Les bouffées de chaleur, un symptôme très gênant subit par environ trois femmes ménopausées sur quatre, pourraient effectivement réduire le risque de maladies cardio-vasculaires et les décès qui s’ensuivent selon une étude publiée dans le journal Menopause, le 19 février 2011.

Dirigé par le Dr Emily Szmuilowicz, endocrinologue à l’Hôpital Northwestern Memorial (NWM) de Chicago aux Etats-Unis, les chercheurs ont examiné les données médicales de plus de 60.000  femmes postménopausées inscrites à l’étude d’observation de l’Initiative sur la Santé des Femmes et suivies pendant dix ans. 

Les femmes ont été réparties en quatre groupes – en fonction du moment où elles ont eu des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes, connues sous le nom de symptômes vasomoteurs (SVM) – pendant la période précédant la ménopause (périménopause), plus tard pendant la ménopause, aux deux étapes ou pas du tout. 

L’équipe a trouvé une corrélation entre un nombre réduit d’attaques cardiaques et de risque de crise cardiaque chez les femmes qui ont vécu des VMS pendant la période précédant la ménopause. 

« Nous avons constaté que les femmes qui ont présenté des symptômes pendant la période précédant la ménopause avait moins de manifestations cardiovasculaires que celles qui ont des bouffées de chaleur à la fin de la ménopause, ou pas du tout », a déclaré le Dr Szmuilowicz dans un communiqué de presse du NWM. 

L’étude suggère que la thérapie d’hormone de substitution, qui est souvent prescrite pour les symptômes de la ménopause, ne serait pas bénéfique pendant la préménopause.

« Bien qu’elles soient certainement gênantes les bouffées de chaleur ne seraient pas complètement mauvaises », a déclaré le Dr Szmuilowicz. « Notre recherche a révélé que, malgré les précédents rapports suggérant que les symptômes de la ménopause ont été associés à l’augmentation des marqueurs de risque de maladie cardiaque, tels que la tension artérielle et le cholestérol, les derniers résultats racontent une histoire différente.»

Les chercheurs ont conclu que des études supplémentaires sont nécessaires pour enquêter sur les « mécanismes sous-jacents à ces associations », et aussi pour savoir si les SVM qui se développent dans la période tardive de la ménopause sont pathologiques par rapport aux SVM de la préménopause.

Version originale: Hot Flashes May Be Good for Your Heart: Study