Après s'être retiré pour jouir d'un moment de paternité, Martin Petit revient avec son troisième one-man show avec cette forme qu'on lui connaît, mais aussi avec un nouvel acolyte plus chaud que jamais : son micro de feu. Être père l'a amené à arpenter les sentiers de l'humour autrement tout en restant le Martin Petit que l'on connaît. Plus ardent que d’autres humoristes? Non, mais il bouille plus qu'avant par rapport à sa carrière.

Quant aux tabous réchauffant la salle, ils sont évidemment moins grinçants que ceux avancés par Jean-François Mercier ou d'autres humoristes du genre et ils parviennent peu à insuffler la réflexion.

Pas de moments émouvants dans son spectacle, il préfère laisser cela à Mike Ward ou encore à Martin Matte. Durant la première partie, il est littéralement en feu. La seconde est un peu plus «pépère».

De plus en plus d'humoristes font appel à la vidéo pour ouvrir leur spectacle ou pour le ponctuer de gags. Martin Matte avait les moyens et le concept, mais les Chick'n Swell utilisaient ce médium avec beaucoup plus de doigté, réussissant à l’intégrer totalement à leur univers. Martin Petit est plutôt un «petit gars» avec ce joujou sans que cela le serve bien. Lors de l'entracte, il fait passer, entre autres, des vidéoclips des années 1980, période charnière qu'il traite dans son spectacle.

Martin Petit est l’un des humoristes dotés d'une bonne culture générale, ce qui nous amène, à bien des reprises, à plonger dans nos souvenirs, à faire maintes et maintes associations, mais ce sont souvent ses propres réactions face à ses propos qui font éclater la salle de rire. Ce spectacle prend moins position sur des problématiques sociopolitiques que son deuxième one-man show le faisait, mais Petit demeure un artiste engagé et cohérent. La preuve la plus convaincante serait son blogue où il commente certaines pages de l'actualité qui l'intéressent avec des propos bien calibrés (blogue.martinpetit.com).

Récompensé pour la grande qualité de ses spectacles, Martin Petit a reçu deux fois l'Olivier du spectacle de l'année (2000, 2005) ainsi que le Félix du spectacle d'humour de l'année 2005. Une incursion en Europe lui a aussi valu des prix en Suisse et en Belgique, en plus de l'occasion d'animer un gala pour TF1 à l'Olympia de Paris. Plus récemment, Martin Petit s'est démarqué comme concepteur et animateur du Gala Les Oliviers 2007 et 2008. Il a de plus conçu et animé le gala 400e anniversaire de Québec dans le cadre du Festival Grand Rire.

Martin Petit et le micro de feu continue sa tournée québécoise jusqu'au 30 mars 2012. Pour plus d'information, consultez : martinpetit.com