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Philippe Halsman: un saut à l’intérieur

Écrit par Maya Mizarahi, La Grande Epoque
26.04.2011
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  • Albert Einstein. Musée ouvert de la photographie, Tel Hi, Israël(攝影: / 大紀元)

  Voyage en dehors de l’image, vers l’intériorité de l’homme, à travers les photographies du fameux photographe américain Philippe Halsman

Albert Einstein, Winston Churchill, Richard Nixon, John Kennedy, le duc et la duchesse de Windsor et beaucoup d’autres se sont assis à la place du modèle. En toute confiance, ils ont osé exposer un visage plus intime au photographe Philippe Halsman, celui qui a essayé de «toucher les profondeurs de l’âme» des personnes célèbres à l’aide de sa caméra.

Visage

«L’essence d’une œuvre d’art est que tu ne touches jamais le fond. Si une image a exactement la même signification pour tout le monde, elle est superficielle et n’a aucune importance en tant qu’œuvre d’art. C’est la même chose pour le portrait: s’il n’est pas riche en caractère et en signification, ce n’est qu’un portrait misérable» (Philippe Halsman, au Popular Photography Magazine).

Philippe Halsman (1906-1979) est resté un migrant toute sa vie. De Lettonie, son pays natal, il a migré à Paris, où il a fondé son premier studio de photographie en 1932. En 1940, il échappe aux nazis avec l’aide d’Albert Einstein et s’enfuit aux Etats-Unis. Dès ses débuts, son travail est connu et apprécié grâce à ses portraits et à ses photographies de mode. Ainsi son travail apparaît dans des magazines comme Vogue et Paris Match. Il a photographié des artistes, des personnalités publiques et des écrivains comme André Malraux, Paul Valéry, Marc Chagall, André Gide et bien d’autres. Aux Etats-Unis, il a rencontré Salvador Dali. Il a été ainsi influencé par le surréalisme et s’est lancé à la recherche des secrets de l’âme humaine. Parallèlement, il a continué à photographier pour des magazines comme Life.

Philippe Halsman se distingue des autres photographes par sa capacité à «casser» l’image glorieuse du sujet photographié, pour transmettre quelque chose de beau et d’authentique. «La majorité des personnes deviennent sévères et conscientes d’elles mêmes en posant pour un photographe», a-t-il dit au magazine Life. «L’éclairage, l’équipement, la bonne qualité de la caméra sont inutiles, si le photographe ne réussit pas à leur faire enlever leurs masques, même pour un moment. Ceci pour qu’il puisse capter dans son film, leurs vrais personnalités et caractères non déformés», a-t-il précisé.

L’intérieur pour Halsman est plus important que l’apparence, et son travail était basé sur cette pensée. Il n’hésitait pas à rester de nombreuses heures au studio avec le modèle pour obtenir le résultat qu’il voulait. Cet acharnement vient peut être de son identité de migrant qui a pu le pousser vers cette recherche de l’essence de l’homme et non de son image et de sa définition. Lors d’une interview, il a expliqué sa façon de faire: «Je ne dirige pas le modèle - la seule chose que j’essaie de faire est de l’aider à surmonter ses peurs et ses obstacles. J’essaie de capter ce que je sens et qui reflète quelque chose de sa vie intérieure. Le principal but pour moi est de ne pas imposer mes opinions personnelles au sujet, mais d’atteindre sa vérité psychologique en la présentant sous une forme logique, une forme graphique, tout en sacrifiant la forme au contenu».

Jumpology

Halsman a utilisé la psychologie pour permettre à son modèle d’oublier son apparence. «Cela ne peut se faire en plaçant la personne dans une position particulière ou en tournant sa tête dans un certain angle», disait-il et il ajoutait: «C’est obligatoirement acquis en motivant la ‘victime’, en l’amusant avec des blagues, en la calmant avec un silence ou en lui posant des questions osées que même son meilleur ami pourrait craindre de poser».

  • Musée ouvert de la photographie, Tel Hi, Israël(攝影: / 大紀元)

Un des stimulants originaux du photographe était l’invention de la Jumpology. Philippe Halsman demandait à ses modèles de sauter pour la photo. Il a été le premier photographe à convaincre des personnes respectables et sérieuses comme Richard Nixon ou le duc et la duchesse de Windsor de sauter. Il avait l’habitude de raconter: «Très souvent, avant que je ne m’approche d’une personne, mon cœur bat fort et je dois lutter contre tout ce qui me retient, pour faire la demande à mon sujet. Chaque fois que celui-ci accepte de sauter, c’est une victoire pour moi».

Halsman découvre que le saut permet de découvrir le côté caché des personnes qu’il photographie et ainsi d’obtenir un résultat nouveau plus intéressant à ses yeux.

Il avait coutume de dire: «Quand tu demandes à la personne de sauter, son attention est dirigée surtout vers l’action du saut, le masque tombe et la vraie personne est révélée».

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