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Félins d'Afrique-La beauté à l’état naturel

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, La Grande Époque
25.04.2011
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  • Des lionceaux s’abreuvent(攝影: Scholey /

En voyant les premières images du film Félins d'Afrique, version française de African Cats, on ne peut que saluer bien bas le domaine du documentaire animalier et de son ascension fulgurante à travers sa brève histoire. Les productions Disney, comme bien d'autres maisons de production cinématographique, ont décidé d'y investir plusieurs dizaines de millions de dollars dans le traitement suave qu'il est encore possible de faire de cette Terre. Que l'on pense aux films de Disneynature comme Terre, Pollen, Les Ailes pourpres, Océans ou encore à des titres d’autres maisons de production tels que Le Peuple migrateur, La Marche de l'empereur, le cinéma «écolo» vient jouer sur les mémoires profondes, sur notre lien fraternel avec la «communauté vivante».

Deux grandes familles emblématiques d'animaux d'Afrique, le guépard et le lion, évoluent à leur rythme. Outre les confrontations qu'on leur connaît, tout un bassin de vie animale les entoure, les alimente, les menace mais, surtout, leur apprend à survivre.

Que ce soit la modulation des nuages ou encore le glissement des muscles et des os des félins africains en pleine cavale, la caméra Disneynature capte des moments d'exception. Le grand écran devient le minimum à exiger pour un tel spectacle de ce type de beauté impulsive. On y voit bien plus que les lions. Une bonne variété d'animaux donnent leur apport au film.

Samuel L. Jackson est le narrateur de la version anglaise, Gregory Charles prenant la tâche de la narration québécoise. La trame sonore, rappelant l'inoubliable création d’Émilie Simon (La Marche de l'empereur), agit comme une reliure dense servant le succès émotionnel recherché pour vivre à fond cette réserve protégée du Kenya.

En revanche, il ne faut pas s’attendre à un film très instructif. Il y a peu de commentaires théoriques sur l'Afrique ou sur les bêtes à poils que l’on observe. Il s'agit plutôt d’un festin visuel qui illustre bien, sans l’expliquer, les comportements de chaque famille animale présentée. Le générique offre un aspect à la fois ludique et informatif. Pendant que le générique défile, on peut y voir les noms des animaux qui ont été présentés, reliés à un rôle qu'il aurait pu leur être donné durant le tournage. Et si les jeunes et les moins jeunes peuvent concentrer leur sensibilité et leur capacité d'émerveillement sur Félins d'Afrique, on pourra parler de conscientisation admirable. Le film se centre beaucoup sur les liens d'affection familiaux, sur la tendresse vécue à l'intérieur des clans. Tout cet amour pur rejoint immédiatement le cinéphile.

Pas de discours écologiques directs ou indirects, de soulèvements de questions quant au braconnage, aux espèces menacées, malgré que le tout paraît sur nos écrans le 22 avril, soit le Jour de la Terre. De plus, Disney promet, si les gens voient le film durant la première semaine à l'affiche, de faire un don en leur honneur servant à la protection de la savane via African Wildlife Foundation.

Ce n’est pas nouveau pour Disney de s’intéresser à l’environnement. En effet, Le Figaro nous rappelle que, dès 1948, Walt Disney épousait la cause écologique. Il avait même créé une série documentaire grandeur nature, True-Life Adventures, sur le retour aux origines de la vie et cela dura près de 15 ans. Selon Bob Iger, président directeur général de The Walt Disney Company : «Disney est un équilibre entre héritage et innovation. Disneynature en est le parfait exemple […] et c’est un concept que nous allons développer dans le monde entier, pour chacune des activités du groupe. Et nous espérons que ces films contribueront à une meilleure compréhension de la Terre et de la fragilité du monde dans lequel nous vivons.»

C’est le Français Jean-François Camilleri, jusqu’ici directeur général du groupe, qui prend la tête de cette nouvelle division. Il explique : «Ce n’est pas Winnie l’Ourson présentant l'encyclopédie des animaux, mais de grands films sur les merveilles du monde. […] La nature invente les plus belles histoires; nous avons envie de les faire partager avec passion et enthousiasme. En travaillant avec les plus grands réalisateurs, nous offrirons au public du monde entier la nature telle qu’elle n’a jamais été vue et permettrons de faire découvrir l’incroyable beauté du monde qui nous entoure», peut-on lire sur le site www.consoglobe.com. Grâce à ces films, Jean-François Camilleri espère également aider un large public à prendre conscience des défis qui sont les nôtres pour les générations futures.

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