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Reflux gastro-œsophagien, Partie 1

Écrit par Docteur Ronald D. Whitmont
15.03.2011
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  • medecin(攝影: / 大紀元)

Le reflux gastro-oesophagien ou RGO est une maladie assez courante aux Etats-Unis aujourd'hui. Environ 40 millions d'Américains souffrent de brûlures récurrentes d'estomac, et quand le symptôme se produit au moins deux fois par semaine il prend alors le nom de RGO.

Cet état peut avoir de nombreuses causes, mais le régime alimentaire et le mode de vie sont deux facteurs importants qui peuvent aider à le prévenir.

Il existe de nombreux symptômes du RGO, dont les brûlures d'estomac, les régurgitations acides, le reflux, les douleurs thoraciques, des douleurs abdominales, le mauvais goût dans la bouche, la régurgitation, l'enrouement, une toux chronique, l'asthme et la sinusite.

Une prise en charge classique du RGO nécessite généralement un traitement médicamenteux à long terme qui au final n’arrivera pas à contrôler les symptômes. Par ailleurs, le traitement à long terme entraîne des effets secondaires importants, notamment l'ostéoporose, les fractures osseuses et les infections.

La plupart des cas de RGO peuvent être guéris grâce à un programme simple de modifications du style de vie, de l'alimentation et d’exercices alliés à un traitement homéopathique classique.

Les causes

Le reflux dans l'œsophage est un phénomène naturel qui touche tout le monde de temps à autre. Le RGO est l'existence de fréquentes remontées acides de l'estomac (et parfois de la bile) par le sphincter oesophagien inférieur (SOI) et dans l'œsophage.

Le SOI est la valve circulaire qui sépare l'œsophage de l'estomac. Tous les sphincters physiologiques qui sont constitués de groupes de muscles circulaires, sont très efficaces, mais imparfaits. Il n'est pas rare que ces valves fuient occasionnellement.

Le SOI, qui se situe au niveau du diaphragme (le plus grand muscle du corps), repose, en partie, sur l'intégrité du diaphragme pour augmenter son activité. Si le diaphragme est faible, affecté ou atrophié en raison de la présence d'une hernie hiatale, une distension abdominale ou d'une inactivité, alors l'efficacité du SOI sera réduite. Pour cette raison, le RGO est beaucoup plus fréquent en cas d'obésité ou lors d’une grossesse.

Physiologie

L'estomac dépend de l'acide pour initialiser le processus de digestion dans la dégradation des aliments. L'acidification est essentielle à l'action des enzymes et à l'absorption, mais il semble également jouer un rôle important dans l'activation du système immunitaire.

L'acide gastrique est l'une des premières lignes de défense du corps contre de nombreux micro-organismes infectieux. L’acide désactive la plupart des bactéries, virus et champignons avant qu'ils ne puissent causer des infections au niveau des voies gastro-intestinales et respiratoires. L'acide gastrique peut également jouer un rôle dans l'activation du système immunitaire par le biais du vaste réseau de glandes immunitaires garnissant le tractus gastro-intestinal.

Le dysfonctionnement de la barrière acide peut entraîner une cascade d'événements qui non seulement affectent l'état nutritionnel, mais aussi modifie éventuellement l'intégrité immunitaire, conduisant même à des réactions allergiques et d'hypersensibilité.

Le traitement conventionnel: les médicaments

Les principales composantes d'un traitement conventionnel sont des médicaments qui soit neutralisent l'acide (antiacides), inhibent la production de l'acide (inhibiteurs des récepteurs H2 et inhibiteurs de la pompe à protons ou IPP) ou stimulent la motilité de l'estomac.

L'effet à court terme de ces interventions apporte un soulagement temporaire des symptômes du RGO pour environ 68 % des patients, mais certaines études suggèrent que ces médicaments sont à peine meilleurs qu’un placebo. Ils n'ont jamais été destinés à être utilisés à long terme, car leurs effets secondaires peuvent être importants.

Lorsque la production d'acide est d'abord inhibée, le corps s’efforce de la restaurer. Au fil du temps, le corps surmonte certains des effets suppresseurs de ces médicaments et rétablit un peu la production d'acide.

Le résultat final de cette interaction entre les médicaments et le corps est que l'efficacité de ces médicaments est réduite, et plus de médicaments sont nécessaires pour produire le même niveau de soulagement des symptômes. Des dosages plus élevés, des combinaisons de médicaments ou une fréquence plus élevée de prise des médicaments sont nécessaires pour atteindre le niveau initial de la suppression des symptômes.

Les effets secondaires à long terme de la thérapie anti-acides comprennent l'ostéoporose, les fractures de la hanche, les carences en vitamines et minéraux et des infections. Puisque l'acide gastrique est essentiel pour une bonne digestion et l'absorption des nutriments, sa suppression à long terme cause des états de carence.

Cela est particulièrement vrai pour les protéines et la vitamine B12, qui nécessitent la présence d'un milieu acide pour une bonne absorption. Les inhibiteurs de la pompe à protons ou IPP augmentent le risque de fracture osseuse encore plus directement en inhibant l'activité de la formation osseuse des ostéoblastes.

Un autre effet à long terme de la thérapie anti-acide est la fréquence accrue des infections des voies respiratoires, y compris la sinusite, la bronchite et la pneumonie. Puisque le milieu acide dans l'estomac est l'une des premières lignes de défense immunitaire, il est logique qu'une fois cette barrière chimique éliminée, la porte soit grande ouverte aux infections.

C'est la partie 1 d'une série en trois parties.

La semaine prochaine: Partie 2 sur les modifications de mode de vie traditionnelle et des traitements alternatifs

Ronald D. Whitmont, MD, est un médecin homéopathique classique et interniste qui exerce à New York. Il est professeur adjoint de clinique de médecine familiale et communautaire à l’université privée médicale de New York.

Version originale : Gastroesophageal Reflux Disease, Part 1

 

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