines du pois de bois sont très nutritives, 100 g contiennent 20 % de protéines soit l’équivalent d’un steak de 100 g de bœuf. Elles sont pauvres en graisses et riches en sucre à index glycémique bas. Le pois est riche en fibre et en calcium, c’est un aliment complet. Mais le pois a des propriétés encore plus remarquables car il soulage les douleurs des personnes atteintes de drépanocytoses.

Le gingembre favorise la digestion

La partie utilisée du gingembre en médecine traditionnelle est le rhizome. Le principe actif du gingembre est le gingérol qui aide à la digestion, accélère le transit intestinal et a une activité cholagogue qui favorise l’évacuation de la bile vers l’intestin.

La groseille pays

La groseille est utilisée aux Antilles pour faire du punch à Noël et en Afrique pour faire une boisson tonique. La groseille fait baisser la tension. Une étude clinique menée chez les hypertendus a montré qu’une décoction de deux cuillères à soupe de groseille permettrait de diminuer les chiffres des tensions systoliques et diastoliques de 10 %. Les calices possèdent une forte teneur en acide organique qui leur confère des propriétés antiseptiques et sont également riches en anthocyanosides, des colorants naturels protecteurs du système veineux. L’extrait aqueux des calices est également anti-stress et antispasmodique.

Enfin si vous vous êtes laissé séduire par un repas traditionnel lourd et bien arrosé, vous pouvez toujours préférer une infusion ou un hydrolat chaud d’anis, de verveine, de lavande, d’hélichryse ou d’immortelle, de menthe verte, de camomille ou un grand verre d’eau dans lequel vous aurez dilué deux cuillères à soupe de charbon végétal activé, aux digestifs habituels.